Frédéric Clot

Hoffmann-La Roche, Bâle

Crédit Suisse, Zürich

Crossinvest SA, Lugano

Musée d’art et d’histoire, Genève

Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds

Musée d’art et d’histoire Neuchâtel

Ville d’Yverdon-les-Bains

Benetton « Imago Mundi », Venise

« Un chasseur avec son dogue et son fusil (sa montre, sa ceinture, ses souliers à semelle de marche, ses yeux blanchis) est enroulé dans une écuelle ou un bouillon du culture. Il est relié à on ne sait quel dispositif de perpétuation. Il veut survivre. Pour aller parachever le boulot. Mais, à cet instant, plus d'oiseaux, plus de sangliers. Il a donc exigé de n'être réveillé qu'en cas de repeuplement. D'ici là, les agglomérations tiennent le piquet. Elles sont les ultimes livres qui témoignent d'une vieille promesse que plus personne ne songe à tenir. La lettrine, partout, publicitaire, enseigne, renseigne sur le soupçon d'un langage collectif. Imprimatur d'une civilité. La politique de civilisation, chez Clot, c'est la clarté des squelettes, des transmissions ondulatoires, des communiqués et, déjà, de l'organique qui s'est barré. »

Arnaud Robert, Tropique d'une œuvre

« Les guerriers de Clot sont des mutants extrêmement civilisés. Ils transitent entre le pomponné ancien, le soldat moderne aux airs de cosmonaute et de scaphandrier, et celui de demain, ravageur aux mains nues, prêt à vendre sa sœur pour une kalachnikov, jouissant dans l'instant de la prendre à deux mains, première espèce humaine à ne plus rêver. Ils ont rayé le cauchemar de leur papier. Le dessinateur les récupère de la main gauche. Eux, ils récupèrent des frusques, des pistolets, et des balles perdues.
Frédéric Clot n'imagine pas que l'on puisse figurer un guerrier sans attifement, sans outil, sans verdeur. Ce sera une chéchia ou un discret étui pénien, mais ce sera cette ombre de la mort riante aux gencives de plomb, aux yeux comme des bouches d'égout, aux rages de crayon fondant par zébrure de la main à la page, et de la page à celle qui l'anticipe, et parfois une mort noire juchée sur des échasses. C'est là leur force pénétrante, leur authentique vigueur sans morale, cette fureur glaciale et enjouée qui glisse, de la main gauche à la feuille, de celle-ci à celle qui précède et la couvre, et, de ce mouvement, à la mémoire que ces dessins tatouent ineffaçablement. »

Francis Marmande, Guerriers et fantômes antérieurs de Frédéric Clot", Ed. collection Remarques

.... Die Dämonen an der Decke des Kirchenschiffes, das Unheimliche eines Kiefers im Wald, die Furcht vor einem verlassenen Haus in der Pampa, sie alle sind Erfindungen und Ausgeburten unserer Gedanken und Fantasien. Und es ist die Erinnerung, die es uns ermöglicht, eine entsprechende Erfahrung, Begegnung oder Beschreibung so heraufzubeschwören, dass sie uns in Irritation versetzt. Dass sie nur andeutet und dadurch bei der Betrachterseite einiges bewirkt, darin liegt die Macht der Bilder von Frédéric Clot. In flüchtigen Kompositionen und unter Verwendung weniger und fast immer gleich bleibender Farben deutet er die Ereignisse an, setzt sie auf die Leinwand und überlässt sie dem Betrachter. Er stellt uns bloss eine Auslegeordnung zur Verfügung. Die Interpretation, die Gefühle und die Emotionen, sie liegen bei uns. Ein anderer Schweizer Maler hat dies vor einiger Zeit ganz ähnlich gemacht, auch seine Kunst hat konstatiert und war Ausdruck einer geballten Energieladung. Sein bürgerlicher Name lautete Willy Guggenheim, besser ist er unter dem Namen Varlin bekannt. Frédéric Clot und er, sie sind Seelenverwandte; Clot malt sozusagen dort weiter, wo Varlin aufgehört hat. Das ist das Schöne an seiner Malerei: sie leugnet sie nicht, die Spuren der Vorväter, sie bekennt sich zu ihnen. Und das Spannende ist: Sie geht trotzdem neue Wege und erfindet sich auch und gerade im Wissen um die Vergangenheit immer wieder neu und in unbekannte Richtungen.                                                                                                                             

Simon Baur, Von der Geschwindigkeit der Malerei

Neue Arbeiten von Frédéric Clot 

Simon Baur, Extrait du texte du catalogue de l'exposition "Cargo Culte", Galerie Carzaniga 2013