Frédéric Ragueneau
Frédéric Ragueneau né à Tours en 1540 a été évêque de Marseille de 1572 à 1603. Il meurt assassiné à Signes (Var) le .
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Pierre Ragueneau (d) |
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Biographie
Parent du maire Étienne Ragueneau, Frédéric Ragueneau, né à Tours en 1540, fit ses études de Théologie à Paris et de droit à Toulouse. À peine âgé de 31 ans il est nommé évêque de Marseille à la suite de la démission en sa faveur de son oncle Pierre Ragueneau qui lui avait auparavant cédé les prieurés de Gonfaron et Cogolin. Il fut sacré évêque vers noël 1572.
Le roi réclamant des subsides, il se rendit à Paris en et, pour verser les sommes réclamées, il dut aliéner la seigneurie de la Reynarde. De nouvelles contributions financières étant demandées, il envisagea d’aliéner la commune de Cassis mais les habitants de cette localité préférèrent payer la taxe de l’évêque, ce qui était un lourd sacrifice, plutôt que de devenir une seigneurie laïque.
En 1578 il obtint un arrêt contre les protestants qui voulaient s’établir à Signes. Il consentit à la fondation du couvent des Capucins à Marseille ; la reine mère Catherine de Médicis qui était arrivée à Marseille le accompagnée du légat du pape le cardinal de Bourbon et d’Henri d’Angoulême grand prieur de France, posa la première pierre.
La ville de Marseille ayant pris le pari de la ligue, il se retira en 1584 à Aix-en-Provence où il trouva le duc d’Angoulême qui soutenait le parti du roi, mais qui fut tué dans cette ville après un duel avec Altovitis. Il décide d’aller en Italie en suivant Christine de Lorraine qui allait épouser Ferdinand, grand duc de Toscane. Il reste en Toscane pendant la dictature de Charles de Casaulx et retourne à Marseille après l’assassinat du dictateur. Le il assiste à la première séance solennelle de la chambre de justice. Il rend hommage à la princesse Marie de Médicis lors de son arrivée à Marseille en 1599 pour aller épouser Henri IV.
Ce prélat digne de l’estime de son souverain et de son peuple à cause de ses grandes qualités, fut peu aimé dans son diocèse[1]. Il fut assassiné le d’un coup de pistolet (?) à Signes. Il était en effet haï pour son âpreté à revendiquer ses droits. Les assassins, au nombre de douze, furent condamnés à la roue mais ne furent pas arrêtés et donc non exécutés[2]. Son corps fut transporté à Aubagne. L’inhumation eut lieu à la cathédrale de la Major.
Bibliographie
- Abbé Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, pages 142-144.
- Jean Rémy Palanque, Le diocèse de Marseille, Letouzey & Ané, Paris 1967, page 118-119.
- Mgr De Belsunce, L’antiquité de l’église de Marseille et la succession de ses évêques, chez la veuve Brébion, Marseille, 1751, 3 volumes, Tome 3 pages 233-278.
- L. Barthélemy, Histoire d’Aubagne, Barlatier et Barthelet, Marseille, 1889, 2 volumes, tome 1 pages 215-225.
Références et liens
- Mgr De Belsunce, L’antiquité de l’église de Marseille et la succession de ses évêques, chez la veuve Brébion, Marseille, 1751, 3 volumes, Tome 3 pages 272
- Raoul Busquet, Histoire de Marseille, Robert Laffont, Paris, 1977, page 216
- Ressource relative à la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
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