Fréquences spécifiques sur micro-courants
Les Fréquences Spécifiques sur Micro-courants (FSM) sont une forme de thérapie qui consiste à faire passer dans le corps des micro-courants électriques à des fréquences spécifiques afin de provoquer, accélérer ou ralentir diverses réactions dans les tissus ciblés.
Mode d'utilisation
Les courants émis sont habituellement de l’ordre de 100μ ampères. Les fréquences utilisées vont de 0 à 1000 Hz et ont une forme d'onde carrée.
Les fréquences sont utilisées par paire, une fréquence pour la problématique et une fréquence pour le tissu à cibler. Les fréquences sont donc appliquées simultanément sur deux canaux, de sorte que les micro-courants se superposent dans la zone à traiter dans le corps.
L'expérience clinique montre que l'efficacité du traitement repose sur la précision des fréquences sélectionnées par le praticien. La première fréquence doit refléter précisément la cause du problème (comme une inflammation ou des adhérences) et la deuxième fréquence, le tissu affecté (comme la moelle épinière ou les tendons).
Applications
Santé
Dans le monde de la santé, essentiellement aux États-Unis, la thérapie par FSM est utilisée pour réduire les douleurs et accompagner sur des pathologies rares qui ne trouvent pas de réponse en médecine conventionnelle. Dans la littérature scientifique, on peut notamment trouver des publications et rapports de cas concernant la fibromyalgie[1] et les douleurs myofasciales[2],[3].
Sport
Dans le monde du sport professionnel, les FSM sont utilisées pour accélérer la récupération et la cicatrisation des blessures des athlètes.
Dans le football américain, on peut citer le cas de Terrell Owens.
FSM et Terrell Owens
À 6 semaines du Super Bowl, le 19 décembre 2004, Terrel Owens, joueur des Eagles, se fracture le péroné avec déchirure de ligaments. Le chirurgien annonce une rémission en 16 à 18 semaines.
Terrell Owens est traité intensivement par la Dr Carolyn McMakin avec les FSM. Il reprend l’entrainement 5 semaines plus tard et il joue le Super Bowl le 6 février 2005.
Histoire
Les fréquences spécifiques sur micro-courants étaient utilisées par des milliers de médecins début 1900[4].
À la suite du rapport Flexner de 1910 qui favorise les débouchés de l’industrie pétrochimique dans le monde médical, la médecine naturelle et l’électro-médecine deviennent interdits aux Etats-Unis. Les appareils d’électro-médecine se retrouvent alors abandonnés dans les arrière-salles des cliniques.
En 1946, un ostéopathe nommé Harry Van Gelder achète un cabinet à Vancouver (Canada) et trouve dans l'arrière-boutique une machine de traitement par fréquences sur micro-courants fabriquée en 1922. Elle était accompagnée d'une liste de fréquences, qui contenait des fréquences pour les tissus à traiter et pour la pathologie associée. Van Gelder a appris à utiliser la machine et l'a combinée à d'autres thérapies pour traiter ses patients avec succès.
En 1995, la Dr Carolyn McMakin, découvre la liste de fréquences de Van Gelder et commence à utiliser une machine à micro-courants à deux canaux pour délivrer les fréquences et traiter ses patients dans son cabinet de chiropractie.
La Dr Carolyn McMakin est une des personnes qui a publié le plus d’études et d’ouvrages sur l’utilisation des FSM. Elle est la praticienne la plus expérimentée dans ce domaine et c’est elle qui porte aujourd’hui la transmission de cette méthode[5].
Les FSM dans le monde et en France
Depuis 1997, Dr Carolyn McMakin a formé plus de 4 000 praticiens à travers le monde[réf. souhaitée], dont la grande majorité exerce aux États-Unis.
L’utilisation des FSM est moins répandue en Europe et on ne compte que deux centres équipés en France :
- en Ille-et-Vilaine : Centre Perfect Waves[6] ;
- en Gironde : Centre Cells Optimisation[7].
Publications sur les effets des FSM
L’interaction entre les FSM et les organes et tissus reste encore mal connue. Certains parlent d’effet de résonance pour expliquer les résultats observés.
Certains des effets des FSM ont fait le cadre d’études publiées :
Effets des micro-courants sur le niveau d'ATP - Adénosine triphosphate
De manière simplifiée, l’ATP fournit l'énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme du corps. Il est observé une augmentation de l’ATP de l’ordre de 500% lorsqu’un courant entre 100 et 500μ ampères est appliquée sur la peau de rats. Au contraire, le niveau d’ATP baisse si le courant dépasse 500μ ampères[8].
Réduction de l'inflammation
Dans un essai en aveugle sur des souris, il est observé que la combinaison des fréquences 40Hz et 116Hz réduit de 62% la lipoxygénase induite par l'acide arachidonique (LOX). Cet effet de réduction inflammatoire est obtenu en l’espace de 4 minutes[9].
D’après le chercheur qui a publié cette étude, aucune molécule n’a atteint un résultat de plus de 45% de réduction d’inflammation sur le même modèle d’essai.
Selon ces résultats, les FSM pourraient donc être la thérapie la plus efficace en matière de réduction de l'inflammation.
Réduction de la douleur et des cytokines inflammatoires
Sur une étude clinique portant sur des patients atteints de fibromyalgie, il est observé que les fréquences 40Hz et 10Hz réduisent la douleur ressentie d’une moyenne de 7,4/10 à 1,4/10[4].
Il est aussi observé une baisse d’un facteur 10 à 20 des cytokines inflammatoires en l’espace de 90 minutes[1] :
- Interleukine 1 réduit de 392pg/ml à 21pg/ml
- TNF-alpha réduit de 299pg/ml à 21pg/ml
- Interleukine 6 réduit de 204pg/ml à 15pg/ml
La liste des fréquences
La thérapie par FSM s'est constituée sur la base de la liste des fréquences trouvée par Harry Van Gelder en 1946. Cette liste des fréquences s'étoffe au fur et à mesure d'essais cliniques. Certaines de ces fréquences ont fait l'objet de dépôt de brevet[10].
Voici quelques exemples de fréquences utilisées dans les FSM :
Canal A : Cause à traiter
- 13 Hz : Dissout les adhérences
- 18 Hz : Réduit le saignement
- 40 Hz : Réduit l'inflammation
Canal B : Tissu à cibler
- 10 Hz : Moelle épinière
- 191 Hz : Tendons
- 396 Hz : Nerfs
Notes et références
- Carolyn. R. McMakin, Walter. M. Gregory et Terry M. Phillips, « Cytokine changes with microcurrent treatment of fibromyalgia associated with cervical spine trauma », Journal of Bodywork and Movement Therapies, vol. 9, no 3, , p. 169–176 (ISSN 1360-8592, DOI 10.1016/j.jbmt.2004.12.003, lire en ligne, consulté le )
- McMakin, C., 1998, Microcurrent Treatment of Myofascial Pain in the Head, Neck and Face. Topics in Clinical Chiropractic 5 (1), 29-35
- McMakin, C., 2004, Microcurrent Treatment, a novel treatment method for chronic low back myofascial pain. Journal of Bodywork and Movement Therapies 8, 143-153
- Carolyn R. McMakin, Frequency-specific microcurrent in pain management, Churchill Livingstone Elsevier, (ISBN 978-0-443-06976-5 et 0-443-06976-X, OCLC 502393267, lire en ligne)
- (en-US) « Frequency Specific Microcurrent Seminars », sur Frequency Specific Microcurrent (consulté le )
- site web : Centre Perfect Waves
- Site web : Centre Cells Optimisation
- NGOK CHENG, HARRY VAN HOOF, EMMANUEL BOCKX et MICHEL J. HOOGMARTENS, « The Effects of Electric Currents on ATP Generation, Protein Synthesis, and Membrane Transport in Rat Skin », Clinical Orthopaedics and Related Research, vol. 171, no &NA;, , p. 264???272 (ISSN 0009-921X, DOI 10.1097/00003086-198211000-00045, lire en ligne, consulté le )
- Reilly, W., Reeve, V.E., Quinn, C., 2004, Anti-inflamatory effects of interferential, frequency-specific applied microcurrent. Proceedings of the Australien Health and Medical Research Congress.
- (en) Mary Ellen S. Chalmers, Frequency specific micocurrent for treatment of dental indications, (lire en ligne)
- Portail de la médecine