François Achille Thomassin
François Achille Thomassin (1827-1919) est un général français. Général de division de la IIIe République, il participa à la conquête de l'Algérie.
Pour les articles homonymes, voir Thomassin.
François Achille Thomassin | ||
Naissance | Metz |
|
---|---|---|
Décès | Saint-Chéron |
|
Origine | Française | |
Allégeance | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de corps d'armée | |
Années de service | 1845 – 1892 | |
Commandement | 4e Corps d'Armée | |
Conflits | conquête de l'Algérie | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur 3e classe du Nichan Iftikhar Chevalier de l'Ordre de Léopold |
|
Jeunesse et formation
Fils d’un commerçant, François Achille Thomassin voit le jour le , à Metz, une place forte française, considérée alors comme imprenable[1]. Sur les traces de ses glorieux aînés, le jeune Thomassin passe le concours de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, qu’il intègre le . Promu sous-lieutenant en 1847, Thomassin est affecté au 59e Régiment d’Infanterie de Ligne. Dans le cadre de la colonisation de l'Algérie, qu’il faut intégralement pacifier, il est aussitôt envoyé en Afrique, où il restera près de 22 ans. Il est affecté au 3e Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique le .
Campagnes en Afrique
Promu lieutenant le , il est affecté au 2e Bataillon d'Afrique, puis entre aux bureaux arabes[2]. Il exerce à Aumale, puis commande le bureau de Bou Saâda en 1855. Il est promu capitaine le au 1er Régiment de Tirailleurs. Il est alors affecté à Djelfa en 1858, puis à Miliana en 1859. En , le capitaine Thomassin est affecté au 1erRrégiment de Tirailleurs Algériens. Promu chef de bataillon le , il commande un régiment à Laghouat. Thomassin est nommé lieutenant-colonel en , au 48e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Guerre franco-prussienne
Durant la Guerre franco-allemande de 1870, le , son régiment est engagé à Frœschwiller, où il se distingue sur la position du grand ravin. Les troupes prussiennes bousculent facilement les Français, qui essuient de lourdes pertes. Le lieutenant-colonel Thomassin est fait prisonnier le jour même. Libéré le , Thomassin est promu colonel, le , au 57e Régiment d’Infanterie de Ligne. Il préside avec poigne le Conseil de guerre, qui juge les chefs de l'insurrection marseillaise. Il n'acceptera jamais les conditions du Traité de Francfort, qui entérinait le rattachement de sa ville natale à l'empire allemand.
Troisième République
Général de brigade le , François Thomassin est nommé chef de service à l’État-major, puis directeur de l'artillerie du 2e Corps d'Armée en . Il est ensuite nommé commandant de la division d'Oran, le . Le général Thomassin commande la division d'Oran en 1883, puis le 4e Corps d’Armée, de 1884 à 1888. Il soumet les Ouled-Sidi-Cheikh[3]. Au vu de sa carrière exemplaire, le général Thomassin est nommé membre du Conseil de guerre, en . Le général Thomassin, qui ne cachait pas ses sympathies pour le parti bonapartiste[4], est finalement placé dans la réserve, le .
Après la victoire de l’armée française, et le retour de la Moselle à la France, François Achille Thomassin décède le , à Saint-Chéron, en Seine-et-Oise[5].
Distinctions[6]
- Grand-croix de la Légion d'honneur : ;
- Commandeur de la Légion d'honneur, le ;
- Grand officier de la Légion d'honneur, le ;
- Commandeur de la Légion d'honneur, le (général de division) ;
- Officier de la Légion d'honneur, le ;
- Chevalier de la Légion d'honneur, le .
Notes et références
- Dick de Lonlay : Français et allemands, histoire anecdotique de la guerre de 1870-1871, Niederbronn, Wissembourg, Frœschwiller, Chalons, Reims, Buzancy, Beaumont, Mouzon, Bazeilles, Sedan, Sarrebrück, Spickeren, La retraite sur Metz, Pont-à-Mousson, Borny, 4 tomes, Garnier, Paris, 1889-1888.
- François Achille Thomassin sur military-photos.com.
- Morgan Hamard, La conquête du Sahara algérien dans Champs de Bataille no 54 de mars 2014, p. 32
- L'Ouest-Éclair, Rennes.
- François Achille Thomassin sur site de l’École supérieure de Guerre.
- CoteLH/2648/26 Base Léonore.
Liens externes
- Portail de l’Armée française
- Portail de Metz