François Dubois (1529-1584)

François Dubois est un peintre français devenu genevois, né à Amiens vers 1529 et mort à Genève le .

Pour les articles homonymes, voir François Dubois (1790-1871) et Dubois.

François Dubois
Naissance
Décès
Activité

Il est surtout connu pour son tableau, Le Massacre de la Saint-Barthélemy, peint probablement trois ans après le massacre de 1572.

Biographie

Le Massacre de la Saint-Barthélemy (vers 1572-1584), Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne.

Fils de Jacques Dubois, un médecin humaniste installé à Paris auteur d’une des premières grammaires françaises, François Dubois est né à Amiens alors que la réforme protestante française était déjà implantée à la cour et dans les cercles humanistes de l'Église.

En 1572, adepte de la religion réformée, il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy[1]. On ignore si Dubois est lui-même présent à cet évènement, mais on sait qu’un « chirurgien » du nom d’Antoine Dubois y a perdu la vie[2]. Il se réfugie ensuite à Genève, où il est reçu habitant, et où il meurt en 1584.

On cite à son propos un tableau Sur le Triumvirat romain[2], mais seul un tableau de ce peintre huguenot  Le Massacre de la Saint-Barthélemy  peint vers 1576, est authentifié avec certitude. Bien que Dubois n’ait pas été témoin du meurtre, il représente le corps de l’amiral de Coligny, d’abord défenestré de son hôtel particulier[alpha 1], ensuite décapité et émasculé devant trois chefs catholiques[alpha 2], puis finalement traîné nu[alpha 3],[3] pour être emmené sur la colline de La Villette, au gibet de Montfaucon[alpha 4]. À gauche, il dépeint Catherine de Médicis sortant du palais du Louvre, toute habillée de noir, pour examiner un empilement de cadavres dénudés[3].

Notes et références

Notes

  1. Au centre du tableau.
  2. Les ducs de Guise et d’Aumale, et le chevalier d’Angoulême, debout devant l'hôtel particulier.
  3. Au fond à droite devant la porte Saint-Honoré.
  4. Où le corps de Coligny va être pendu par les pieds.

Références

  1. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, t. 96, Auch, Th. Bouquet, 1995, p. 420.
  2. Dekker, p. 184.
  3. Tozer, p. à préciser.

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ralf Beil, Le Monde selon François Dubois : peintre de la Saint-Barthélemy, Lausanne, Musée Cantonal des Beaux-Arts, 2003, 111 p. (ISBN 978-2-94002-744-6).
  • Henri Bordier, La Saint-Barthélemy et la critique moderne, Paris, G. Fischbacher ; Honoré Champion, 1879, 116 p. ([lire en ligne], [compte rendu en ligne]).
  • (de) Gudrun Anne Dekker, Nationalhymne “Het Wilhelmus” in Haarlem entstanden, , 556 p. (ISBN 978-3-8448-9548-3, lire en ligne). .
  • (de) Martin Schieder, « Die göttliche Ordnung der Geschichte. Massaker und Martyrium im Gemälde »La Saint-Barthélemy« von François Dubois », in: Uwe Fleckner (éd.), Bilder machen Geschichte. Historische Ereignisse im Gedächtnis der Kunst, Berlin, 2014, pp. 127–140 (Studien aus dem Warburg-Haus, Bd. 13).
  • (en) Thomas N. Tozer, Pierre’s Journey to Florida : Diary of a Young Huguenot in the Sixteenth Century, Xlibris Corporation, , 221 p. (ISBN 978-1-4771-0278-7, lire en ligne). .
  • Dominique Radrizzani, « François Dubois (1529-1584) », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse..

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail du protestantisme
  • Portail de la Renaissance
  • Portail du royaume de France
  • Portail de Genève et son canton
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.