Léonce Verny
François Léonce Verny, né le à Aubenas (Ardèche) et mort le à Pont d'Aubenas, est un ingénieur et industriel français qui dirigea la construction de l'arsenal naval de Yokosuka, permettant ainsi au Japon de commencer sa modernisation.
Pour les articles homonymes, voir Verny (homonymie).
Conseiller étranger | |
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Vice-consul (d) |
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(à 70 ans) Aubenas |
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Émile de Montgolfier (cousin germain) Thomas Verny |
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Biographie
Léonce Verny est le fils d'Amédée Verny (1810-1874), négociant et fabricant de papier à Aubenas, et de Thérèse Blachier, et l'arrière-petit-neveu de Thomas Verny (1726-1808)[1]
Élève à Polytechnique (promotion 1856), il devient ingénieur de génie maritime à Brest.
Léonce Verny en Chine et au Japon
Il est envoyé à Ningbo et Shanghai en Chine, de 1862 à 1864, pour superviser la construction de quatre canonnières de la marine chinoise et d'un nouveau chantier naval. Période durant laquelle il sera également vice-consul de France à Ningbo.
En 1864, il réalise, à la demande du shogun, qui cherche l'appui de la France, le grand arsenal naval de Yokosuka, premiers chantiers navals modernes du Japon. Il dirige cet arsenal de 1866 à 1875. Il crée, également, une école d'ingénieurs et une école d'architecture navale puis conduit un large programme de construction de phares, notamment ceux de Kannonzaki et de Jogashima. Le souvenir de Verny dure encore : sa statue existe toujours sur le port de Yokosuka et la ville célèbre chaque année sa mémoire en novembre[2]. Il avait fait venir au Japon, comme secrétaire, son cousin germain, Émile de Montgolfier, qui deviendra le comptable en chef de l'Arsenal de Yokosuka et qui sera chargé de photographier notamment l'évolution des travaux.
En 1867, il avait épousé Marie Brenier de Montmorand, la fille du vicomte Edmond Brenier de Montmorand, consul plénipotentiaire à Shanghaï, et petite-fille du général Antoine François Brenier de Montmorand. Ils eurent un fils et quatre filles (Mme Auguste Tézenas du Montcel, Mme Antoine Balaÿ et Mme Henri Venard), dont l'une entrera dans les ordres.
Retour en France
Peu après son retour du Japon, il prend la direction des mines de Roche-la-Molière et Firminy en janvier 1877 et y reste jusqu'en septembre 1895 avant d'en devenir administrateur. Il en fait la première compagnie du bassin houiller de la Loire et développe une politique paternaliste. Il siège à la Chambre de commerce de Saint-Étienne (1881-1900) dont il est longtemps le secrétaire (1883-1896) et reçoit la Légion d'honneur.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur (France)
- Grand Officier de l’Ordre du Soleil Levant (Japon)
- Chevalier de l’Ordre de François-Joseph (Autriche)
Notes et références
- "Les familles Millanois et Regnauld de Bellescize, Volume 10" (éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire - 1994)
- D’ornellas, Marie 150 ans après, le polytechnicien star au Japon sort de l’ombre. Le Parisien, 22 septembre 2015.
Voir aussi
Articles connexes
- Relations entre la France et le Japon au XIXe siècle
- Oyatoi gaikokujin : étrangers employés par le passé au Japon dans le but d'intégrer les techniques et institutions modernes occidentales
- Émile Le Barbanchon
Liens externes
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