François Maurin

François Maurin, né le à Paris[1],[2] et mort dans la même ville le , est un militaire français. Il a fini sa carrière au grade de général d'armée aérienne et a exercé les fonctions de chef d'État-Major des armées.

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François Maurin
François Maurin en 1974.
Fonctions
Conseiller d'État
-
Chef d'état-major des armées
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Louis André Maurin
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Famille
Frère de Philippe Maurin et Fils de Louis Maurin
Père
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Arme
Grade militaire
Général d'armée aérienne (d) (depuis )
Conflit
Grade
Distinctions

Biographie

Famille

François Maurin est le fils du général Louis Maurin (1869-1956), ministre de la Guerre (1934-1936). Son frère Philippe Maurin (1913-2008) a été chef d'état-major de l'Armée de l'air (1967-1969). Son épouse Danielle est décédée en 2019 à 91 ans.

Études

Il est élève du lycée Condorcet et du lycée Saint-Louis à Paris.

Carrière

Fonctions militaires

Admis à l’École de l'air en 1938, il est élève de l'École de l'Air, promotion « lieutenant-colonel Louis Mailloux ». Breveté pilote de bombardier en 1940, il est affecté successivement aux groupes de bombardement 1/35 et 1/62 (qui utilise des Glenn Martin 167F[3]) entre 1940 et 43. Il est entre 1943 et 1944 aide de camp du secrétariat général de la défense aérienne (S.G.D.A).

En 1945-1946, il est pilote au groupe de bombardement 1/31 Aunis (ce nom "Aunis" vient de celui de l'ancien nom de la région de La Rochelle). Le groupe de bombardement appartient aux Forces Aériennes de l'Atlantique et utilise à ce moment-là des bombardiers Ju 88 récupérés aux Allemands à la suite du débarquement de Normandie. Il participe ainsi à la libération des poches de l'Atlantique[4] et utilise des bombes allemandes car il n'est pas possible mécaniquement d'utiliser des bombes alliées sur ces avions allemands. Comme souvent, l'entretien des appareils est très difficile (pièces manquantes) et les pannes ou accidents mortels sont nombreux[5]. Il est ensuite pilote dans le groupe de transport (GT) 3/15 Maine équipé aussi d'avions allemands Ju 52[6]puis au GT 1/62 à Alger (mêmes avions[6]). En 1946-1947, le capitaine Maurin est chef des opérations du GT 2/62 Franche-Comté à Blida en Algérie. Les missions du GT sont le transport entre la métropole, Rabat et Tunis ainsi que les missions "SAMAR" (Sauvetage Maritime)[7]. Entre 1947-1950, il est chef des opérations puis commandant en second du GT 2/64 Anjou à Saigon en Indochine française. Le GT est alors équipé de Douglas C-47 et ravitaille les points d'appui de l'Armée française. Il sera surnommé "l'escadron des seigneurs" pour ces actions courageuses et notamment pour celles du ravitaillement de Dien-Bien-Phu en 1954[8]. En 1950-1952, il devient Commandant en second puis commandant du groupe de transport et de liaisons aériennes 2/60 (GTLA 2/60) à Villacoublay. Les appareils sont des Flamants puis des Beechcraft C-45.

Après avoir été chargé des questions du personnel navigant du service du personnel de l'Armée de l'air à Paris entre 1952 et 1954, il devient Commandant de l'annexe du centre d'expériences aériennes militaires (CEAM) à Brétigny-sur-Orge entre 1954 et 56. Afin de parvenir au grade de général, il est stagiaire de l'École supérieure de guerre aérienne et du cours supérieur interarmées pendant 2 ans (1956 à 1958).

Adjoint puis chef du bureau des études générales de l'état-major de l'Armée de l'air pendant 2 ans, il est nommé Commandant du centre d'expériences aériennes militaires et de la base aérienne 118 Mont-de-Marsan jusqu'en 1963, date à laquelle il est nommé général de brigade. Il lui est confié le poste de sous-chef d'état major « Plans » de l'Etat-major de l'Armée de l'air. En 1966, le général est commandant de la 3e région aérienne à Bordeaux-Mérignac puis en commandant de la Défense aérienne (CAFDA) à Taverny. En 1970, il est Major général de l'Armée de l'air et en 1971 jusqu'à 1975, chef d'État-Major des armées[1].

Grades successifs

Fonctions non militaires

Publication

  • Livre blanc sur la défense, 1972

Distinctions

Notes et références

  1. « Décès du GAA François MAURIN (38-Mailloux) le 21 janvier 2018 », sur Association des anciens élèves de l'École de l'air, (consulté le ).
  2. Insee, « Acte de décès de François Louis André Maurin », sur MatchID
  3. « Groupe de bombardement GB 1/62 », sur https://www.passionair1940.fr/ (consulté le )
  4. Bernard Palmieri, « « AUNIS », du Junkers 88 au C-135 », sur http://www.deltareflex.com/ (consulté le )
  5. Entretien avec Camille Mathieu et le Dr Vernes, « Groupe de bombardement 1/31 dit "Aunis" en 1944/1945 », sur http://ervc135-amicale.fr/ (consulté le )
  6. Alexandre, Daniel Frairot,, « L'Armée de l'air en 1945 », sur https://www.escadrilles.org/ (consulté le )
  7. Alain Laffargue et P. Jarrige, « Ba 140 », sur https://blidanostalgie.pagesperso-orange.fr/ (consulté le )
  8. « L'Anjou, le Groupe des Seigneurs », sur http://halifax346et347.canalblog.com/ (consulté le )
  9. « CONSEILS ET AIDES AUX PERSONNES AGEES OU HANDICAPEES (C.A.P.A.H.) », sur Associations de loi 1901. Annuaire des associations et actualités associatives, (consulté le ).
  10. « LES VIEILLES TIGES D’HIER ET DE DEMAIN », .

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 696-697.

Liens externes

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