François Meyer
François Meyer, né le [1] à Saint-Raphaël (Var)[2] et mort le à Clamart, est un général de brigade français, ancien membre du Haut conseil aux rapatriés.
Pour l’article homonyme, voir Meyer.
Naissance | |
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Décès |
(à 88 ans) Clamart |
Nom de naissance |
François Marie Louis Robert Meyer |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Membre de |
Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie (d) |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord Croix de la Valeur militaire Croix du combattant Médaille de reconnaissance de la Nation Grand officier de l'ordre national du Mérite Commandeur de la Légion d'honneur () Grand officier de la Légion d'honneur () Grand-croix de la Légion d'honneur () |
Biographie
Fils d'un ingénieur et officier dans l'armée de l’air[3], François Meyer grandit à Versailles. Il étudie à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et choisit la cavalerie[4].
Il participe à la guerre d'Algérie comme lieutenant au 23e régiment de spahis[3] en Oranie entre 1958 et 1962. Il dirige successivement deux harkas, d'abord chef de commando du secteur opérationnel de Géryville (aujourd'hui El Bayadh) puis à Bou Alam. À l'issue du conflit, qui se solde par l'indépendance de l'Algérie, 80 000 harkis et leurs familles sont massacrés par des Algériens alors que le gouvernement français rechigne à rapatrier ces anciens supplétifs de son armée. François Meyer parvient toutefois à sauver 350 personnes[5] d'abord installés dans des camps du Larzac et de Sissonne[3], cherchant ensuite des villages français pour les accueillir, qu'il trouve finalement sur le plateau du Roure (Lozère)[3]. Les harkis qui s'y installent deviennent agriculteurs[4].
François Meyer s'emploie ensuite à entretenir la mémoire de ses anciens compagnons d'armes, dans la presse et dans des colloques, publiant par ailleurs un livre à leur sujet en 2005[4].
Le 14 avril 2012, le président de la République Nicolas Sarkozy l'élève à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur[6].
Le 20 septembre 2021, le président de la République Emmanuel Macron lui remet ses insignes de titulaire de la grand-croix de la Légion d'honneur, à l'occasion d'une réception à l'Élysée consacrée aux Harkis[7].
Mort
François Meyer est décédé le 10 juin 2022 des suites d'une longue maladie à l'hôpital d'instruction des armées Percy de Clamart[8]. Le 20 juin, à la suite de la messe d'obsèques célébrée en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, le général Meyer a droit aux honneurs militaires, lors d'une cérémonie présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur, décret du 31 décembre 2020[9]
- Grand officier de l'ordre national du Mérite
- Croix de la Valeur militaire
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
- Croix du combattant
- Médaille de reconnaissance de la Nation
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre
Publication
- Pour l'honneur… avec les harkis : De 1958 à nos jours, CLD éditions, 2005 (ISBN 978-2854434606)
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Défenseur des harkis », sur defense.gouv.fr, site du Ministère des armées, (consulté le )
- Cyril Hofstein, « Général Meyer, pour l’honneur des harkis », Le Figaro Magazine, , p. 38-41 (lire en ligne).
- Mohammed Aïssaoui, « François Meyer, au nom de tous les harkis », Le Figaro, (lire en ligne). L'article est également consultable par tous ici.
- « Général François Meyer a été fait Grand Officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur », sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, (consulté le )
- Harki et guerre d'Algérie : qui est François Meyer, ce général français décoré… pour avoir désobéi ?, Nicolas Poincaré, dans Bourdin Direct sur BFM TV ().
- « Le général François Meyer, qui avait aidé des harkis à fuir l'Algérie, est mort », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Légifrance.
Liens externes
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