François Orenn

Ses parents, d'origine modeste, s'installent à Paris dans le XVI^e arrondissement en 1945. Il effectue ses études primaires à l'École des Belles Feuilles et secondaires au lycée Janson-de-Sailly. Parallèlement, il commence à l'âge de cinq ans des études de piano, de solfège et d'histoire de la musique avec Thérèse Napoly, professeur diplômée de l'École Normale de Musique de Paris.

En 1971, il rencontre Jean-Robert Viard, compositeur de la musique d'un spectacle représenté au Festival du Marais de Paris, Mesure pour Mesure de Shakespeare, mis en scène par Jaromir Knittl avec comme acteurs et chanteurs principaux Jean-Roger Caussimon, Jean-Louis Broust et Marthe Villalonga. François Orenn y tient le rôle de pianiste de scène. Jean-Robert Viard est aussi le pianiste du Grand Magic Circus de Jérôme Savary. Cette troupe de théâtre musical non conventionnelle s'apprête à effectuer une tournée aux États-Unis avec la comédie musicale Les Derniers Jours de Solitude de Robinson Crusoë. Jean-Robert Viard ne supportant pas de voyager en avion, il propose à François Orenn de le remplacer. Il restera ainsi pendant deux ans pianiste officiel du Grand Magic Circus.

En 1973, il rencontre Jean Davoust, directeur des éditions Warner Bros PECF qui lui confie la composition et la réalisation de Titi à la Neige une chanson inspirée des personnages des Merry Melodies, Titi et 'Rominet interprétée respectivement par Arlette Thomas (Titi) et Michel Elias ('Rominet). La chanson sera pendant plusieurs semaines numéro 1 des ventes de 45 trs. S'ensuivra un album de Titi et 'Rominet et plusieurs singles. Les ventes globales atteindront plus de 3 millions d'exemplaires et généreront 3 disques d'or.

Fort de ces premiers succès, François Orenn réalise plusieurs disques comme chanteur après avoir signé un contrat chez WEA Filipacchi. Devant les résultats infructueux, il réintègre le Grand Magic Circus en 1976 comme pianiste dans Les Grands Sentiments puis comme chef d'orchestre et compositeur de la musique de Tausend und Eine Nacht, créé en 1978 en allemand au Schauspielhaus de Freiburg-im-Breisgau puis joué au Théâtre d'Orsay en français sous le titre Les Mille et Une Nuits l'année suivante et en tournée dans toute l'Europe notamment au Shaftesbury Theatre de Londres.

En 1981, il quitte le Magic Circus pour revenir dans le showbusiness comme pianiste d'Yves Lecoq, Nicole Croisille et Daniel Guichard pour lequel il écrit les paroles et la musique de Les Yeux des Enfants en 1982 puis la musique de Le Nez au Mur et de J'aimerais en 1983 sur des textes de Michel Jouveaux. Sa rencontre avec le parolier débouchera sur quelques succès notoires comme Plus Jamais pour Jean-Luc Lahaye et Parle à mon Cœur interprété par Ritchy en 1984. La même année, il signe pour Dalida Mon Italie sur des paroles de Pierre Delanoë et Didier Barbelivien. En 1988 il rencontre le parolier Eddy Marnay avec lequel il composera la musique de C'est pour Toi que Céline Dion interprète avec beaucoup de tendresse. En 1989, il compose avec Michel Jouveaux Grand-mère en Jeans pour Linda de Suza.

En 1993, son travail se tourne vers la télévision et les programmes pour les enfants. Il réalise avec François Duprat pour l'unité jeunesse de France 3 une centaine de petites comptines chantées illustrées par Rupert l'ourson dans l'émission quotidienne Bonjour les P'tits Loups qui laissera place à Bonjour Babar, le célèbre rendez-vous incontournable et quotidien des tout petits, émission culte pour laquelle les deux François écriront, réaliseront et interpréteront 205 chansons donnant des conseils aux enfants et illustrées par l'univers du fameux dessin animé. Parallèlement, François Orenn prête sa voix sur France 2 à Saturnin le canard qui co-présentera l'émission Les Matins de Saturnin avec Maureen Dor sur des textes de François Duprat. Toujours dans l'univers des enfants, il compose en 1998 les musiques de l'habillage sonore de Teletoon, une nouvelle chaîne du câble et du satellite née le 17 octobre 1997 et entièrement dédiée aux jeunes.

Depuis 1983, François Orenn a composé sous divers pseudonymes dont celui de Myriam Zadeck, les musiques originales de la plupart des films de Jean-Daniel Cadinot, personnage hors du commun et initiateur d'une certaine forme esthétique de l'homosexualité masculine. En 2001, il intègre la société de production et en devient secrétaire général tout en continuant de composer et de réaliser les musiques des films, cette fois sous son nom. À la mort du réalisateur en 2008, il s'essaye par la force des choses à la photographie et réalise son premier long métrage Anges et Démons dont il signe aussi le scénario et la musique tout en conservant le style, l'érotisme et l'humour de Cadinot. Il réalisera par la suite deux autres films illustrant deux des sept péchés capitaux, L'Avarice puis L'Envie, ce dernier étant été tourné en espagnol, au Pérou. La société de production, affaiblie par le piratage en ligne généralisé et surtout par la volonté délibérée des banques françaises de s'affranchir de leurs clients devenus subitement et sans motif valable politiquement incorrects, sera vendue aux sociétés PinkTV et Studiopresse en 2013.

• Cette biographie est publiée sous la responsabilité de l'intéressé qui a fourni lui-même toutes les informations le concernant.

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