François Scheer

François Scheer, né le 13 mars 1934 à Strasbourg[1], est un diplomate français, conseiller international du président du directoire d'Areva depuis 1999 et actuellement trésorier de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)[2].

Pour les articles homonymes, voir Scheer (homonymie).

François Scheer
Fonctions
Ambassadeur de France en Allemagne
-
Ambassadeur de France en Algérie
-
Bernard Bochet (d)
Ambassadeur de France au Mozambique
-
Paul Blanc (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et ancien élève de l'ENA. Il fut :

Également connu pour avoir, dans le cadre de l'affaire Farewell, sur instruction de François Mitterrand[3], notifié le lundi 28 mars 1983 en tant que directeur de cabinet du ministère des Relations Extérieures Claude Cheysson, Nikolaï Afanassievski, conseiller à l'ambassade d'Union soviétique, lui-même Officier sous couverture diplomatique du KGB connu de la DST, des expulsions des 47 diplomates Soviétique à venir, fixées huit jours plus tard le mardi 5 avril[3]. À cette occasion, il lui aura montré, d'après certaines sources[3], sur instruction de la DST qui lui aurait fourni une photocopie de la première page du rapport 1980 de la VPK, la Commission de l'industrie militaire, intitulé « Résultat de l'étude et de l'exploitation des informations spéciales recueillies en 1980 », exemplaire numéro 1 à destination de Iouri Andropov[3]. D'après certaines sources[4], les Soviétiques auraient été en mesure d'identifier la source de la DST en déterminant qui avait été en possession de ce document, alors que pour d'autres, l'élément présenté était volontairement trop mince pour remonter jusqu'à la taupe[3]. La source à l'origine de l'affaire Farewell, Vladimir Vetrov avait été arrêtée le lundi 22 février 1982, d'après certaines sources pour une affaire de crime passionnel où il aurait tiré sur sa maîtresse et abattu un milicien[4], pour d'autres sources, dans une mise en scène et une manipulation des services russes qui l'avaient déjà identifié, et qui essayeront d'attirer les services français et américains dans un piège[3]. Vladimir Vetrov aurait alors été condamné à 12 années de camp, puis aurait été exécuté d'une balle dans la nuque dans un sous-sol de la prison de Lefortovo à Moscou en décembre 1984 ou janvier 1985 selon les sources[4],[3].

Cette démarche de l'ambassadeur Scheer fit dire à Alain Juillet que « Francois Scheer avait enfreint la règle de base des services secrets, qui est de protéger ses sources »[5].

Officiellement, aucune enquête n'a été diligentée par les Services français ou alliés pour déterminer si et quand François Scheer ou l'un de ses supérieurs hiérarchiques aurait pu être recruté par le KGB afin de lui permettre d'obtenir, le moment venu, une information capitale. Étant donnée l'expérience diplomatique de François Scheer, l'excuse de la naïveté est difficilement envisageable mais il n'a pas été inquiété par la justice française.[réf. nécessaire]

Il est à noter que l'intéressé est intervenu sur sa propre page Wikipédia les 15 et 16 mai 2017 pour supprimer les paragraphes suivants entre guillemets avec pour justification :«Suppression des paragraphes relatifs au Ghana, avec lequel je n'ai jamais eu aucun contact. Suppression des paragraphes relatifs à l' "affaire Farewell", totalement erronés.»

«-Responsable de cabinet conseil auprès du président de la République du Ghana, John Atta Mills, de 2010 à 2012 ;

-Conseiller associé (M. Élie Kouchner) juridique et financier de Madame Ernestina Julien Mills épouse et veuve de feu Johm Atta Mills décédé le 21 juillet 2012. Membre du Conseil international sur l'alcool et les toxicomanies (CIPAT).

Il est également connu pour avoir convoqué l’ambassadeur de l'Union soviétique à Paris et lui avoir montré l'original de la liste des membres du KGB résidant en France, dévoilant ainsi, comme agent du CE français, Vladimir Vetrov qui fut identifié un an plus tard et exécuté six mois après. C'est ce qui fut appelé l' Affaire Farewell


À l'occasion de l'élection présidentielle de 2017, il fait partie des 60 diplomates qui apportent leur soutien à Emmanuel Macron[6].

Notes et références

  1. Bernard Villeneuve et François-Henri de Virieu, Le Nouveau Pouvoir : Les 1 100 qui conduisent la France aujourd'hui, Paris, J.-C. Lattès, , p. 356.
  2. Biographie de François Scheer sur le site de l'IRIS
  3. Gilles Ménage, L'Oeuil du Pouvoir, Tome 1., Fayard, 886 p.
  4. « Vincent Nouzille-Farewell »,
  5. Histoire des services secrets français - Le grand malentendu (1981-1989)
  6. « Soixante ambassadeurs s'engagent en faveur d'Emmanuel Macron », sur lefigaro.fr, .

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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