François Vignier
François Vignier[1] est un sculpteur français du XVIIe siècle. Il fait partie d'une famille d'architectes français, originaire du comté de Laval.
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Biographie
Origine et famille
Il est fils et petit-fils de maîtres maçons qui travaillent à Laval sans prétendre au titre d'architectes.
- Corneille Vigner, époux de Roberte Davoyne
- François Vignier[2], époux de Jeanne Petit
- François Vignier
- François Vignier[2], époux de Jeanne Petit
- Son grand-père Corneille Vignier, son père, François, exécutent ensemble divers travaux pour les bourgeois de Laval. Ainsi en 1643, ils construisent en la rue Renaise une maison pour Pierre Charlot, président en l'élection. En 1670, François, après la mort de son père, élève à la Morinière, à Changé, pour l'avocat Ambroise Salmon, sieur du Griffon, un bâtiment de dix-huit pieds[3].
En , il épouse Catherine Devernay[4], fille de Jean Devernay, sieur de Langellerie, et de défunte Jeanne Olivier. Le , les deux époux se font donation réciproque du prémourant au survivant [5].
Apprentissage
Le , son père François signe une convention avec Michel Lemesle par laquelle son fils François entre chez le maître architecte pour y apprendre l'estat et art d'architecte[6].
Vignier devient le collaborateur de Lemesle et travaille à la construction et à la sculpture des retables de Beaulieu et de Châlons[7]. Il est possible que Vignier ait suivi Lemesle à Sacé.
Architecte
On ne connait pas la data ou Vignier est devenu maître à son tour, et entreprend pour son compte des travaux d'architecture. Son apprentissage devait être terminé en 1687.
Chapelle-Anthenaise
Le , il traite avec le curé et les habitants de la Chapelle-Anthenaise pour la construction du grand autel de leur église[8]. Cet autel a disparu avec l'ancienne église.
Chapelle Saint-Julien de Laval
Jacques Le Clerc, sieur de la Ferrière, écuyer, avait fait à l'Hôpital et Chapelle Saint-Julien de Laval un legs important à la charge de faire construire un autel dans la chapelle dudit hospital[9]. François Vignier réalise cet autel en compagnie de l'architecte François Langlois[10].
Étrelles
En 1700, il traite pour la construction du maître-autel de l'église d'Étrelles[11]. Cet autel a disparu lors de la reconstruction de l'église.
Ainsi, comme les Martinet, les Corbineau, les Langlois, François Vignier était appelé à travailler en Bretagne et il est probable que ce ne fut point la seule œuvre exécutée en cette province par l'artiste lavallois.
Avesnières
En 1708, François Vignier élève dans l'église d'Avénières un autel dédié à la sainte Vierge[12]. Cette œuvre a disparu lors de la restauration de 1859.
Fin
À la fin de sa vie, François Vignier habite surtout sa terre du Boulay à L'Huisserie, où il meurt le [13]. Sa veuve, Catherine Devernay, se retire plus tard à Laval[14]. Elle meurt le , et elle n'avait pas eu d'enfants.
Notes et références
- On trouve aussi le nom écrit Vigner, Vignée, Vinier.
- Un soir de la Fête-Dieu 1645, au bout du faubourg Saint-Martin de Laval, une rixe a lieu entre Jean, Michel Langlois et Olivier Martinet d'un côté et les architectes François Vignier et Pierre Vignier de l'autre mais la plainte est retirée, et on se réconcilie. Une autre fois, en 1666, François Langlois est accusé d'avoir blessé dans une querelle Jacques Chevreul, maître serrurier.
- Le long sur trente pieds de large à l'intérieur avec escalier de pierre, croisées de pierre, etc.
- D'une famille de médecins lavallois.
- pour la bonne amitié qu'ils se portent et espèrent se continuer pendant qu'il plaira à Dieu les laisser ensemble. À cette époque ils ont leur demeure à Laval, en la paroisse de la Trinité de nombreux actes les montrent occupés de la gestion de leurs terres du Bas et du Haut-Fougeray, du Boulay, où ils ont une maison des champs, en la paroisse de l'Huisserie.
- L'apprentissage devait durer quatre ans et huit mois le maître devait entretenir, nourrir, vêtir son servans audit art de chirurgie, se nourira, reblanchira et entretiendra d habits et linges propres. Élève celui-ci ne lui donnait aucune rétribution hors son temps et son habileté professionnelle.
- Son travail est estimé 9 sous par jour, lorsque son maître cède à Lemoine ses droits à la construction de ces autels.
- Il devait livrer son travail achevé pour le mois d'août suivant et recevoir 500 livres de paiement.
- Sa veuve, Marie Emond, transigea moyennant la somme de 20 000 livres les administrateurs signèrent alors une convention, le 21 avril 1698, avec François Vignier qui se chargea de faire cet autel, en fournissant tous les matériaux nécessaires, pour le prix de 1 800 livres. Les marbriers Julien Loriot ou Lorier et Jacques Desron lui apportèrent des colonnes de marbre noir de Sablé et de marbre rouge de Saint-Berthevin.
- Il avait peut-être fourni le plan, car il reçoit 10 livres portées au registre du comptable l'autel était terminé en 1700, et François Vignier qui avait reçu divers à-compte donne quittance définitive le 28 juin 1700 au trésorier Pierre Duchemin du Tertre.
- Le 1er avril, les marbriers Jacques Besron et Julien Lorier s'étaient engagés à lui livrer à Étrelles tout le marbre nécessaire comprenant quatre grandes colonnes et deux petites, six pilastres et tout le marbre plat. Le registre des actes d'Étrelles porte cette mention 24 janvier 1702, le maistre grand autel a esté parachevé par Mr Vigne de Laval, maistre architecte. Le dimanche 29 janvier 1702, le grand autel neuf d'Etrelles aiant esté visité par Mr Chevalier et les paroissiens a esté trouvé assez uniforme au dessein, et l'architecte a eu d'argent de la paroisse, luy seul, 2.400 livres.
- Sur le désir des habitants, le curé, Joseph Pouteau, avait fait démolir un autel qui avançoit tellement dans la nef qu'il nuisoit beaucoup à la symétrie et empêchoit que de tout un côté on ne pût voir au chœur et au maistre autel, dont plusieurs des paroissiens et d'autres marquoient souvent leur peine et souhaitoient qu'on y pût remédier, le lundi de la Quinquagésime 20 février 1708, on posa la première pierre du nouvel autel gravée par François Vigner, son habile sculpteur et entrepreneur de cet autel.
- Acte de décès à L'Huisserie, vue 108/430.
- Place de la Chiffolière, elle fait son testament le 18 février 1741, laissant la plus grande partie de ses biens aux hôpitaux de Laval et sa filleule.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Jules-Marie Richard, Les constructeurs de retables, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Etudes historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.
Voir aussi
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