François de Clermont-Tonnerre (évêque)
François de Clermont-Tonnerre, comte de Noyon, né vers 1629 et mort le , est un évêque français, pair de France et conseiller d'État.
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François de Clermont-Tonnerre | ||||||||
François de Clermont-Tonnerre | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Vers 1629 Paris |
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Décès | Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
évêque de Noyon | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Membre de l'Académie française (1694) Pair de France et conseiller d'État |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Fils cadet du comte François de Clermont-Tonnerre (1601-1679) et de Marie Vignier de Saint-Liebaut, il est reçu docteur en Sorbonne après des études chez les jésuites. Il est nommé évêque de Noyon en 1661 et consacré par François de Harlay de Champvallon alors archevêque de Rouen. Il est élu membre de l'Académie française en 1694 pour l'amusement du roi, et préside l'assemblée du clergé en 1695.
Il est l'auteur de plusieurs publications religieuses, dont une Règle de saint Benoît parue en 1687. Au moment de sa mort, il travaillait sur un Commentaire mystique et moral sur l'Ancien Testament qui ne parut jamais.
Selon un historien de l'Académie « Ce prélat, est presque uniquement connu par la haute idée qu'on l'accuse d'avoir eue de sa noblesse, dont personne ne contestait l'éclat, et de son mérite, qu'il croyait, dit-on, égal à sa noblesse » [1]. Et il note que D'Alembert a rapporté de lui quelques beaux gestes et traits d'esprit, dont celui-ci : « C'est lui qui fit cette jolie réponse à Louis XIV, qui lui représentait un soir que son grand âge le dispensait d'assister à son coucher : « Sire, le cœur ne vieillit point. »[2] »
« M. de Noyon » apparaît épisodiquement comme un personnage comique des Mémoires de Saint-Simon[3]. Saint-Simon relate l'épisode d'un discours[4] moquant l'orgueil aveugle de l'évêque-comte, donné à l'Académie française par l'abbé de Caumartin, abbé qui soucieux de ne pas outrepasser la bienséance présentant au préalable le discours à Clermont-Tonnerre lui-même l'avait vu non seulement en approuver mais augmenter les éloges[5]. Diverses anecdotes sur sa vanité « peu épiscopale » témoignent du personnage ridicule que représentait M. de Noyon pour ses contemporains, image que des commentateurs futurs tachèrent de modérer en soulignant sa générosité[6],[7].
Notes et références
- Tyrtée Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, volume IV, p. 279, 1855.
- Cité par Tyrtée Tastet, op. cit. p. 280.
- Philippe Hourcade, « L'Evêque à la linotte : sur quatre lettres de François de Clermont-Tonnerre, évêque-comte de Noyon », Cahiers Saint Simon, vol. 19, no 1, , p. 107–112 (ISSN 0409-8846, DOI 10.3406/simon.1991.1161, lire en ligne, consulté le )
- Recueil des harangues prononcées par Messieurs de l'Académie françoise, dans leurs receptions, & en d'autres occasions differentes, depuis l'establissement de l'Académie jusqu'à présent, t. 2, Amsterdam, (lire en ligne), « Réponse de Mr. l'Abbé de Caumartin au Discours de Mr. l'Evêque de Noyon, prononcé le jour de sa Reception. », p. 440-443
- Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon, t. 1, Paris, Chéruel, (lire en ligne), chap. XIII
- Louis-Mayeul Chaudon, Nouveau Dictionnaire Historique Portatif ou Histoire abrégée de…, 8e édition (Chaudon-Delandine), t. 3, , p. 479
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, t. 8, [détail des éditions], p. 438-439
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