François de Laval (évêque de Dol)

François de Laval, (, Laval), trésorier de la Collégiale Sainte-Madeleine de Vitré, aumônier de Saint-Julien de Laval[1], prieur de Sainte-Catherine de Laval, abbé commendataire de l'Abbaye Notre-Dame de Paimpont et de l'Abbaye Notre-Dame du Tronchet en 1534, seigneur d'Olivet, évêque de Dol-de-Bretagne, religieux français.

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François de Laval
Biographie
Naissance
Décès
à Laval
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque de Dol
Évêque de Dol

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Fils naturel

Il est le fils naturel de Guy XVI de Laval et d’Anne de l’Espinay. L’acte de baptême de François de Laval n’a jamais été retrouvé, il est né le . Malgré le vice de son origine et l'empêchement canonique qui en résultait pour lui, il fait sa carrière dans l'Église. Il est légitimé en .

Évêque de Dol

Il est nommé évêque de Dol en 1528, et n'est sacré évêque que le  : il fallait qu’il eut trente ans, âge canonique, pour être sacré. Couanier de Launay[2] indique que sa nomination à ce siège n'avait pas été irréprochable[3] ; mais que s'il y avait eu intrigue, il fit oublier par la suite cette faute par une conduite régulière.

Il prend aussi possession de l’Abbaye Notre-Dame de Paimpont en qualité d’abbé commendataire le , puis en 1534 du prieuré du Tronchet. On ne sait pas ce qui s'est passé dans l'abbaye Saint-Jacques de Montfort où François de Laval, après avoir disputé la crosse à Guillaume de Cocé, semble s'être accordé avec lui, pour se partager les revenus de l'abbaye. Guillaume étant mort le , François n'en profita pas pour se faire conférer l'abbaye. Elle est donnée à Charles Pineau, son protégé, qu'il fit chanoine de Dol, puis son vicaire général et enfin son auxiliaire comme évêque in partibus de Castarie.

François de Laval avait acheté le château de Launay-Villiers; il fit rebâtir le château d'Olivet dont il est aussi seigneur d'Olivet. « Il fit bâtir Olivet comme il est, dit l'avocat fiscal Jean Gesland, l'ayant acquis auparavant de Guy XVII de Laval, son frère naturel. Il fit aussi beaucoup de bien aux églises »[réf. souhaitée]. Entre autres, il reconstruisit la chapelle priorale d'Olivet, qui dépendait de son prieuré de Sainte-Catherine de Laval.

Il est évêque de Dol-de-Bretagne de 1528 à 1554. Le Siège épiscopal, située dans la cathédrale de Dol (XVIe siècle) est aux armes de l’évêque François de Laval. François de Laval devait avoir à peu près 40 ans quand François Ier, par acte du mois de , effaça le vice de sa naissance, en lui accordant des lettres de légitimation.

Armes de Mgr François de Laval

Ami des arts

François de Laval a effectué des études solides et aime la compagnie des hommes instruits. Il a aussi du goût pour l'architecture et se plaisait à en discuter. François de Laval serait à l'origine de la découverte du marbre de Saint-Berthevin, qui sera par la suite utilisé dans beaucoup de monuments. François de Laval est à l'origine de la commande de plusieurs vitraux pour Laval et Dol auprès de Simon de Heemsce.

Armoiries

Photo prise au château de Vitré

Ces armoiries avaient été adoptées par François de Gâvre (Guy XV de Laval) aïeul de l’évêque de Dol, elles rappellent que Guy XIV de Laval, était gendre d’une fille de France, Jeanne, fille de Charles VI de France et épouse de Jean V de Bretagne, duc de Bretagne, par le quatrième, qu’il était petit-gendre de Jeanne d’Evreux, reine de Navarre, mère de Jean V, duc de Bretagne. François de Laval, avait conservé les armoiries de son grand-oncle Guy XV et de son père Guy XVI, en brisant le troisième quartier d’une barre componée de bâtardise, car il était fils naturel.

Écartelé : au 1er d'azur à trois fleurs de lys d'or, qui est de France aux 2e et 3e d'or à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'argent et cantonnée de seize alérions d'azur, qui est de Montmorency-Laval; au 4e d'azur à trois fleurs de lys d'or et au bâton componné d'argent et de gueules, qui est d'Evreux ; sur le tout : de gueules au lion contourné et couronné d'argent, qui est de Vitré.

Héritage

François de Laval avait comme seule héritière, sa nièce, Renée de Rieux, qui prit le nom de Guyonne de Laval et qui avait adhéré au protestantisme. François de Laval meurt d'une violente attaque de goutte le au prieuré Sainte-Catherine de Laval. L'héritage[4] de l'évêque catholique vint accroître grâce à sa légitimation la fortune de la comtesse protestante.

Voici l’épitaphe qui est inscrite sur son tombeau dans la Cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne :

Mes. François de Laval, évesque de Dol, Abbé de Paimpont et du Tronchet, Qui fonda céans 12 obits, décédé Le 2e juillet 1554, Dort icy Requiescat in pace

Le tombeau[5] de François de Laval, réalisé en 1554, est détruit en 1742-1743[6] ; il est connu par la description qu'en firent les bénédictins au XVIIe siècle[7]. Il en reste un bénitier[8] qui porte les armes de François de Laval.

Sources

  • Abbé Angot, « Monuments épigraphiques et héraldiques de François de Laval, évêque de Dol, à Olivet », dans La Province du Maine, t. XXII (1914), p. 13-19.
  • Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine. Histoire - Archéologie - Monuments. Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929. t. 1, p. 495.
  • Patrick Amiot. Dol-de-Bretagne d'hier à aujourd'hui. Tome 2 : Regard sur son histoire religieuse à travers les siècles, La cathédrale St-Samson.. Dinan : Patrick Amiot, 1986. p. 63, fig.

Voir aussi

Notes et références

  1. Il en supervise les travaux d'extension effectués par Guy XVI de Laval en 1528.
  2. Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval 818-1855, Godbert, [détail des éditions], p.278
  3. En 1530, il n'était pas encore sacré. Les chanoines en vinrent au point de lui refuser l'entrée du chœur. François se retira dans une chapelle dédiée à saint Sébastien ; il la fit orner et embellir et y célébrait l'office divin tandis que le chapitre lui répondait du chœur. Lorsqu'il fut sacré évêque, il fut supplié par les chanoines de prendre sa place au chœur ; il refusa constamment malgré des instances réitérées d'y mettre le pied, et les obligea toujours à venir le chercher avec la croix et la bannière dans la chapelle où il avait choisi sa place et érigé son trône.
  4. Héritage qui était loin d’être à dédaigner puisqu’il possédait les châtellenies d’Olivet et de Saint-Samson-sur-Risle et un riche mobilier.
  5. Pour refaire le pavage du chœur.
  6. B.N., fonds des Blancs-Manteaux.
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