Françoise Demulder
Françoise Demulder, née le à Paris et morte le à Levallois-Perret, est une photojournaliste de guerre française.
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(à 61 ans) Levallois-Perret |
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Biographie
Née le à Paris, Françoise Demulder, dite « Fifi », est la fille d'un ingénieur électronicien. Elle est d'abord mannequin, avant de suivre un photographe au Viêt Nam.
C'est cette aventure amoureuse qui est à l'origine de sa carrière de photographe de guerre. Après avoir débuté lors de la Guerre du Viêt Nam, qu'elle couvre durant trois ans, la baroudeuse autodidacte parcourt en reportage les différents lieux de crise de la planète que ce soit en Angola, au Liban, au Cambodge, au Salvador, en Éthiopie, au Pakistan ou à Cuba. Elle séjourne beaucoup au Proche-Orient, où elle réalise à plusieurs reprises des reportages sur Yasser Arafat avec lequel elle avait lié des liens amicaux. Elle suit aussi la guerre Iran-Irak. Lors de la guerre du Golfe en 1991, elle est l'un des rares journalistes présents à Bagdad sous les bombardements. Françoise Demulder a notamment travaillé pour les agences de presse Gamma et Sipa, et pour les célèbres périodiques américains Time Magazine, Life et Newsweek. Parenthèse animalière dans une œuvre essentiellement consacrée à la violence du monde, elle a également réalisé une campagne de photographies consacrée aux manchots de l'Antarctique.
Elle doit une notoriété particulière à deux photographies célèbres dont elle est l'auteur.
La première fixe l'instant symbolique où un char nord-vietnamien défonce la grille d'entrée du palais présidentiel de Saïgon, lors de la prise de cette ville le .
La seconde fait d'elle, en 1977, la première lauréate féminine du World Press Photo, le prix le plus prestigieux du photojournalisme. Ainsi désignée comme le meilleur cliché de l'année, cette image en noir et blanc prise à Beyrouth le représente une Palestinienne implorant un milicien armé devant une maison en flammes, lors du massacre du quartier de la Quarantaine.
Le , une vente de solidarité réunissant 300 tirages de photographes internationaux, organisée à la galerie Vu à Paris, rapporte la somme de 171 000 euros, destinée à venir en aide à la photojournaliste française gravement malade et démunie de couverture sociale. Lors des enchères, la photographie qui avait valu le World Press Photo à Françoise Demulder est adjugée pour 11 000 euros à Yann Arthus-Bertrand.
Restée lourdement handicapée par une paraplégie à la suite des séquelles d'un cancer en 2003, elle meurt à l'âge de 61 ans le à Levallois-Perret.
Récompenses
- 1977 : World Press Photo pour sa photographie du massacre de la Quarantaine[1].
Collections publiques
Expositions
- 28 mars au , exposition « Conflits » au Novy Manezh, pour la 6e édition de la biennale de la photographie de Moscou.
- 3 mai au , exposition « Au-delà des images » à la galerie Sfeir-Semler, à Beyrouth, réunissant un choix d'œuvres de la collection du Fonds national d'art contemporain.
- au , exposition Femmes photographes de guerre au musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean-Moulin (Paris)[2].
Notes et références
- (en) « Françoise Demulder », sur worldpressphoto.org, .
- « Exposition / Femmes photographes de guerre », sur museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Dépêche AFP, « Décès de la photojournaliste F. Demulder », lefigaro.fr, 14 septembre 2008.
- Jacques-Marie Bourget, « La mort de Fifi », frontimago.com, 2009.
- Archives municipales d'Alençon, http://archives.ville-alencon.fr/Actualites/p24/ZOOM-Francoise-DEMULDER
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