Françoise Nicolas (diplomate)
Françoise Nicolas est une diplomate française, en poste à l'ambassade de France au Bénin de 2008 à 2010. Elle est également lanceuse d'alerte dans une affaire concernant les diplomates Nathalie Loiseau et Hervé Besancenot.
Pour les articles homonymes, voir Françoise Nicolas et Nicolas (patronyme).
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Poste à l'ambassade de Cotonou
En 2008, Françoise Nicolas est affectée à l'ambassade de France au Bénin en tant que vice-consule au sein du Service d’action et de coopération culturelle (SCAC) chargé des bourses d’études, de stage, des missions, des invitations et de l’organisation d’examens.
Après une remise à plat du système de gestion des dossiers traités, Françoise Nicolas commence à recevoir des pressions et du harcèlement visant à l'écarter de sa fonction.
Premiers recours à un avocat
En 2015, Françoise Nicolas explique la mécanique de détournements de fonds publics qu'elle a constatée à l'occasion d'un meeting de soutien aux lanceurs d'alerte organisé à la Bourse du travail à Paris par #WeAreTheLeaks, un collectif de 60 ONG, associations, syndicats[1].
En 2017, à la suite de la nomination de Nathalie Loiseau au gouvernement d'Édouard Philippe, le site Mondafrique publie un texte de Françoise Nicolas. Elle accuse Nathalie Loiseau d'avoir couvert ces faits de violence et un « système de créations de dépenses fictives » lorsqu'elle était DRH du ministère des Affaires étrangères (2009-2011). Françoise Nicolas déclare tenir Nathalie Loiseau responsable des persécutions qu'elle déclare avoir subies après avoir signalé ces malversations au ministère des Affaires étrangères[2]. Ces accusations de 2017 ont fait l'objet d'un droit de réponse de Nathalie Loiseau. En retour, Mondafrique évoque le caractère « contradictoire » de la réponse de Nathalie Loiseau ainsi que « la solidité du dossier dont dispose Françoise Nicolas » qui revêt un « caractère d'intérêt général »[3]
En 2017, l'ancien ambassadeur de France au Bénin, Hervé Besancenot, et son premier conseiller, Laurent Souquière, portent plainte en diffamation après une interview de Françoise Nicolas. La justice tranche en faveur de Françoise Nicolas et prononce une relaxe en 2018[réf. nécessaire].
En 2018, Françoise Nicolas est mise à la retraite d'office de la fonction publique à l'âge de 56 ans[4].
Françoise Nicolas dénonce le refus de l'État français d'ouvrir une enquête administrative pour résoudre définitivement cette affaire[5],[6],[7].
Le , le député Ugo Bernalicis dépose une question au gouvernement sur sa situation, et obtient une réponse le [8].
Références
- Françoise Nicolas, « Je me retrouve prise, par conscience professionnelle, dans une histoire qui me dépasse » (version du 24 mai 2021 sur l'Internet Archive), sur UGICT-CGT, .
- « Afrique, Nathalie Loiseau n'aime pas les lanceurs d'alerte », sur Mondafrique, (consulté le )
- « Le droit de réponse de Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes », sur Mondafrique, (consulté le ).
- Guillaume Frouin, « La lanceuse d'alerte du Quai d'Orsay poussée vers la sortie », sur Mediacités, (consulté le ).
- Claire Nouvian, « Quelle justice pour la démocratie ? » [audio], sur France Inter, (consulté le ).
- Jacques Pezet, « De quoi Françoise Nicolas, ex-fonctionnaire aux Affaires étrangères, accuse-t-elle Nathalie Loiseau ? », sur CheckNews, Libération, (consulté le ).
- Florence Pagneux, « L'immense solitude des lanceurs d'alerte », sur Mediacités, (consulté le ).
- « Question no 32447 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
Bibliographie
- Franck Renaud, Les diplomates. Derrière la façade des ambassades de France, Nouveau Monde, , 393 p. (ISBN 978-2-847-36518-4)
- Stéphanie Gibaud, La traque des lanceurs d'alerte, Paris, Max Milo éditions, , 300 p. (ISBN 978-2-315-00813-1, lire en ligne)
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