Franc Tireur (hebdomadaire)
Franc Tireur est un hebdomadaire politique français lancé en novembre 2021 par Czech Media Invest (CMI), et piloté par Christophe Barbier et Éric Decouty. Il est désormais dirigé par l'essayiste Caroline Fourest, initialement conseillère éditoriale du magazine, depuis le . La journaliste Pauline Delassus en est, quant à elle, la rédactrice en chef depuis .
Pour les articles homonymes, voir Franc-tireur (homonymie).
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Pays | ![]() |
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Zone de diffusion | France |
Langue | français |
Périodicité | Hebdomadaire, parution le mercredi |
Genre | Magazine d'actualité |
Prix au numéro | 2 € |
Fondateur | Christophe Barbier Raphaël Enthoven Éric Decouty Caroline Fourest |
Date de fondation | |
Ville d’édition | Paris |
Propriétaire | Daniel Kretinsky via le groupe Czech Media Invest |
Directrice de publication | Valérie Salomon |
Directrice de la rédaction | Caroline Fourest |
Rédactrice en chef | Pauline Delassus |
Site web | franc-tireur.fr |
En 2022 le journal tire 70 000 exemplaires avec une diffusion payée d’environ 50 % répartie entre une vente moyenne en kiosques de 20 000 exemplaires et de 15 000 exemplaires aux abonnés.
Historique et ligne éditoriale
Historique
Une campagne de préfinancement est lancée le , avec une campagne de pré-abonnement[1], et avec le soutien du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, PDG de Czech Media Invest[2].
L'hebdomadaire voit officiellement le jour le alors que la campagne pour l’élection présidentielle française 2022 bat son plein. Il est tiré pour son lancement à 160 000 exemplaires[3] et se vend à 72 000 exemplaires[4].
Ligne éditoriale
Le journaliste Christophe Barbier décrit ce projet de journal comme « un armement intellectuel, journalistique, pour lutter contre la progression de l’obscurantisme », « quelque chose de très puissant, de très offensif »[2], et « un pamphlet contre l’extrémisme, l’obscurantisme, le wokisme, les antivax et la cancel culture »[5].
Le premier numéro affiche en une « Les cathos intégristes de Zemmour », une enquête de Benjamin Sire[3]. Le journal donne le ton : un combat contre toutes les formes d’extrémisme à droite comme à gauche de l’échiquier politique. Il prend position contre les antivax, les complotistes, les islamistes, les racistes et homophobes et oscille économiquement entre la vision sociale défendue par l'ancien secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly et un regard libéral exprimé par l'économiste Olivier Babeau[6].
Sa ligne éditoriale engagée est marquée notamment par un féminisme universaliste qui s'oppose aux luttes intersectionnelles (regroupées sous le nom de « wokisme »)[7]. La cofondatrice Caroline Fourest explique dans une interview pour l'émission 20h30 le dimanche sur France 2 que l’équipe de journalistes se rassemble autour de la nuance et de la raison : « Nous sommes un certain nombre à être excédés par les excessifs ». « Une des opportunités pour les propagandistes et les radicaux est de se saisir de la rapidité des choses pour tout simplifier » explique-t-elle aussi dans INfluencia, « Notre mission consiste à aller aussi vite qu’eux pour tout complexifier »[8].
Son nom reprend celui d'un journal de la Résistance, né pendant la Seconde Guerre mondiale[6].
Modèle économique
Le journal se compose de huit pages, sans publicité vendu 2 euros tous les mercredis[3]. Son équilibre financier se situe, selon ses fondateurs à 10 000 exemplaires par semaine[3]. Quatre ou cinq offres différentes d'abonnement sont proposées, dans une fourchette de 50 à 500 euros, assorties, selon les cas de différents cadeaux, comme des rencontres avec la rédaction[6]. Le média, dont le budget est tenu secret dispose d’un business plan d’au moins deux ans[5].
Les contributeurs
Les chroniqueurs réguliers
Caroline Fourest, Raphaël Enthoven, Christophe Barbier, Éric Decouty, Benjamin Sire, Jean Garrigues, Rudy Reichstadt, Christophe Carrière, Pauline Delassus, Bruno Tertrais, Yasmina Jaafar, Jean-Claude Mailly, Olivier Babeau, Yann Barte, Michaël Prazan[5].
- La journaliste et réalisatrice Caroline Fourest
- Le philosophe et professeur Raphaël Enthoven
- Le musicien et journaliste Benjamin Sire
- Le syndicaliste Jean-Claude Mailly
Les contributeurs occasionnels
Mohamed Sifaoui, Fiammetta Venner, Isabelle Barbéris, Abnousse Shalmani, Rachel Khan, Brice Couturier, Philippe Aghion, Frédéric Encel, Claude Weill, Béatrice Brugère, Peggy Sastre, Antoine Vitkine, Laura Acquaviva, Gaston Crémieux, Fabrice d'Andréa, Perla Msika, Pierre Juston, Tom Jacques, et Julie Hervé[9].
Les dessinateurs
La jeune dessinatrice Margot Le Meur, ayant débuté dans Le Canard enchaîné en 2021, assure le grand dessin de Une chaque semaine. En pages intérieures, selon les semaines, outre d'autres dessins de Le Meur, on retrouve ceux de Monsieur Kak et de Yannick Lefrançois.
Notes et références
- « L’hebdo Franc-Tireur crée en ligne sa communauté », sur Challenges, (consulté le )
- « « Franc-tireur », « manifeste » hebdomadaire contre l’obscurantisme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Franc-Tireur, un hebdo « passionnément raisonnable » », sur CB News (consulté le )
- « Un mois après son lancement, l'hebdomadaire Franc-Tireur tire son premier bilan de ses ventes », sur Le Figaro, (consulté le )
- Olivier Ubertalli, « Presse : « Franc-Tireur » veut être « un libelle contre les extrémismes » », sur Le Point, (consulté le )
- « L'hebdo Franc-Tireur, "manifeste contre l'extrémisme", dans les starting-blocks », sur France 24, (consulté le )
- « Christophe Barbier et Raphaël Enthoven, "francs-tireurs" », sur France Inter, (consulté le )
- Christine Monfort, « Caroline Fourest : « On essaie de ne jamais réduire le débat à sa dimension politicienne » », sur INfluencia,
- « Les Franc-tireurs - Tous les contributeurs », sur www.franc-tireur.fr (consulté le )