Francesco Musotto (1947)

Francesco Musotto né à Palerme , est un homme politique italien.

Francesco Musotto
Fonctions
Député régional
-
Député européen
6e législature du Parlement européen (en)
Italie insulaire
Forza Italia
-
Député européen
5e législature du Parlement européen (en)
Italie
Forza Italia
-
Président de la province de Palerme
-
Giovanni Avanti (d)
Président de la province de Palerme
-
Député régional
-
Filippo Fiorino (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Institut Gonzague (d)
Université de Palerme (laurea)
Gonzaga Institute, Palermo (en)
Activité
Père
Giovanni Musotto (d)
Parentèle
Francesco Musotto (grand-père)
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques

Pour les articles homonymes, voir Musotto.

Ne doit pas être confondu avec Francesco Musotto (1881-1961).

Biographie

Débuts professionnels et politiques

Francesco Musotto est le fils du professeur de droit Giovanni Musotto, et le petit-fils du premier Haut commissaire pour la Sicile Francesco Musotto[1],

Après des études chez les jésuites de l'Institut Gonzague de Palerme[1], il obtient comme eux laurea en droit[2] à l'Université de Palerme où il côtoie Leoluca Orlando, Sergio D'Antoni, Vito Riggio et Carlo Vizzini[3].

Il exerce comme avocat pénaliste[2]. Dans les années 1970, il défend pour le compte du Soccorso Rosso Militante des Brigades rouges et des militants d'extrême gauche, puis se constitue sa clientèle dans les années 1980[1].

Membre du Parti socialiste italien, proche de Salvatore Lauricella, il est le premier non élu socialiste aux élections régionales de 1981 en Sicile. Il remplace Filippo Fiorino, élu à la Chambre des député, comme membre de l'Assemblée régionale sicilienne le jusqu'à la fin de la IXe législature régionale, en mai 1986[2]. Il n'est pas réélu lors des élections régionales de 1986[1].

Sous les couleurs de Forza Italia dont il est l'un des fondateurs en Sicile, il est élu président de la Province de Palerme en juin 1994.

Comme avocat, il représente les intérêts de l'entrepreneur Salvatore Sbeglia accusé d'avoir fourni la télécommande de l'attentat de Capaci contre le juge Giovanni Falcone[4].

Enquête pour association mafieuse

Il est démis de sa fonction électorale après son arrestation en novembre 1995 pour participation à une association mafieuse, accusé notamment par 10 repentis d'avoir rencontré des chefs mafieux dont Leoluca Bagarella et d'avoir « aidé les fugitifs, fourni des opportunités de gagner de l'argent public, assuré un soutien logistique même lors de l'accomplissement de crimes graves... »[5].

Il est incarcéré à la prison de l'Ucciardone durant quatre mois[6].

Il est acquitté des charges de complicité extérieure d'association mafieuse et de banqueroute frauduleuse en première instance (avril 1998)[6], en appel (juillet 1999) et en cassation (avril 2001)[7]. Son frère Cesare est condamné en première instance, et sa culpabilité confirmée avec une peine réduite en deuxième instance à cinq ans d'emprisonnement[7]. Cesare est condamné également en 2000 à 2 ans et 6 mois d'emprisonnement et plus d'un million et demi d'amende pour avoir conserver des armes à feu chez lui pour le parrain Leoluca Bagarella[8] .

Président de la Province de Palerme et député européen

Quelques semaines après avoir été innocenté en première instance[3], il retrouve la présidence de la province en juin 1998, et la conserve jusqu'en juin 2008[9].

Acquitté de toutes les charges pesant contre lui, il se présente comme un symbole des hommes politiques victime des abus du pouvoir judiciaire. Pressenti pour représenter Forza Italia aux des élections municipales de 2001 à Palerme, il est écarté au profit du député Diego Cammarata par Gianfranco Micciché mais décide de maintenir sa candidature en dissidence, ce qui entraine son exclusion de Forza Italia[10]. Il obtient 18,5 % des voix.

Membre de l'Assemblée régionale sicilienne

Il démissionne du Parlement européen pour retrouver les bancs de l'Assemblée sicilienne lors de la XVe législature (2008-2012), élu sur la liste du Le Peuple de la liberté[2]. Mais en octobre 2008, il rejoint le Mouvement pour les autonomies du président Raffaele Lombardo dont il est désigné chef du groupe à l’ARS huit mois plus tard[11].

Après avoir quitté l'ARS en 2012, il se consacre à son exploitation agricole près de Pollina. La Cour des comptes lui réclame 700 000 euros de dommages et intérêts fiscaux pour détournement de fonds publics[12].

Notes et références

  1. (it) « Palermo, Musotto punta alla rivincita sulle Procure - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
  2. (it) « Musotto Francesco | ARS », sur www.ars.sicilia.it (consulté le )
  3. (it) « E alle cinque della sera il trionfo di Musotto - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
  4. (it) Attilio Bolzoni, « AL PROCESSO FALCONE IL POLITICO DIFENDE I BOSS », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le )
  5. (it) « MUSOTTO IN CELLA PER MAFIA », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le )
  6. (it) « Mafia, assolto Musotto schiaffo ai pm di Palermo - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
  7. (it) « La Cassazione assolve Musotto infondata l' accusa di mafia », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le )
  8. (it) « Condannato il fratello di Musotto - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
  9. Jean-Louis Briquet, « 7. La confrontation pénale. Justice et politique à l’épreuve du procès Andreotti », dans Mafia, justice et politique en Italie. L'affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Paris, Karthala, coll. « Recherches internationales », (lire en ligne), p. 279-330
  10. (it) « Dopo l'espulsione, le minacce Palermo, l'accusa di Musotto - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it (consulté le )
  11. André Fazi, « L'émergence d'un néo-méridionalisme politique en Italie : vers l'accroissement de la fracture territoriale ? », Critique internationale, vol. 2011/1 « La politisation des individus », no 50, , p. 111-128 (DOI 10.3917/crii.050.0111, lire en ligne)
  12. (it) « Da Micciché a Cammarata, il tramonto dei potenti », sur la Repubblica, (consulté le )

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