Francine Saillant

Francine Saillant est une anthropologue et artiste québécoise.

Francine Saillant
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Prix Marie-Andrée-Bertrand ()

Formation

Francine Saillant obtient un diplôme d’études collégiales en Techniques infirmières en 1973. Elle amorce en 1975 un baccalauréat en anthropologie sociale à l’Université Laval où elle enchaîne en 1978 avec une maîtrise dans la même discipline portant sur l’étude des facteurs socioculturels dans l'épidémiologie des désordres psychiatriques chez les femmes de la région de Québec. Elle conclut en 1986 sa thèse doctorale en anthropologie à l’Université McGill portant sur les aspects culturels de l'expérience du cancer en contexte clinique moderne.

Parcours professionnel

Professeure à l'Université Laval depuis 1982 à l'École des sciences infirmières et au département d'anthropologie de 1996 à 2015, elle est aujourd'hui professeure émérite. Elle est directrice de la revue Anthropologie et sociétés[1] de 1999 à 2008 et du Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CÉLAT) de 2009 à 2015. Elle est nommée en 2008 membre de la Société royale du Canada[2]. En 2013, elle est coprésidente du 81e congrès de l'ACFAS[3], tenu du 6 au 10 mai à l'Université Laval à Québec sur le thème "Savoirs sans frontières" réunissant plus de 6000 conférenciers et conférencières. En 2016, elle est nommée Membre du comité international de l’UNESCO[4] sur le rapprochement des cultures et membre émérite[5] de la Société canadienne d'anthropologie (CASCA). Elle reçoit en 2020[6] la Médaille d’or des prix Impacts du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et en 2021, le prix Weaver-Tremblay[7] décerné par la Société canadienne d'anthropologie.

Durant toute sa carrière, Francine Saillant est ‘professeure invitée’ dans plusieurs universités, notamment au Centre de recherche du Museu Paraense Emilio Geoldi de l’Université fédérale du Para (Brésil 1999), à l’Université d’Aix Marseille (France 2000), à l’École doctorale d’Europe centrale à Bucarest (Roumanie 2001, 2004, 2005), à l’Université Paris-Nanterre (France 2003, 2006), à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris France 2005), à l’Université Lumières Lyon II (2008), à l’Université St-Louis du Sénégal (Sénégal 2008), à l’Université Toulouse le Mirail (France 2010), à l’Université de Fribourg (Suisse 2012), à l’Université de Victoria (Canada 2014), à la Maison des Sciences de l’Homme (France 2015), au Centre for International Research in Humanities and Social Sciences de la New York University (États-Unis 2016), à la Faculté d’ethnologie de l’Université d’État d’Haïti (2016) et au Max Planck Institute (Allemagne 2019).

Dès le début de sa carrière universitaire, Francine Saillant occupe des postes en enseignement, notamment de l’anthropologie médicale et de la méthodologie de la recherche à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval de 1982 à 1996. Son parcours de recherche la mène, au département d’anthropologie de l’Université Laval, de 1996 à 2015, à l’enseignement des théories contemporaines en anthropologie (1er cycle), des méthodologies de la recherche (2e, 3e cycles), des méthodes qualitatives (2e, 3e cycles), de l’anthropologie du corps et des droits humains (3e cycle), ainsi que du cours hybride Droits et cultures en mouvement (2e, 3e cycles).

Champs de recherche

À travers sa carrière, Francine Saillant touche à de nombreux champs de recherche, soit l’anthropologie médicale et du care, les questions touchant le handicap, les droits de la personne, la pluralité, la justice sociale et la reconnaissance, tout en développant une réflexion et une pratique méthodologique ancrée dans la recherche-création par le biais de la vidéo, des arts visuels et de l’écriture.

Anthropologie médicale et soins de santé

Dans le milieu des années 1980, les travaux de Francine Saillant sont consacrés à l’anthropologie médicale et à la recherche sur les soins entendus comme préoccupation pour l’autre. Elle développe alors des travaux sur l’ethno-histoire des soins, sur l’approche anthropologique du cancer (Cancer et culture[8]), de la grossesse (Qui consulte les sages-femmes au Québec ?[9]; Accoucher autrement[10]), des médecines douces (Les thérapies douces au Québec[11]). Cancer et culture. Produire le sens de la maladie (1988) est la première étude d’anthropologie clinique à être faite au Québec .

Dans les années 1990 elle réalise un ensemble de recherches sur les pratiques soignantes, conçues comme formes d’entretien de la vie. Elle se penche d’abord sur les soins domestiques, sur les soins profanes et aussi les soins infirmiers, dont elle cherche à comprendre la valeur et l’importance, malgré leur invisibilité et leur faible reconnaissance[12]. Elle entreprend une vaste recherche d’ethnohistoire sur les pratiques domestiques de soins au Québec et en France, notamment les recettes de médecine populaire, en mettant en évidence les savoirs et les symboles derrière les pratiques et les rituels[13]. Elle s’intéresse également aux soins à domicile, au travail des proches aidant.es et des soignant.es professionnel.les, en prêtant attention aux conditions sociales, politiques et économiques dans lesquelles s’inscrivent les relations de soin[14]. Dans tous ces travaux, une attention particulière est accordée aux pratiques soignantes négligées ou ignorées, à l’expérience morale de la vulnérabilité et de la responsabilité, ainsi qu’à la manière dont le lien se fabrique à travers le soin. Comme dans les théories éthiques du care, les individus sont conçus d’abord depuis la réalité de leur fragilité et de leur interdépendance[15].

Handicap

À partir des années 2000, elle développe une série de travaux sur la question de l’humanitaire et du handicap (Identités et handicaps).

À travers l’ouvrage Identités et handicaps. Circuits humanitaires et posthumanitaires[16], Francine Saillant propose une lecture neuve, mais surtout dynamique et plurielle de la notion de l’humanitaire. Elle délaisse les approches homogènes et uniformisantes mobilisées pour traiter d’un objet perçu principalement à travers les enjeux politiques, économiques, juridiques pour mettre de l’avant la pluralité et la diversité de ses formes et de ses pratiques. À travers une étude couvrant deux ans de recherche entre la France et le Brésil par l’entremise du travail de collaboration avec l’ONG sans-frontière et transnationale ‘Handicap International’ ainsi que l’ONG brésilienne Vida Brasil, elle soulève les représentations locales que revendiquent les acteurs pour lesquels l’humanitaire n’est plus centré sur l’assistantialisme. Saillant fait ressortir du vécu des acteurs rencontrés la question de la dignité qui ne peut faire objet de don sans être discréditée par la même occasion.

Les recherches de Francine Saillant transitent donc par le posthumanitaire afin de rendre compte des conditions essentielles de reconnaissance des « humanités » dans toute leur complexité et diversité.

Droits de la personne, justice sociale et reconnaissance

Dans la même décennie, Francine Saillant travaillera également sur les droits de la personne et la justice sociale.

Elle mène d’abord plusieurs projets de recherche internationaux autour des questions afro-descendantes au Brésil qui résulteront dans la publication de plusieurs ouvrages (Images, sons et récits des Afro-Amériques; Réparations, droits et citoyenneté: Le mouvement noir au Brésil (2000-2010)[17]; Afrodescendances, cultures et citoyenneté[18]), articles ainsi que dans la réalisation de quatre films (Resistência. Quatre films sur le mouvement noir brésilien) largement diffusés au sein de festivals en France, au Brésil et au Canada, entre autres.

À travers ces travaux, Francine Saillant fait émerger et rend visible le mouvement noir au sein de l’anthropologie francophone en le donnant à voir dans les différentes institutions et dimensions de la vie sociale brésilienne: religion, arts et culture populaire (cultura popular), patrimoine, politique…alors que le phénomène était jusqu’alors principalement assimilé aux dimensions les plus apparentes de l’affirmation afro-descendante au Brésil (candomblé,  quilombos, blocs de carnaval). L’ouvrage Réparations, droits et citoyennetés et les films ethnographiques réalisés depuis cette même recherche sont illustratifs de la contribution de Francine Saillant à la visibilisation du mouvement noir brésilien. L’anthropologue cherche aussi à resituer la question afro-descendante et le mouvement noir au Brésil à une échelle plus globale. Elle montre   comment la participation du mouvement noir à des évènements globaux et transnationaux sur la question afro-descendante (telle la conférence de l’ONU à Durban en 2001) a permis de donner plus de poids aux revendications de réparation et l’accès à une pleine citoyenneté pour les afro-descendants brésiliens.

L’impact des travaux de Francine Saillant sur les droits, la justice sociale et la reconnaissance, peut se mesurer à différents niveaux.

Premièrement, elle contribue à renouveler l’anthropologie des droits, notamment à partir de l’introduction au sein de l’anthropologie francophone du concept de vie sociale des droits développé au sein de l’anthropologie américaine (voir entre autres Wilson 2006[19]). Décrite dès l’ouvrage Droits et cultures en mouvements (2012), cette approche de la vie sociale des droits vise à « aborder les droits humains au-delà de leurs aspects textuels et normatifs… » pour les considérer comme « un espace de pratiques et de discours »[20]. Cette approche va être progressivement développée, affinée et enrichie par l’auteure dans tous ses travaux consécutifs sur les enjeux de droits, de justice sociale et de reconnaissance.

Deuxièmement, l’apport de Francine Saillant à l’anthropologie des droits ne peut bien se comprendre qu’au regard de l’innovation de son analyse des droits, notamment autour de la question de la « performativité des droits ». S’intéressant ainsi aux mises en scène les plus variées des droits et de la justice (espaces diversifiés, formels et institutionnalisés ou lieux publics telles les places, les parcs ou tout simplement la rue, ou encore sur l’internet et à travers d’autres formes d’exposition et de diffusion de l’écrit et de l’image, etc.), l’anthropologue interroge les apports du concept de performativité à l’anthropologie (des droits) et à la pratique ethnographique[21].

Enfin, le dernier point important à retenir est ce que ceux-ci représentent au sein des réflexions sur la question de la réparation en contexte post-esclavagiste, à partir du Brésil. Cette notion précédemment associée aux populations juives apparaît au Brésil comme une notion émique « reparação » mobilisée par le mouvement noir brésilien (comme la notion de réconciliation apparaît au Canada pour évoquer les torts du passé vis-à-vis des Premières Nations) pour dénoncer la situation des afro-descendants résultant des torts du passé. Au-delà du travail minutieux et extrêmement élaboré réalisé pour resituer la notion de réparation dans le discours du mouvement noir à travers son livre et ses films, Francine Saillant, interroge les liens conceptuels entre la question des réparations et le paradigme de la reconnaissance à travers plusieurs publications.

Entre 2012 à 2018, Francine Saillant initie et pilote un vaste chantier de recherche scientifique au Québec intitulé InterReconnaissance. La mémoire des droits dans le mouvement communautaire au Québec. Le projet rend compte de la constitution des mouvements communautaires depuis les années 1960 au Québec, ainsi que des luttes et du développement des droits. Les mouvements des femmes, des personnes en situation de handicap, des personnes ayant des enjeux de santé mentale, des personnes immigrantes et réfugiées et des personnes LGBTQ+ sont au cœur de ce projet. Les actions artistiques contributoires sont aussi prises en compte. Une importante équipe participe à la recherche. Le projet se conclut en 2018 par la publication d’un ouvrage du même nom[22], ainsi que par de nombreuses communications[23].

Cette recherche permet notamment plus de 200 témoignages oraux et d’objets témoins formant les traces de ce qui peut être qualifié de patrimoine citoyen. L’exposition InterReconnaissance. Une mémoire citoyenne se raconte[24] réalisée en collaboration avec l’Écomusée du fier monde à Montréal est inaugurée en 2018 afin de mettre en valeur ces objets et témoignages. Elle est également présentée au Musée du Bas-Saint-Laurent, au Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières et au Musée de la mémoire vivante à Saint-Jean-Port-Joli[25] entre 2018 et 2020.

À la suite d'une recherche-action de deux années menée avec l’Écomusée du fier monde, l’exposition InterReconnaissance est également adaptée afin que ses contenus soient accessibles au plus grand nombre, et en premier lieu aux groupes représentés dans l’exposition. La recherche aboutit en 2021 à la publication d’un guide à usage professionnel, Médiation culturelle, musée, publics diversifiés. Guide pour une expérience inclusive[26]', lequel s’appuie sur la recherche participative, collaborative et artistique.

Pluralité et vivre ensemble

À partir des années 2000, Francine Saillant poursuit ses travaux en incluant les préoccupations de l’épistémologie en anthropologie qui la mènent à co-écrire avec Mondher Kilani et Florence Graezer-Bideau, le Manifeste de Lausanne. Pour une anthropologie non hégémonique[27]. De ce manifeste s’amorce une concertation internationale qui est à la base de l’initiative du dictionnaire francophone en anthropologie, Anthropen.

Au cours de la décennie 2010, apparaît la question de la pluralité et des modes de cohabitation entre communautés et groupes sociaux. Elle développe dès 2011 toute une réflexion collective et multidisciplinaire sur les modalités du vivre-ensemble à l’épreuve de la pluralisation croissante des sociétés contemporaines, à titre de directrice du Centre de recherche Cultures-Arts-Sociétés (CELAT). Par vivre-ensemble, elle entend les formes et enjeux de la vie collective découlant de la diversité et du pluralisme, formes marquant les relations entre les groupes majoritaires et minoritaires ou minorisés et les individus qui les composent, leurs interactions et formes de vie et d’expression, leurs appartenances à des territoires, leurs langages, leurs mémoires, et leurs expérimentations. Ses réflexions et analyses, publiées dans Pluralité et vivre ensemble, la mènent à saisir la diversité depuis les expériences réelles que des gens en font, par le politique, par la langue, et au cœur des expériences et des interactions, évitant ainsi les représentations réductionnistes de celle-ci[28]. Elle propose dès lors de parler plutôt de pluralité, pluralité de la vie sociale et de la vie en soi, qui s’exprime dans la culture, dans les formes du lien social, dans les formes de vie et dans les formes de pensée. L’UNESCO l’invite à titre d’experte consultante dès 2016 à intégrer le comité international qui travaille au rapprochement des cultures et publie en 2017 Diversity, Dialog and Sharing (UNESCO, Paris) qui présente une réflexion sur le dialogue interculturel et les ressources partagées par les organisations œuvrant à celui-ci[29].

Arts et recherche-création

Depuis les années 2000, Francine Saillant amorce un tournant vers l’usage de la vidéo dans le contexte de son travail ethnographique. Une première vidéo, Buscapé, Un espace pour tous[30], vient accompagner le livre Identités et handicaps. Cette vidéo fut une première exploration suivie de nombreuses autres sur le thème du mouvement noir brésilien. De manière participative elle réalise plusieurs vidéos dont Le navire négrier[31], traduit en quatre langues. La vidéo présente une pièce de théâtre élaborée dans un terreiro brésilien et qui propose un narratif de l’esclavage et de la liberté du point de vue du candomblé brésilien. D’autres vidéos font aussi partie du coffret Résistência (2014)[32] et favorisent le partage de nombreuses images du mouvement dans ses dimensions culturelles, religieuses, politiques et sociales.

Plus récemment, elle amorce, aussi en collaboration, la réalisation de vidéos à caractère socio-artistique, et présente notamment l’expérience d’artistes migrants de la ville de Québec avec des groupes marginalisés à travers la série Créateurs de liens (2019)[33].

L’exploration artistique de Francine Saillant ne s’arrête pas à la vidéo mais rejoint aussi le domaine littéraire. Elle publie en 2018 le livre Oubliés, une collection de textes et de dessins autour du thème de la marginalité sociale. Elle développe aussi des projets sous formes d’installations et explore les questions de la diversité, de la marginalité et des tensions entre tolérance et intolérance. L’installation Les bienveillantes[34] présentée en 2019 au Musée des Augustines en est un exemple.

Prix et honneurs

  • 1988 : Prix de l'Association des éditeurs canadiens pour le livre Accoucher autrement (Francine Saillant et Michel O'Neill, éditeurs), Montréal, St-Martin, 1987, 450 p.
  • 1996 : Prix Laura-Jamienson de l'ICREF ( (Institut canadien de recherche sur les femmes) pour le livre Au cœur de la baleine (Remue-Ménages, 1994)[réf. souhaitée]
  • 2008 : Membre de la Société royale du Canada[2]
  • 2016 : Prix Luc Lacoursière, meilleur ouvrage francophone[35], ethnologie, Amérique du Nord.
  • 2016 : Membre émérite. Société canadienne d’anthropologie[36].
  • 2016 : Membre du comité international de l’UNESCO sur le rapprochement des cultures.
  • 2019 : Bourse de professeure invitée, Max Planck Institute, Gottingen, Allemagne.
  • 2020 : Médaille d’or du CRSH, Prix Impacts[37].
  • 2021 : Prix Weaver-Tremblay[7], Société canadienne d'anthropologie
  • 2021 : Prix Marie-Andrée-Bertrand, Prix du Québec, gouvernement du Québec[38]
  • 2022: Prix Lumières sur les inégalités[39], Métropolis Bleu
  • 2022: Nommée chevalière[40] de l'Ordre national du Québec
  • 2022: Prix d'excellence[41] du Canadian Muséums Association, catégorie recherche, pour le projet Médiation culturelle, musées, publics diversifiés. Guide pour une expérience inclusive dont Ève Lamoureux, Francine Saillant, Noémie Maignien et Fanny H-Levy sont les co-autrices.

Publications académiques

Publications littéraires

  • Francine Saillant, Oubliés. Québec, La Pruche et le Pin, 2018.
  • Francine Saillant, Ruptures. Montréal, Dérives, 1981.

Filmographie

  • Apparaître, Francine Saillant et Fanny Hénon-Levy, 60 minutes, 2021.
  • Créateurs de liens, Francine Saillant et Fanny Hénon-Levy, La fabrique culturelle, 55 minutes, 2019.    
  • La route, Francine Saillant et Frantz Voltaire, Montréal, CIDICHA (Sélection festival films Vues d’Afrique), 2016.
  • Le navire négrier (version jeunesse). Francine Saillant et Alexandrine Boudreault-Fournier, Québec, CÉLAT, LAMIC, Université Laval/York University, Unesco Slave Route Project, 22 minutes, 2015.
  • Resistência. Quatre films sur le mouvement noir brésilien (2000-2010), par Francine Saillant, Québec, CÉLAT, LAMIC, Université Laval/York University, Unesco Slave Route Project, 2014.
  • Mémoires périphériques, par Francine Saillant et Jacques d’Adesky, Cimarron Productions, 2012, 61 minutes.
  • Noir(s) Brésil, par Francine Saillant et Alexandrine Boudreault-Fournier, Cimarron Productions, 2012, 77 minutes.
  • Les voix Zumbi, par Francine Saillant et Alexandrine Boudreault-Fournier, CÉLAT, Université Laval, 2010, 15 minutes.
  • Mémoires de nuit, par Francine Saillant et Alexandrine Boudreault-Fournier, CÉLAT, Université Laval, 2010, 15 minutes.
  • Les musées de l’ombre, par Francine Saillant et Alexandrine Boudreault-Fournier, CÉLAT, Université Laval, 2010, 21 minutes.
  • Vie et mort dans le candomblé réalisé par Francine Saillant et Pedro Simonard, Québec, LAMIC, Université Laval, 2009, 75 minutes.
  • Le navire négrier. Documentaire réalisé par Francine Saillant et Pedro Simonard, Québec, LAMIC, Université Laval, 2009, 45 minutes.
  • Axé Dignité. Documentaire réalisé par Francine Saillant et Pedro Simonard, Québec, LAMIC, Université Laval, 2009, 52 minutes.
  • Buscapé. Un espace pour tous. Documentaire réalisé par Francine Saillant, Patrick Fougeyrollas et Merdad Hage. Montréal, Les productions de l’Autre Œil, 2007 20 minutes.

Expositions à caractère social

  • Interreconnaissances, Une mémoire citoyenne se raconte[43]', Montréal, Éco-Musée du fier Monde, 2018-2020. À Montréal en 2018 puis exposition itinérante dans divers musées (avec E. Lamoureux).
  • Aux grands maux les grands remèdes, Musée des ATP, Trois-Rivières, 1996-1997, à Trois-Rivières en 1996 puis exposition itinérante dans divers musées.

Expositions à caractère artistique

  • Visages/objets, Exposition virtuelle, Musée de la marionnette, Palerme, Italie, 2019.
  • Oubliés, Galerie l’Articho, Québec, 2018.
  • Dialogues intérieurs, Galerie Traces, Québec, 2017.

Installations artistiques, performances poétiques, médiation culturelle

  • Apparaître, un jour. Dir. Francine Saillant et Fanny Hénon-Levy, MNBAQ, 13 mars 2020.
  • Migrations/Déplacements, Dir. Francine Saillant et Fanny Hénon-Levy, Programme multiculturalisme, Patrimoine Canada, 27 septembre 2019.  
  • Bienveillantes[44], Installation, Musée des Augustines, 9 octobre 2019.
  • Machine à paroles, Radio-Monde, Université populaire, CÉLAT, Québec, 15 juin 2019.
  • Oubliés 3, Lecture performative|Installation,  avec David Nadeau-Bernatchez, Galerie Traces, Québec, 2018
  • Oubliés 2, Fresque et installation, dans le cadre d’une résidence d’artiste au théâtre St-Denis (Paris), en association avec la création théâtrale Leros, de Milena Kartowski, Paris, 2017
  • Oubliés 1, Lecture musicale, avec André Jean et Jacques Pelletier, Ateliers Traces, Québec, 2016
  • Eta Carinea, Performance|Installation, avec Danièle Bourque et Claude Arteau, la Chambre Blanche, Québec, 1986
  • Poèmes divers, Lecture publique, La nuit de la poésie, Montréal, 1985
  • La geste mauve, Performance|Installation, avec Danièle Bourque et Geneviève Letarte, Musée national du Québec, 1985
  • Ruptures, Lecture performative, Théâtre Petit Champlain, Québec, 1981
  • Les voix et les phénomènes, Lecture performative, avec Claude Arteau,  Galerie La Chambre Blanche, Québec, 1980

Notes et références

  1. Francine Saillant et Éric Gagnon, « Présentation : Vers une anthropologie des soins? », Anthropologie et Sociétés, vol. 23, no 2,
  2. « Francine Saillant est reçue à la Société Royale du Canada – Celat » (consulté le )
  3. Assïa Kettani, « CELAT - Vivre ensemble en cette ère de pluralisation », Le Devoir, (lire en ligne)
  4. Intercultural dialogue, « Francine Saillant », sur youtube.com, (consulté le )
  5. « Membres honorés », sur www.cas-sca.ca (consulté le )
  6. Conseil de recherches en sciences humaines Gouvernement du Canada, « Conseil de recherches en sciences humaines », sur Conseil de recherches en sciences humaines, (consulté le )
  7. « Francine Saillant remporte le prix Weaver-Tremblay – Celat » (consulté le )
  8. Francine Saillant, « Cancer et culture : un regard anthropologique », Santé, Culture, Health, vol. 2, no 4, , p. 12-24
  9. Francine Saillant, Danièle Desjardins et Michel O’Neill, Qui consulte les sages femmes au Québec?, Québec, Presses de l'Université Laval, , 294 p.
  10. SAILLANT, Francine, et Michel O'NEILL., Accoucher autrement. Repères historiques, sociaux et culturels sur la grossesse et l'accouchement au Québec., Montréal, St-Martin. 585 p., St-Martin, , 585 p.
  11. Nicole Rousseau, Francine Saillant Danièle Desjardins, Les thérapies douces au Québec : portrait des praticiens., Québec, Centre de recherches sur les services communautaires, Université Laval, , 350 p.
  12. Francine Saillant, « Les soins en péril : entre nécessité et exclusion », Recherches féministes, , p. 11-29
  13. Francine Saillant, « Femmes, soins domestiques et espace thérapeutique », Anthropologie et sociétés, , p. 15-39
  14. Éric Gagnon, Francine Saillant et al., De la dépendance et de l’accompagnement. Soins à domicile et liens sociaux, Québec et Paris, Les Presses de l’Université Laval et L’Harmattan, , 232 p.
  15. Francine Saillant, « Identité, invisibilité sociale, altérité. Expérience et théorie anthropologique au cœur des pratiques soignantes », Anthropologie et sociétés, vol. 24, , p. 155-171
  16. Francine Saillant, Identités et handicaps. Circuits humanitaires et posthumanitaires, Kathala, (ISBN 978-2845869158)
  17. Francine Saillant, Réparations, droits et citoyenneté : le mouvement noir au Brésil (2000-2010), Bruxelles-Québec, Académia/PUL, , 350 p.
  18. Francine Saillant, et Alexandrine Boudreault-Fournier, Afrodescendances, cultures et citoyenneté, Québec, PUL, coll. « Nord Sud », , 213 p.
  19. RICHARD ASHBY WILSON, « Afterword to "Anthropology and Human Rights in a New Key": The Social Life of Human Rights », American Anthropologist, vol. 108, no 1, , p. 77–83 (ISSN 0002-7294 et 1548-1433, DOI 10.1525/aa.2006.108.1.77, lire en ligne, consulté le )
  20. SAILLANT, Francine et Karoline TRUCHON, Droits et cultures en mouvements, Québec, Presses de l'Université Laval, , 287 p.
  21. Parmi les travaux sur la question, on trouve notamment un numéro de la revue Culture-Kairos coordonné par l’auteure.
  22. Francine Saillant et Ève Lamoureux, InterReconnaissance. La mémoire des droits dans le mouvement communautaire au Québec, Québec, Presses de l'université Laval,
  23. Notamment le colloque « La mémoire des droits dans les milieux communautaires. Revoir le passé pour imaginer l’avenir», Montréal, Université du Québec à Montréal, 20 janvier 2017.
  24. Écomusée du fier monde, « InterReconnaissance, une mémoire citoyenne se raconte » https://ecomusee.qc.ca/evenement/interreconnaissance/. Consulté le 12 mars 2021
  25. « Musée de la mémoire vivante », sur Musée de la mémoire vivante (consulté le )
  26. Lamoureux È., Saillant F., Maignien N. et H-Levy F. (2021)., Médiation culturelle, musées, publics diversifiés. Guide pour une expérience inclusive., Montréal, Écomusée du fier monde, (ISBN 978-2-920370-67-8, lire en ligne)
  27. Francine SAILLANT, Kilani MONDHER et Florence GRAEZER-BIDEAU, Le manifeste de Lausanne. Pour une anthropologie non hégémonique., Montréal, Liber,
  28. Francine Saillant, Pluralité et vivre ensemble, Québec, Presses de l'Université Laval, , 306 p. (ISBN 978-2-7637-2883-4)
  29. (en) Francine Saillant, Diversity, Dialog and Sharing, Paris, UNESCO, , 129 p. (ISBN 978-92-3-100217-5)
  30. « Buscapé - Un espace pour tous » (consulté le )
  31. « Projection des films de l'UNESCO Slave Route Project », sur UQAM | Calendrier des événements (consulté le )
  32. Resistência (2014). Quatre films sur le mouvement noir brésilien (2000-2010), par Francine Saillant, . Québec, CÉLAT, LAMIC, Université Laval/York University, Unesco Slave Route Project.
  33. « Série Créateurs de liens – Diversité Artistique Montréal » (consulté le )
  34. Francine Saillant, Bienveillantes, Installation, Musée des Augustines, 9 octobre 2019.
  35. « Réparer les torts du passé », sur ULaval Nouvelles, (consulté le )
  36. « Membres honorés », sur www.cas-sca.ca (consulté le )
  37. Conseil de recherches en sciences humaines Gouvernement du Canada, « Conseil de recherches en sciences humaines », sur Conseil de recherches en sciences humaines, (consulté le )
  38. « Francine Saillant – Prix Marie-Andrée-Bertrand 2021 », sur Prix du Québec, (consulté le )
  39. « PRIX LITTÉRAIRES », sur Metropolis Bleu (consulté le )
  40. « Francine Saillant – Ordre national du Québec », sur www.ordre-national.gouv.qc.ca (consulté le )
  41. « CMA | Canadian Museums Association », sur museums.ca (consulté le )
  42. Francine Saillant, Sarah Bourdages Duclot, Frantz Voltaire, « Les villes d'à côté »
  43. « Exposition Interreconnaissances, Une mémoire citoyenne se raconte »
  44. « Bienveillantes », sur Francine Saillant (consulté le )


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