Franz Ignaz Oefele

Franz Ignaz Oefele, né le à Posen et mort le à Munich, est un peintre et aquafortiste allemand.

Franz Ignaz Oefele
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Munich
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique

Biographie

Franz Ignaz Oefele naît le à Posen[1]. Jeune cousin de l'historien et bibliothécaire munichois Andreas Felix von Oefele, il est le fils du petit horloger Sebastian Oefele de Schrobenhausen en Bavière[2]. Son père étant mort alors qu'il n'a que six mois, Franz Ignaz Oefele est élevé par son oncle, un brasseur de bière de Landsberg am Lech[2].

Franz Ignaz Oefele apprend les bases de l'art à Landsberg sous Simon Maier et arrive ensuite à Augsbourg chez Gottfried Bernhard Götz[3]. Plus tard, il se forme à Munich chez le peintre de la cour de l'électeur Balthasar Augustin Albrecht[3].

Après avoir travaillé quelque temps encore chez différents artistes bavarois, il se rend à Venise, où Giuseppe Nogari le prend en charge et fait son portrait en 1758 (Franz Xaver Jungwirth grave ce tableau en 1765)[3]. Il y reste six ans et étudie encore à Rome chez un peintre anglais "Johann Barca", comme on l'appelle[Note 1]. Après un séjour de huit ans en Italie, Franz Ignaz Oefele retourne à Munich, où le prince électeur Maximilien III le nomme peintre de cour et, après la fondation de l'Académie des beaux-arts, devient professeur dans cette même académie[3].

Franz Ignaz Oefele meurt le à Munich[1], laissant sa famille dans une situation difficile[3].

Œuvre

Mère allaitant (1789).

Franz Ignaz Oefele acquiert un grand renom par des peintures qui rappellent la manière de Jouvenet[4]. Les tableaux qui lui font le plus d'honneur sont une Assomption de la Vierge, gravée par Andreas Seidl, qu'on voit à l'église San-Cajetan, à Munich, et la Flagellation du Christ, popularisée par la gravure de Jungwirth[4]. Franz Ignaz Oefele peint en outre un grand nombre de portraits, parmi lesquels on cite celui du roi de Bavière et de deux jeunes filles dans le même cadre[4].

Franz Ignaz Oefele était un peintre compétent, sa couleur est assez forte, son dessin un peu doux mais solide ; en général, il était encore un rejeton de l'ancienne école italienne, telle qu'elle s'était développée progressivement à partir des Carraccistes, mais le classicisme qui s'était introduit à son époque ne l'avait pas non plus laissé indifférent ; il représente ainsi une sorte d'artiste de transition, avec cependant une plus grande affection pour la manière antérieure[3]. Ses traits dans le portrait de Nogari mentionné plus haut sont ouverts et séduisants[3]. Franz Ignaz Oefele a peint des tableaux d'autel, des tableaux de chevalet et des portraits ; il a notamment réalisé en 1780 pour la prévôté de Mattikofen le chœur gravé à l'eau-forte par Andreas Seidl, un Eccehomo et un Christ dévêtu pour la flagellation pour le monastère de Polling, un Christ avec la Samaritaine au puits pour l'église de Winhöring, etc[3]. Dans la sacristie de l'église des Théatins à Munich, on peut voir le genou grandeur nature de la princesse électrice Henriette-Adélaïde de Savoie, et dans la galerie de Schleißheim, l'autoportrait de l'artiste (de 1791)[3]. Jungwierth a gravé sur cuivre ses portraits de B. A. Albrecht, son professeur (peint en 1765), Matthias Ettenhueber (1770), J. B. Straub, sculpteur, (1779), et Söckler celui de l'académicien Ferdinand Sterzinger (1775)[3]. On connaît également quelques gravures d'Franz Ignaz Oefele, comme les tableaux de Pollinger cités plus haut, ainsi qu'une feuille intitulée la fille de Dibutade à Corinthe dessine l'ombre de son amant sur le mur, etc[3].

Notes et références

Notes

  1. Je ne trouve pas d'artiste de ce nom dans le Dictionary of Artists of the English School de Samuel Redgrave publié à Londres en 1874, en revanche je trouve un peintre d'histoire, John Parker, qui revenait de Rome en Angleterre vers 1762 ; S. Redgrave mentionnait un retable qu'il avait peint pour l'église S. Gregorio sur le Monte Celio[3].

Références

  1. Vierhaus 2007, p. 540.
  2. Eschenburg 1978, p. 304.
  3. Schmidt 1887, p. 165.
  4. Larousse 1874, p. 1248.

Annexes

Bibliographie

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