Franz Kahn
Franz Kahn, né le à Pilsen et mort en à Auschwitz est un militant sioniste tchèque.
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Biographie
Après l'émigration de son père aux États-Unis, il est élevé par sa grand-mère[1]. Dès le lycée, il rejoint le mouvement de jeunesse sioniste Blau-Weiss[2],[3], dont il fonde avec Willi Hoffer la section de Pilsen en 1913[4] puis devient un des principaux membres[1]. Il étudie le droit mais n'en fait pas sa profession[1]. Il est grièvement blessé durant la Première Guerre mondiale et perd la main gauche[1]. En 1921, lorsque Josef Rufeisen, est choisi comme un des représentants de la Bohême au Congrès juif mondial, il fait de Kahn son secrétaire, puis son adjoint[1]. Dans les années vingt et trente, Kahn est un des principaux organisateurs du Congrès juif mondial en Bohême[5],[6]. En , Kahn est déporté au camp de concentration de Theresienstadt[1] où il fait partie du Conseil des anciens que préside Jacob Edelstein et dirige le « projet des loisirs » (Freizeitgestaltung), qui s'occupe par tous les moyens de remonter le moral des déportés[7]. Il s'intéresse en particulier à la question de l'éducation juive et du rapport à la tradition[8],[9]. H. G. Adler le décrit comme « le plus intelligent, le plus respecté et l'un des plus talentueux sionistes du ghetto »[10]. Le , Kahn est déporté puis gazé à Auschwitz avec d'autres membres du Conseil des anciens[1].
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Franz Kahn (Zionist) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Gila Fatranová, « Franz Kahn », Theresienstädter Studien und Dokumente, no 6, (présentation en ligne)
- (en) Chaim Yahil, « Kahn, Franz », dans Michael Berenbaum et Fred Skolnik, Encyclopaedia Judaica, t. 11, Macmillan, (lire en ligne), p. 721
- (de) Österreichische Nationalbibliothek, Handbuch österreichischer Autorinnen und Autoren jüdischer Herkunft: 18. bis 20. Jahrhundert, Walter de Gruyter, (lire en ligne), p. 626
- (en) Willi Hoffer, Early Development and Education of the Child, Aronson, , p. 139
- (en) Katerina Capkova, Czechs, Germans, Jews?: National Identity and the Jews of Bohemia, Berghahn Books, (lire en ligne), p. 202
- (en) Livia Rothkirchen, The Jews of Bohemia and Moravia: Facing the Holocaust, University of Nebraska Press, (lire en ligne), p. 30
- (en) Michael Robert Marrus, The Nazi Holocaust, t. 6, Walter de Gruyter, (lire en ligne), p. 989-990
- (de) Dana Kasperová, Erziehung und Bildung der jüdischen Kinder im Protektorat und im Ghetto Theresienstadt, Julius Klinkhardt, (lire en ligne), p. 115
- (en) Dana Kasperová, « Reflections on the focus of education in the Theresienstadt ghetto based on reports by Theresienstadt's educators », Studia paedagogica, vol. 18, no 4, (DOI 10.5817/SP2013-4-3)
- (de) H.G. Adler, Theresienstadt: das Antlitz einer Zwangsgemeinschaft, Wallstein Verlag, , p. 587
Liens externes
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