Frullania dilatata

Frullania dilatata, la Frullane dilatée, est une mousse de l'espèce des hépatiques de la classe des Jungermanniopsida (hépatiques à feuilles), de la famille des Frullaniaceae (ou des Jubulaceae selon les classifications) et du genre Frullania.

Frullania dilatata
Frullane dilatée sur un tronc d'arbre.
Classification
Règne Plantae
Division Hepaticophyta
Classe Jungermanniopsida
Ordre Jungermanniales selon ITIS
Porellales selon NCBI
Famille Frullaniaceae
Genre Frullania

Espèce

Frullania dilatata
Dumortier, 1835
Les lobules ventraux des feuilles contiennent des oléocorps (gouttelettes lipidiques contenant des terpénoïdes dont la fonction[1] fait encore débat)[2].

Phytonymie

Le nom Frullania est donné par le botaniste italien Raddi qui le dédie à l'homme d'État florentin Leonardo Frullani (it). L'épithète spécifique dilatata (dilaté) fait référence aux lobules ventraux des feuilles élargis[3].

Description

Fortement accolée aux écorces ou aux rochers, cette petite hépatique y forme des plaques radiales réticulées brun-rouge très sombre, mais vertes par temps humide. Les rameaux font jusqu'à cm de long et 1,5 mm de large. Les feuilles rondes, incubes, ont des lobes repliés sur eux-mêmes, rappelant ceux du foie, d'où le nom d'hépatique. Ces plaques fortement ancrées sur leurs supports évoquent parfois une dentelle ronde et foncée. Espèce dioïque, ses sporophytes sont présents toute l'année[4],[5].

Pharmacologie

Cette frullania est responsable d'une dermatite ou eczéma de contact, également connue sous l'appellation populaire de la « maladie des bûcherons ». La présence dans son thalle d'une lactone sesquiterpénique, le frullanolide, provoque en effet de fortes démangeaisons susceptibles de s'étendre au-delà des zones du corps ayant été en contact avec la frullania[5].

Habitat et répartition

Elle occupe essentiellement les habitats forestiers humides. Il s'agit d'une espèce saxicole ou corticole qui se nourrit des éléments minéraux contenus dans l'eau qui ruisselle sur les rochers ou l'écorce de l'arbre[4].

Notes et références

  1. Défense des plantes contre les herbivores ? Protection contre le froid, les rayons ultraviolets ?
  2. (en) Ram Udar and Virendra Nath, « Oil-bodies in South Indian liverworts », Current Science, vol. 40, no 23, , p. 638-640.
  3. Jean Augier, Flore des Bryophytes, P. Lechevalier, , p. 664.
  4. Jean Augier, Flore des Bryophytes, P. Lechevalier, , p. 292.
  5. Michel Botineau, Guide des plantes toxiques et allergisantes, éditions Belin, , p. 31.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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