Fulgence Masson
Fulgence Paul Benoît Masson, né à Dour le et mort à Mons le , était un avocat, journaliste et homme politique belge à tendance libérale. Il fut nommé ministre d'État.
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(à 87 ans) Mons |
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Biographie
L'avocat
Fulgence Masson fit ses études supérieures à l'Université de Liège où, le , il obtenait son diplôme de docteur en droit avec la plus grande distinction. Après ses études, il fréquenta la Sorbonne, et le Collège de France à Paris.
Par la suite, il s'installa à Mons et plaida au barreau de Mons pendant plus de soixante ans. Il plaida dans de nombreux procès, dont deux défrayèrent la chronique à l'époque. L'affaire dite du « grand complot » contre la sûreté de l'État en 1889. Les vingt-deux accusés, défendus notamment par Fulgence Masson, furent acquittés. Et l'affaire dite des « boulettes de Wasmes », en 1926, où Fulgence Masson parvint à faire acquitter une femme qui était accusée d'avoir empoisonné son mari. En outre, il fut nommé bâtonnier à trois reprises.
Le politicien
En parallèle avec sa carrière d'avocat, il se lança aussi en politique. Le , il fut élu conseiller communal de la Ville de Mons. Il y fut ensuite échevin de l'Instruction publique et devint aussi conseiller provincial pour le canton de Dour et pour le canton de Mons. En 1904, il fut élu à la Chambre des représentants, mandat renouvelé à chaque élection, jusqu'à sa démission en 1933 (son remplaçant ne fut autre que Victor Maistriau). Il fut plusieurs fois ministre, dans les gouvernements Delacroix I et II et Theunis I. Tout au long de sa carrière politique, aussi bien en tant qu'échevin qu'en tant que ministre, il s'investit pleinement en faveur des plus faibles. Il est à l'origine de lois relatives à la protection de l'enfance, des orphelins de guerre et des familles nombreuses.
Durant la Première Guerre mondiale, il fut prisonnier. En 1915, il s'était insurgé face à l'ennemi contre les déportations. Cela lui valut d'être incarcéré dans des prisons allemandes. D'abord à Aix-la-Chapelle et Siegburg, ensuite Celle-Schloss d'où il sortit à la fin de la guerre. Durant son incarcération, il fut élu comme président par les autres prisonniers politiques.
Niveau régional
- Conseiller communal à la ville de Mons de 1894 à 1888.
- Echevin de l'Instruction publique à partir du .
- Conseiller provincial pour le canton de Dour, de 1880 à 1894.
- Conseiller provincial pour le canton de Mons, de 1896 à 1900.
Niveau national
- Élu député à la Chambre des représentants de 1904 à 1933.
- Ministre de la Guerre du au .
- Ministre de la Justice du au .
Autres carrières
- Il enseigna aussi le droit constitutionnel et administratif à l'École normale de l'État à Mons et l'économie politique à l'Institut supérieur de Commerce de Mons.
- Il fit aussi du journalisme. Il écrivait régulièrement des articles dans de nombreux journaux : La Chronique, L'Étoile belge, Le Petit Bleu, La Flandre Libérale, La Gazette, La Réforme, Libra Illustré, Le Flambeau et Le Soir. En outre, il fut l'un des fondateurs du journal La Province.
Distinctions
- Nommé ministre d'État en .
- Grand Cordon de l'Ordre de Léopold avec Rayure d'Or, en .
- Grand Croix :
- de l'Ordre de la Couronne.
- de l'Ordre d'Isabelle la Catholique d'Espagne.
- de l'Ordre de la Couronne de Chêne de Luxembourg.
- de l'Ordre de la Couronne d'Italie.
- de l'Ordre de l'Etoile de Roumanie.
- Médaille commémorative du comité national 1914-1918.
- Croix civique 1re Classe.
- Médaille commémorative du règne du roi Léopold II.
- Médaille commémorative du centenaire de l'indépendance nationale.
- Grand Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur Française.
Notoriété
Il existe un boulevard Fulgence Masson à Mons, une place Fulgence Masson à Montignies-sur-Roc et des rues Fulgence Masson à Thulin et Dour.
Article connexe
Liens externes
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