Géhin

Selon Marie-Thérèse Morlet, Maître de recherche en onomastique au CNRS, Gehin serait la forme masculine de l'ancien français gehine qui signifiait « torture »[1].

Mais selon Jean Tosti, généalogiste et étymologiste de Geneanet, Géhin serait plutôt un dérivé « de prénom, certainement une variante de Jean », par évolution du Jehan médiéval, « que l'on trouve aussi sous les formes Jehin dans le Haut-Rhin et les Vosges, ou Jehain en Belgique, où de nombreuses mentions médiévales en font bien un prénom. »[2]. Cette étymologie semble plus plausible dans le contexte régional vosgien où 63 % des patronymes sont des prénoms ou dérivés de prénoms[3].

Selon les statistiques de Geneanet en juin 2016[4], basées sur les recherches généalogiques des internautes, le patronyme Géhin est cité 92229 fois dans le département des Vosges, alors qu'il est cité moins de 3000 fois dans les départements voisins. C'est pourquoi il est très majoritaire et historiquement ancré dans ce département.

Patronyme Géhin par département - Statistiques de Geneanet

• Nicolas Christophe Gehin (1764-1825), originaire de Ventron dans le département des Vosges, un homme politique et député[5] français ;

• Nicolas Gehin (1753-1828), originaire de Ventron dans le département des Vosges, d'abord curé d'une paroisse de la Meurthe puis homme politique français, maire de Nancy, sous-préfet de Toul, député[6] de la Meurthe ;

• Jean-Thiébaut Géhin (1796-1843), originaire de Ventron dans le département des Vosges, un industriel du textile et homme politique français. Il fonde en 1825 la première filature mécanique à moteur hydraulique de Saulxures-sur-Moselotte et devient maire de cette commune ainsi que conseiller général. Sa veuve est à l'origine de la construction du château de Saulxures-sur-Moselotte ;

• Jean Baptiste Géhin (eo), né Joseph Jean Baptiste Géhin (1816-1890) originaire de Remiremont dans le département des Vosges, un pharmacien et scientifique français de Metz qui a appartenu à la Société des sciences médicales de la Moselle. Il a décrit plusieurs espèces d'insectes comme Temognatha chevrolatii (en) en 1855, Temognatha heros (en) en 1855[7] et Sitodiplosis mosellana en 1857, diptères de la famille des Cecidomyiidae ;

• Étienne Géhin (1818-1876) et son frère Jean-Baptiste Géhin (1823-1901) originaires de Saint-Amé dans le département des Vosges, deux facteurs d'orgue[8]^,[9] qui construisirent et réparèrent de nombreux orgues des églises des Vosges : Le Tholy, Ramonchamp, Gérardmer, Saint Etienne les Remiremont, Saint Maurice sur Moselle, Dommartin les Remiremont, Pouxeux ... ;

• Antoine Géhin (1805-1859) originaire de Ventron dans le département des Vosges, un aubergiste de la commune de La Bresse ami de Joseph Remy, modeste pêcheur bressaud et inventeur français de la pisciculture en 1844. Antoine Géhin a contribué à faire connaître la méthode de reproduction des truites de Joseph Remy, d'abord par l'intermédiaire de la Société d'émulation du département des Vosges[10] ;

• Louis Géhin (1861-1916) : un instituteur à l’école primaire supérieure de Gérardmer dans le département des Vosges, lauréat de la Société d'émulation du département des Vosges et historien local de Gérardmer. Il a écrit l'ouvrage Gérardmer à travers les âges entre 1892 et 1894[11] ;

• Jean-Marie Gehin (1961-), athlète français de course d'ultrafond ;

• Elisa Géhin (1984-), originaire des Vosges[12], auteure et illustratrice de livres pour enfants qui a étudié à l'École Estienne de Paris puis à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[13] ;

• Bruno et Joëlle Géhin, deux musiciens du groupe de rock progressif Atoll de Metz ;

• Matthieu Géhin (1986-), dont la famille était originaire de Remiremont dans les Vosges, cofondateur et président de la société française de commerce électronique spécialisée dans la vente en ligne de sous-vêtements pour homme Solendro, diplômé de L’ESSEC ;