Luc Dagobert
Luc Dagobert, dit « Dagobert de Fontenille[1],[2] », est un général de la Révolution française, né le au château de La Grande Communière à La Chapelle-en-Juger (commune déléguée dans la commune nouvelle de Thèreval depuis le ), près de Saint-Lô (Manche) et mort le à Puigcerdà (ville d’Espagne, à la frontière franco-espagnole).
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Luc Dagobert Luc Siméon Auguste Dagobert de Fontenille | ||
Portrait du général Dagobert de Fontenille | ||
Surnom | Dagobert de Fontenille | |
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Nom de naissance | Luc Siméon Auguste Dagobert | |
Naissance | La Chapelle-en-Juger près de Saint-Lô |
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Décès | Puigcerdà ( Espagne) |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1755 – 1794 | |
Commandement | Armée des Pyrénées orientales | |
Conflits | Révolution française | |
Faits d'armes | Bataille du Col de la Perche Bataille d'Olette Bataille de Peyrestortes Combats de Bellver et d'Urgell |
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Hommages | Nom inscrit sur la colonne élevée au Panthéon Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Monument à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) |
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Famille | Dagobert | |
Famille
Luc Siméon Auguste Dagobert est un membre de la famille Dagobert, appartenant à la petite noblesse normande[2]. Il est le fils de Jeanne Campain et de Gabriel Dagobert, seigneur de la Bretonnière, officier dans le régiment Colonel-Général dragons.
Luc Dagobert épouse le à Cascastel, Jacquette de Pailhoux de Cascastel, fille de Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel, conseiller au Conseil souverain du Roussillon et de Jeanne de Caussat de Castelmaure, dont une fille : Jeanne Dagobert, née le et morte le à Saint-Lô, mariée le avec Pierre Yver (1768-1826), député de la Manche.
Carrière militaire
Sous l'Ancien Régime
Dagobert commence sa carrière militaire comme lieutenant au régiment de Tournaisis le avec lequel il participe aux campagnes d'Allemagne de 1757 à 1762 et de Corse en 1768 et 1769[1].
Le , il devient capitaine commandant la compagnie du lieutenant-colonel. Titulaire d’une compagnie le , il passe par incorporation au régiment Royal-Italien le . Il est ensuite capitaine commandant le , major le , major du bataillon de chasseurs royaux du Dauphiné le [1].
Période révolutionnaire
Rallié à la Révolution française, Dagobert devient lieutenant-colonel le , colonel du 51e d’infanterie le , maréchal de camp provisoire et commandant l’avant-garde de l’armée du Var le puis la 1re division de l'armée d'Italie le . Confirmé dans son grade et toujours employé à l’armée d’Italie le , il est affecté à l’armée des Pyrénées orientales le . Le , il est nommé général de division. Commandant des troupes cantonnées depuis Olette jusqu’à la Garonne le , il devient général en chef provisoire de l’armée des Pyrénées orientales le . Il cesse ces fonctions le du même mois, puis est suspendu par les représentants le . Réintégré et employé à l’armée des Pyrénées orientales le , il est nommé commandant de la division de Cerdagne le [1].
Dagobert meurt, de maladie, peu après à Puigcerdà, bourg espagnol situé à la frontière française, le en revenant des combats de Bellver et d'Urgell. Il ne laissa pour héritage que les exemples de sa valeur et du désintéressement le plus rare. Sa pauvreté était telle que les officiers se cotisèrent pour payer les frais de ses funérailles[3].
Il est plus tard inhumé au cimetière Saint-Martin de Perpignan sous une pyramide en compagnie du général Dugommier, général en chef de l'armée des Pyrénées orientales au moment de la mort de Dagobert et qui est lui-même tombé sept mois après Dagobert à la bataille de la Sierra Negra.
Hommages
- La Convention décréta que le nom du général Dagobert serait inscrit sur la colonne élevée au Panthéon[1].
- Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, sur le pilier ouest, colonne 33 (voir l'illustration ci-contre, colonne de gauche entre les noms de Pérignon et Victor).
- Un monument a été élevé en l'honneur du général Dagobert à Mont-Louis dans les Pyrénées-Orientales, place de la République, devant l'église ; par ailleurs, à quelques mètres derrière l'église, une rue porte son nom : la rue Dagobert[4].
- Une rue de Perpignan porte également son nom : la rue Luc-Dagobert[5].
- D'autres villes des Pyrénées-Orientales ont aussi une rue à son nom, comme Thuir[6] ou Collioure[alpha 1].
Notes et références
Notes
- La rue est au sud-est du fort Miradou[7], près de celui-ci, où est basée une unité rattachée au Centre national d'entraînement commando, dont le quartier général est à Mont-Louis, ville qui a principalement honoré le général Dagobert, voir ci-dessus.
Références
- Lazare Carnot, Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot, Imprimerie nationale 1892, page 97.
- Revue historique, Volume 99, 1908, page 1.
- Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815, Tome 2
- « Rue Dagobert sur le territoire de la commune de Mont-Louis (échelle 1:1066, consulté le 31 octobre 2018) » sur Géoportail.
- « Rue Luc-Dagobert sur le territoire de la commune de Perpignan (échelle 1:2132, consulté le 31 octobre 2018) » sur Géoportail.
- « Rue Dagobert sur le territoire de la commune de Thuir (échelle 1:1066, consulté le 31 octobre 2018) » sur Géoportail.
- « Emplacement de la rue Dagobert dans le centre-ville de Collioure, Pyrénées-Orientales », sur openstreetmap.org (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Capeille, « Dagobert de Fontenille (Luc-Siméon-Auguste) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,
- Lazare Carnot, Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot, Imprimerie nationale 1892, page 97.
- Revue historique, Volume 99, 1908, page 1.
- Le général Dagobert, Arthur Chuquet, 1913
- Campagne de la Révolution française dans les P-O, J.-N. Fervel, chef de bataillon du Génie
- Le général Dagobert, Christian Laroze, 2000
- Nouveaux Lundis, tome 2, Sainte-Beuve, 1864
- Le Roi Dagobert. Histoire d'une famille et d'une chanson 1990, prix d'histoire de la société Académique de Nantes et de Loire-Atlantique
Articles connexes
Liens externes
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