Généreux (1785)

Le Généreux est un navire de guerre français en service de 1785 à 1800, puis britannique jusqu'en 1816 (sous le nom d'HMS Genereux). C'est un vaisseau de ligne portant 74 canons sur deux ponts.

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Généreux

Combat entre le HMS Leander et le Généreux ().
Autres noms HMS Genereux
Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans  Marine royale française
 Marine de la République
 Royal Navy
Commanditaire Royaume de France
Lancement 1785
Équipage
Équipage 740 hommes environ[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 55,87 mètres
Maître-bau 14,9 mètres
Tirant d'eau 7,26 mètres
Déplacement 2 900 tonnes
Propulsion voiles
Caractéristiques militaires
Armement 74 canons

Construction

Le Généreux, un navire de la classe Téméraire, est construit aux chantiers de Rochefort ; il est lancé en 1785.

L'armement est de 74 canons :
28 canons de 36 livres en première batterie ;
30 canons de 18 livres en seconde batterie ;
16 canons de 8 livres et 4 caronades de 36 livres sur les gaillards.

Carrière

En 1793, lorsque la guerre reprend avec l'Angleterre, le Généreux stationne à Toulon. Le , la ville, en pleine agitation contre-révolutionnaire, ouvre ses portes à la flotte anglaise qui y débarque une armée. L’escadre est neutralisée. La contre-offensive des armées républicaines force cependant les Anglais à évacuer. Le Généreux a la chance d'échapper à l'incendie du 18- qui détruit huit vaisseaux.

En 1798, il fait partie de l'escorte qui accompagne les troupes vers l'Égypte. Placé à l'arrière-garde de la ligne française, il est l’un des deux seuls navires à réussir à s'enfuir à la bataille d'Aboukir (1798). Juste après, au large de la Crète, il rencontre le HMS Leander (de 50 canons), le . Lors du combat qui suivit, malgré ses 100 morts et 180 blessés, le Généreux capture le vaisseau britannique qui avait de son côté 35 morts et 57 blessés.

En 1800, alors qu'il accompagne un convoi pour Corfou, alors sous domination française, le commandant Lejoille décida de bombarder Brindisi et fut tué par la riposte de la ville. La ville fut finalement capturée.

Lors de la bataille du convoi de Malte, le Généreux est capturé. Très endommagé, il fut convoyé à Mahón par les frères Archibald et Thomas Cochrane. Réparé, il passe dans la Royal Navy sous le nom de HMS Genereux[2] ou HMS Généreux[3]. Il est démonté en 1816.

Pavillon

Lors de sa capture durant la bataille du convoi de Malte, son grand pavillon est récupéré par l'Amiral Nelson et envoyé comme trophée à Norwich. Il y sera exposé jusqu'en 1897, puis à nouveau en 1905 à l'occasion du centenaire de la bataille de Trafalgar. Entre juillet et octobre 2017, il est à nouveau exposé après avoir été restauré[3].

Le pavillon d'environ 17m de large et 8m de long est dans un très bon état de conservation par rapport à son âge et sa fragilité[3].

Notes et références

  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement à la baisse en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement. Acerra et Zysberg 1997, p. 220. Il peut aussi être beaucoup plus élevé si le vaisseau embarque des troupes en vue d'un débarquement.
  2. (en) Adam Carr; Ship's name: HMS Culloden; Pay book number: SB 1032; Rank: Able Seaman;..., 1797-1799 (lire en ligne)
  3. Scott Campbell, « French flag captured by Admiral Lord Nelson is size of a tennis court », sur Mail Online, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe

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