Georges André
Georges Yvan André appelé aussi Géo André (dit Le Bison au Racing, et L'Athlète complet en athlétisme), né le à Paris 8e et mort le près de Tunis, est un athlète et joueur de rugby à XV français. Sélectionné de nombreuses fois en équipe de France dans de nombreuses disciplines, multi-médaillés, adepte des sports mécaniques, journaliste sportif, Géo André était l'athlète complet par excellence, sans doute le plus grand sportif de son époque qu'il a beaucoup marquée.
Pour les articles homonymes, voir André et Georges André (homonymie).
Naissance |
Paris (France) |
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Décès |
près de Tunis (Protectorat français de Tunisie) |
Nationalité | France |
Profession | |
Activité principale |
champion sportif |
Formation |
Géo André | |||||||||
Informations | |||||||||
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Disciplines | décathlon, pentathlon, 110 m haies, saut en hauteur, saut en longueur. | ||||||||
Période d'activité | 1908-1924 | ||||||||
Nationalité | Française | ||||||||
Naissance | |||||||||
Lieu de naissance | Paris | ||||||||
Décès | (à 53 ans) | ||||||||
Lieu de décès | Mateur (Tunisie) | ||||||||
Taille | 1,88 m | ||||||||
Poids | 85 kg | ||||||||
Surnom | L'homme complet | ||||||||
Records | |||||||||
Recordman d'Europe du 400 m haies en 1920 Recordman de France à 8 reprises : saut en hauteur (2 fois, dont 1,885 m en 1908 – durée 14 ans), saut en hauteur sans élan (en 1906, son 1er record), 200 m, 110 m haies (15 s 2/5 en 1922) et 400 m haies (4 fois, dont 54 s 4/5 en 1920 – durée 10 ans) | |||||||||
Distinctions | |||||||||
gloire du sport français | |||||||||
Palmarès | |||||||||
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Biographie
Né à Paris durant l'Exposition universelle de 1889, après une enfance à Lausanne puis à Paris, cet ancien élève de l'École supérieure d'électricité et de l'École supérieure de l'aéronautique, est marié et père de deux enfants[1]. Il a enseigné un temps l'éducation physique puis s'est lancé dans l'aviation, presque en pionnier, avant de participer aux J.O. de Londres en 1908, ceux de Stockholm en 1912, d'être sélectionné dans XV de France et de se voir décerner le titre de meilleur athlète complet de 1914.
Aux championnats de Paris d'athlétisme en 1914, au Stade de Colombes, Géo André remporte six compétitions : saut en hauteur avec et sans élan, saut en longueur sans élan, 200 mètres plat, 110 mètres haies et lancer du javelot[2].
Il est un chef de bataillon héroïque sur le front lors de la Grande Guerre, échappe à la mort grâce au sport, passe une longue captivité en Allemagne jalonnée d'évasions épiques, laisse des écrits de guerre pour témoigner, et son retour, mais cette fois dans l'aviation de guerre en 1918 (il avait passé son brevet de pilote aviateur avant le premier conflit mondial, en 1908).
Malgré les séquelles d'une mauvaise blessure de guerre, il parvient à reprendre le sport à haut niveau dans les années 1920, sur tous les stades d'Europe, en athlétisme et au rugby, et notamment aux Jeux interalliés de 1919, aux J.O. d'Anvers 1920 et aux J.O. de Paris 1924 desquels il fut une figure phare.
Puis, durant toutes les années 1920 et 1930, il fut un manager et grand chroniqueur sportif. Il fut aussi l'un des pères de l'Aviation populaire dans les années 1930.
Acclamé sur tous les stades d'Europe pendant plus de vingt ans, de 1906 à 1927, ce grand sportif de la Belle Epoque (1890 - 1914) et des Années Folles (les années 1920) fut une idole des foules sur les stades, à l'égal du grand Jean Bouin disparu prématurément ou de Jules Ladoumègue dans l'entre-deux guerres.
Il devint ensuite journaliste sportif, à La Vie au grand air (jusqu'en 1920), au Miroir des sports (chef de la rubrique athlétisme de 1920 à ), à L'Excelsior et à L'Intransigeant, publiant aussi régulièrement son almanach sportif L'As à la fin des années 1920, ainsi qu'un ouvrage, La Course à pied. Vitesse aux éd. Bornemann, en 1936.
Il fut aussi un lanceur d'alerte et un infatigable défenseur du sport, le passionné d'aviation et de vol à voile en particulier, la cheville ouvrière de l'Aviation populaire en France de 1936 à 1939, l'engagé politique du Front populaire en 1936. Pour représenter la France à l'Assemblée Nationale, il avait fait cause commune avec Ambroise Croizat, père de la Sécurité Sociale. C'est aussi l'opposant à l'Allemagne nazie lors des J.O. de Berlin, contre la récupération politique des Jeux par Hitler. Et enfin le quinqua engagé volontaire pour combattre l'Allemagne nazie en 1939, le grand manager de la jeunesse d'Afrique du Nord durant la guerre 39 - 45, et enfin en 1943, le combattant toujours volontaire et une fois de plus héroïque lors de la bataille de Tunisie contre les nazis. Il est tué lors de la reconquête de Tunis, le 4 mai 1943, à l'age de 53 ans.
Il détint les records de France du 200 mètres haies et du saut sans élan jusqu'après la Libération[3].
Son fils, Jacques André, a été un athlète de classe internationale sur 110 m haies et 400 m haies, mais aussi sur 200 m haies et 4×400 m. Durant la Seconde Guerre mondiale, son fils Jacques fut, avec Marcel Albert, le plus titré des 100 pilotes de l'escadrille Normandie-Niémen (20 victoires dont 4 probables à son actif), et revint auréolé de la haute et rare distinction de Héros de l'Union Soviétique[3].
Palmarès
Rugby
- Licencié au Stade français de 1906 à 1908, puis au Racing Club de France de 1909 à 1927 dans les sections d'athlétisme et de rugby à XV.
- Rugby à XV :
- 8 sélections en équipe de France de rugby à XV au poste de trois-quarts aile (de 1913 à 1914 ; international no 93).
- Coupe de l'Espérance : vainqueur en 1918 avec le RCF[4].
- Vice-champion de France : 1912 et 1920, avec le RCF.
Athlétisme
- En 1914, il remporte la finale parisienne du Concours de l'Athlète complet (10 épreuves en un jour) : 1,52 mètres à la hauteur sans élan (record de France égalé), 1,76 mètres à la hauteur, 6,57 mètres à la longueur, et 10''6 au 100 m (non homologué mais couru sur l'herbe).
- Il participa à 4 olympiades, de 1908 à 1924. Il fut deux fois médaillé aux J.O. : au saut en hauteur avec en 1908 (1 m 89), sur 4 fois 400 m en 1920, et deux fois 4è de la finale olympique du 400 m haies (aux J.O. de 1920 à Anvers et de 1924 à Paris où il était porte-drapeau de la délégation française et celui qui prononça le serment olympique. Il fut aussi médaillé de bronze au pentathlon des Jeux interalliés de 1919 où il fut aussi porte-drapeau de la délégation française
- Il fut 13 fois en sélection nationale (1908 à 1926)
- Recordman d'Europe du 400 m haies en 1920, en 54 s 8 (le record du monde cette année-là était de 54 s 2, puis 54 s).
- Recordman de France à 8 reprises : saut en hauteur (2 fois, dont 1,885 m en 1908 – durée 14 ans), saut en hauteur sans élan (en 1906, son 1er record), 200 m, 110 m haies (15 s 2/5 en 1922) et 400 m haies (4 fois, dont 54 s 4/5 en 1920 – durée 10 ans).
- Il fut 28 fois champion de France : 5 fois sur 110 m haies (1908, 1914, 1919, 1920, 1922 ), 5 fois sur 400 m haies(1913, 1914, 1919, 1920, 1922 ), 7 fois à la hauteur avec élan (1907, 1908, 1909, 1911, 1914, 1919, 1920), et 8 fois à la hauteur sans élan (1907, 1908, 1909, 1911, 1912, 1914, 1919, 1920). Mais aussi 3 fois vice-champion de France : à la hauteur sans élan en 1908, sur 110 m haies en 1911 et sur 400 m haies en 1924.
- Ses meilleures performances :
- 100 mètres : 10 s 3/5 (le 12 juillet 1914)
- 400 mètres : 49 s 3/5 ;
- 110 mètres haies : 15 s 2/5 ; 200 mètres haies : 25 s 2/5 ;
- 400 mètres haies : 54 s 4/5 ;
- saut en hauteur sans élan : 1,53 m ;
- saut en hauteur avec élan : 1,885 m ;
- saut en longueur sans élan : 3,18 m ;
- saut en longueur avec élan : 6,85 m ;
- lancer du poids : 12,40 m ;
- lancer du disque : 38,55 m ;
- lancer du javelot : 44 m.
Tennis
- Champion d'académie dans sa jeunesse;
- Finaliste d'un tournoi de double au Racing Club de France avec André Gobert.
Hommages
- Géo André s'est vu décerner le titre de « gloire du sport » français.
- Une plaque commémorative honore sa mémoire, 9, rue Marguerin à Paris[5], adresse où il résidait.
- L'un des deux stades historiques de Tunis était du nom de Géo André rebaptisé Chedly Zouiten.
- En Côte d'Ivoire, le grand stade d'Abidjan, un immense stade de 65 000 places, avait pour nom Géo André avant d'être rebaptisé stade Félix Houphouët-Boigny.
- A Paris, dans le 16e arrondissement, à proximité du Parc des Princes et du stade Roland Garros, Géo-André est un complexe sportif multisports et le siège social du Stade Français.
- De nombreux stades en France portent son nom.
Bibliographie
- René et Maryvonne Gaudart, Dieux des stades As du ciel, Géo et Jacques André des J.O. de 1908 à 1948 aux guerres 14-18 et 39-45, Editions JPO, 2021, 388 p. (ISBN 978-2-37301-161-6)
- L'homme sportif du jour : Géo André, Le Miroir des Sports, , p.348-349.
- Le Miroir des sports, du au , reportages sur la famille André.
Notes et références
Notes
Références
- « Géo André est mort », Le Miroir des sports, no 96, , p. 2 (lire en ligne).
- « Géo André, toujours athlète complet en gagne six à lui seul : Mais aucune performance réellement intéressante ne fut réalisée », Excelsior, no 1301, , p. 9 (lire en ligne).
- René et Maryvonne Gaudart, Dieux des stades As du ciel, Géo et Jacques André des J.O. de 1908 à 1948 aux guerres 14-18 et 39-45, JPO, , 388 p. (ISBN 978-2-37301-161-6)
- La Vie au grand air, 1er juin 1918, p.15.
- voir en ligne
Liens externes
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