Geostationary Earth Orbit Satellite
Geostationary Earth Orbit Satellite ou GEOS est un satellite scientifique développé par l'Agence spatiale européenne dont l'objectif était d'étudier la magnétosphère, depuis l'orbite géostationnaire. Après l'échec partiel du lancement d'un premier satellite GEOS-1 en 1977, un deuxième exemplaire, GEOS-2, fut placé le sur une orbite correcte. Du fait de ses instruments très sophistiqués pour l'époque et de l'orbite très particulière retenue, GEOS a été sélectionné comme satellite de référence par le programme international d'étude de la magnétosphère IMS (1976-1979). Les données recueillies ont permis de créer une énorme base de données utilisée par la suite pour les études sur la magnétosphère et sur le plasma en général.
Pour les articles homonymes, voir GEOS.
Organisation | Agence spatiale européenne |
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Domaine | Étude de la magnétosphère |
Nombre d'exemplaires | 2 |
Statut | mission achevée |
Autres noms | GEOS |
Lancement |
GEOS 1 : 20/4/1977 GEOS 2 : 14/7/1978 |
Lanceur | Delta 2914 |
Fin de mission |
GEOS 1 : 1/4/1980 GEOS 2 : 2/10/1985 |
Identifiant COSPAR | 1978-071A |
Masse au lancement | 574 kg |
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Contrôle d'attitude | spinné |
Source d'énergie | cellules solaires |
Puissance électrique | 110 Watts |
Orbite | Orbite géostationnaire |
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Historique
Le projet GEOS est initié par le CERS (en anglais ESRO) une des deux agences spatiales européennes qui ont précédé l'Agence spatiale européenne mais est développé par cette dernière.
Caractéristiques techniques
Le corps du satellite GEOS est un cylindre haut de 132 cm et ayant un diamètre de 1,65 m. GEOS a une masse de 574 kg dont 269 kg pour le moteur d'apogée chargé de placer le satellite sur son orbite géostationnaire. Le corps du satellite est recouvert de 7200 cellules solaires fournissant 110 watts. GEOS est spinné c'est-à-dire stabilisé par la mise en rotation autour de l'axe du cylindre (10 tours par minute). Les écarts éventuels ainsi que les modifications de la vitesse de rotation, détectés par des capteurs de Soleil et de Terre et un accéléromètre, sont corrigés à l'aide de petits moteurs-fusées brûlant de l'hydrazine et ayant une poussée de 15 newton. Le satellite emporte 30,6 kg d'hydrazine. Le satellite ne possède aucun système de stockage de données. Celles-ci sont transmises en temps réel avec un débit de 100 kilobits/s aux stations terrestres. Plusieurs perches supportant les capteurs des instruments étendent l'envergure du satellite à 4,7 mètres dans la direction perpendiculaire à l'axe de rotation et à 42,6 mètres dans l'axe du cylindre. La durée de vie du satellite est de 2 ans[1].
Le satellite GEOS emporte 4 instruments développés par une dizaine de laboratoires européens[1] :
- Un ensemble instrumental comprenant un magnétomètre et des instruments mesurant les champs électriques
- Un instrument d'analyse du plasma.
- Un instrument d'analyse de la composition et du spectre énergétique des ions jusqu'à 16 keV.
- Un instrument mesurant la distribution angulaire des électrons et des protons dont l'énergie est comprise entre 0,2 et 20 keV
- Un instrument mesurant la distribution angulaire des protons ayant une énergie comprise entre 20 keV et 3 MeV et des électrons dont l'énergie est comprise entre 20 et 300 keV
- Un instrument de mesure du champ électrique
- Un magnétomètre mesurant les trois composants du champ magnétique
Déroulement de la mission
GEOS-1 est placé sur en orbite le par une fusée Delta 2914 tirée depuis la base de lancement de Cape Canaveral. Mais à la suite d'un problème rencontré au moment de la séparation des 1er et 2e étages le satellite est placé sur une orbite trop basse. Il circule sur une orbite de 12 heures qui lui permet néanmoins d'effectuer des mesures utilisables durant la moitié du temps. Le satellite a fourni des données exploitables durant 14 mois jusqu'au [2].
Pour pallier la défaillance partielle de GEOS 1, le modèle utilisé pour la qualification du satellite est envoyé dans l'espace. GEOS-2 est placé sur en orbite le par une fusée Delta 2914 tirée depuis la base de lancement de Cape Canaveral. Cette fois-ci le satellite est bien placé sur une orbite géostationnaire et il fournit des données exploitables jusqu'à fin 1983. Le le satellite est placé sur une orbite cimetière situé à 42426 km d'altitude. Il s'agit du premier satellite européen en orbite géostationnaire placé sur cette orbite pour ne pas encombrer l'orbite géostationnaire[2].
Notes et références
- (en) Andrew Wilson, ESA achievements : more than thirty years of pioneering space activity, Noordwijk, ESA Publications Division, , 202 p. (ISBN 92-9092-493-4, lire en ligne), p. 69.
- (en) « ESA - GEOS Program », sur E Portal, Agence spatiale européenne (consulté le ).
Bibliographie
- (en) J. Krige et A. Russo avec des contributions de M. De Maria et L. Sebesta, A History of the European Space Agency, 1958 – 1987 : Vol. 2 - The story of ESA, 1973 to 1987 (Monographie), Noordwijk, ESA Publications Division (no SP1235), , 703 p. (ISBN 92-9092-536-1, lire en ligne)Histoire de l'agence spatiale européenne de 1973 à 1987
- (en) Andrew Wilson, ESA achievements : more than thirty years of pioneering space activity, Noordwijk, ESA Publications Division, , 202 p. (ISBN 92-9092-493-4, lire en ligne), p. 66-69
Voir aussi
Articles connexes
- Conseil européen de recherches spatiales
- magnétosphère terrestre
- Delta lanceur léger américain