Le g insulaire fermé ou g à dessus plat, () en majuscule et () en minuscule, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin utilisée au XIIe siècle en moyen anglais dans l’Ormulum.

G insulaire fermé, g à dessus plat
Graphies
Capitale
Bas de casse

Utilisation

Dans l’Ormulum, le g insulaire    note la spirante palatale [j] ou fricative palatale [ʝ] et le digraphe  ᵹʰ  note sans doute une fricative vélaire [ɣ] ; le g insulaire fermé    semble noter une occlusive vélaire [ɡ] ; et le g carolingien  g  semble noter une occlusive palatale [ɟ][1]. Il se retrouve simplement comme dans les mots  þinꟑ ,  Ꟑodd ,  ꟑast ,  ꟑætenn [2],  biꟑinnenn [3] ou géminé comme dans le mot  biꟑꟑenn [3].

Bruce Dickins dans « A system of transliteration for Old English runic inscriptions » publié dans le journal Leeds Studies in English and Kindred Languages en 1932 utilise le g macron suscrit    pour représenter le g à dessus plat d’Orm dans son système de translittération de runes anglo-saxones[4]. R. D. Fulk dans An Introduction to Middle English: Grammar and Texts publié en 2012 utilise aussi le g macron suscrit    pour représenter le g à dessus plat de l’Ormulum[2].

Autres

G à dessus plat dans la Chronique anglo-saxonne (Cotton Tiberius B I, f. 164r).

Un g à dessus plat est une des trois formes de g utilisées dans le supplément de la version C (Cotton Tiberius B I) de la Chronique anglo-saxonne mais semble être accidental ou un g carolingien corrigé en g insulaire[5].

Luned Mair Davies indique qu’un g avec le forme d’un g à dessus plat est utilisé dans l’écriture cursive du xviie siècle dans le manuscrit de Tregaer[6].

Représentations informatiques

Le g insulaire fermé peut être représenté avec les caractères Unicode (latin étendu D) suivants :

formesreprésentationschaînes
de caractères
points de codedescriptions
capitaleU+A7D0U+A7D0letter majuscule latine g insulaire fermé
minusculeU+A7D1U+A7D1lettre minuscule latine g insulaire fermé

Notes et références

Bibliographie

  • (en) John Anderson et Derek Britton, « Double trouble: Geminate versus simplex graphs in the Ormulum », dans Jacek Fisiak, Studies in Middle English Linguistics, Berlin/New York, Mouton de Gruyter, coll. « Trends in Linguistics » (no 103), , 23-58 p.
  • (en) John Anderson et Derek Britton, « The orthography and phonology of the Ormulum », English Language and Linguistics, vol. 3, no 2, , p. 299–334 (DOI 10.1017/s1360674399000258)
  • (en) Peter S. Baker, Glyph Corrections for U+AD70 LATIN CAPITAL LETTER CLOSED INSULAR G and U+AD71 LATIN SMALL LETTER CLOSED INSULAR G (no L2/21-242), (lire en ligne)
  • (en) Peter S. Baker, Comment on “On the glyph of LATIN LETTER CLOSED INSULAR G” by M. Everson and A. West (no L2/21-243), (lire en ligne)
  • (en) Andrew Cooper, « Ormulum Glossary G », dans Ormulum Project Glossary, (lire en ligne)
  • (en) Luned Mair Davies, « The Tregaer manuscript: an elegy for Charles I », National Library of Wales journal = Cylchgrawn Llyfrgell Genedlaethol Cymru, vol. 31, no 3, , p. 243-270 (lire en ligne)
  • (en) Bruce Dickins, « A system of transliteration for Old English runic inscriptions », Leeds Studies in English and Kindred Languages, vol. 1, , p. 15-19 (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, Proposal to add ten characters for Middle English to the UCS (no N5043, L2/19-178), (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, Revised proposal to add ten characters for Middle English to the UCS (no N5145, L2/20-268), (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, On the glyph of LATIN LETTER SMALL CLOSED INSULAR G (no N5172, L2/22-004), (lire en ligne)
  • (en) R. D. Fulk, « The Ormulum », dans An Introduction to Middle English: Grammar and Texts, Broadview Press, (ISBN 9781770483279), chap. 3
  • (en) Arthur Sampson Napier, « The orthography of the Ormulum », The Academy: a weekly review of literature and life, London, vol. 37, no 932, (lire en ligne)
  • (en) Arthur Sampson Napier, « Notes on the orthography of the Ormulum », Transactions of the Philological Society, London, , p. 405-411 (lire en ligne)
  • (en) Arthur Sampson Napier, History of the holy Rood-tree : a twelfth century version of the cross-legend with notes on the orthography of the Ormulum and a middle English Compassio Mariae, London, Early English Text Society, Kegan Paul, Trench, Trübner, (lire en ligne)
  • (en) Katherine O’Brien O’Keeffe, The Anglo-Saxon chronicle: MS. C, Cambridge, D. S. Brewer, (ISBN 0-85991-491-7)
  • (en) Gjertrud F. Stenbrenden, « Old English and its sound correspondences in Old English and Middle English », English Language and Linguistics, vol. 1, no 32, (DOI 10.1017/S1360674319000182)
  • (en) Henry Cecil Wyld, « Contributions to the history of the guttural sounds in English Wyld », Transactions of the Philological Society, vol. 24, no 1, , p. 129-260 (DOI 10.1111/j.1467-968X.1899.tb00139.x, lire en ligne)

Voir aussi

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