Gaëtan Dussausaye
Gaëtan Dussausaye, né le à Brétigny-sur-Orge (Essonne), est un homme politique français.
Gaëtan Dussausaye | |
Fonctions | |
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Conseiller régional d'Île-de-France | |
En fonction depuis le (1 an, 1 mois et 26 jours) |
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Élection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Val-de-Marne |
Groupe politique | RN Île-de-France |
Directeur national du Front national de la jeunesse | |
– (3 ans, 5 mois et 4 jours) |
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Président | Marine Le Pen |
Prédécesseur | Julien Rochedy |
Successeur | Jordan Bardella |
Biographie | |
Nom de naissance | Gaëtan Dussausaye |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brétigny-sur-Orge (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 2011) |
Diplômé de | Université Paris-I |
De 2014 à 2018, il est président du Front national de la jeunesse. Il occupe par ailleurs différentes fonctions au sein du Front national, devenu Rassemblement national. Depuis 2021, il est conseiller régional d'Île-de-France.
Biographie
Situation personnelle
Gaëtan Dussausaye naît le à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Il grandit au Plessis-Pâté avec une mère infirmière, un père directeur marketing dans une grande entreprise française, deux frères et une sœur. Ses parents ne sont pas politisés et n'ont jamais voté pour le FN[1].
En 2011, il obtient un baccalauréat littéraire, mention bien[1]. Durant ses années de lycée, il dirige un groupe de « metal festif », les Bursting Creepy[1]. Il dit commencer à s'intéresser à la politique après avoir observé des discriminations entre élèves au collège et au lycée[2],[1].
Il étudie à l'université Paris-I, où il obtient une licence en philosophie et lettres modernes[3]. Ayant entamé un master de philosophie, il abandonne ses études après son accession à la présidence du FNJ[1].
Au Front national / Rassemblement national
Après un bref passage au sein de cercle de mémoire en l'honneur du général de Gaulle dans l'Essonne[4], il rejoint le Front national en 2011 : sa mère exige alors qu’il milite à Paris, loin du village familial[1]. Il débute en tant que militant dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012[réf. nécessaire]. Il est successivement responsable adjoint du FNJ de Paris et secrétaire départemental-Jeune de Paris[1].
Le , Marine Le Pen le nomme directeur national du Front national de la jeunesse[3],[1]. Il bénéficie notamment du soutien de Wallerand de Saint-Just et succède à Julien Rochedy « qui peinait à faire consensus »[1].
À l'occasion du congrès du FN de , il intègre le comité central (nommé par Marine Le Pen) et le bureau politique[2]. Il est permanent salarié au siège du FN à Nanterre[2].
À partir de 2018, il est délégué national adjoint du RN pour les études et la communication[5].
En janvier 2021, il devient le directeur départemental du Rassemblement national dans le Val-de-Marne[6].
Candidatures électorales
Gaëtan Dussausaye se présente aux élections municipales de 2014 dans le 11e arrondissement de Paris[7] et réalise un score de 5,5 % des voix au premier tour[8]. En 2015, formant un binôme avec Lydie Degrelle-Kerloch aux élections départementales dans le canton de Brétigny-sur-Orge, il est éliminé au premier tour avec 25,4 % des voix[9].
Aux élections législatives de 2017, il se présente sans succès dans la deuxième circonscription de l'Oise, réunissant 45,3 % des voix au second tour face à Agnès Thill[10]. Il brigue à nouveau un siège de député en 2020, lors d'une élection législative partielle dans la neuvième circonscription du Val-de-Marne : il est éliminé au premier tour avec 9 % des suffrages exprimés[11].
Lors des élections régionales de 2021, il est élu au conseil régional d'Île-de-France sur la liste de Jordan Bardella[12].
Il est candidat pour les élections législatives de 2022 dans la deuxième circonscription des Vosges[13]. Avec 49,45 % des voix au second tour, il est battu par David Valence (Ensemble).
Ligne politique
Gaëtan Dussausaye apparaît comme une figure de la dédiabolisation du Front national[1]. Sans se dire gaulliste, il est un admirateur de Charles de Gaulle[1],[2]. Il se définit comme « patriote et souverainiste »[2]. S'il est parfois présenté comme un proche de Florian Philippot[1],[14], Le Figaro le situe, au sein du FN, parmi « les non alignés, de par leur engagement ancien au Front, leur proximité personnelle avec la présidente du FN, soit par la neutralité prudente qu'ils ont observée dans les récents conflits »[15].
Interrogé peu après son accession à la présidence du FNJ sur la théorie du grand remplacement, il indique qu'il « ne [voit] pas un remplacement de peuple » mais « avant tout un remplacement de culture, à la base de la théorie de Renaud Camus, il y a un fondement racialiste, que nous ne considérons pas ». Cette prise de position lui attire de nombreuses réactions hostiles au sein du FNJ[1].
En 2014-2015, il se dit inspiré par Aristote, Rousseau, Spinoza, Boris Vian, Orwell et Marx — concernant ce dernier, « non par adhésion, mais pour avoir un argumentaire face à la gauche »[2],[1].
Après l'élection présidentielle de 2017, il dément toute « remise en cause » de la position du FN en faveur du retrait de la zone euro[16].
Références
- Hélène Sergent, « Gaëtan Dussausaye (FNJ), le bon petit gars de la Marine », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- Béatrice Houchard, « Gaëtan Dussausaye, le frère idéal du FNJ », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
- « Front National de la jeunesse : La direction Nationale », sur www.fnjeunesse.fr, (consulté le )
- Emmanuel Galiero, « Gaëtan Dussausaye remplace Julien Rochedy à la tête du FNJ », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Charles Sapin, « Marine Le Pen fait le ménage dans l'organigramme du FN », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Par C. Dubois Auteur Val-de-Marne, « Gaëtan Dussausaye prend la tête du RN Val-de-Marne », sur 94 Citoyens, (consulté le )
- « Le FN en campagne à Paris », sur lexpress.fr, (consulté le )
- https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/075/075056SR11.html
- https://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/essonne_91/bretigny-sur-orge_91220/bretigny-sur-orge_9103
- « Le FN parachute 2 candidats dans l'Oise », sur courrier-picard.fr, (consulté le )
- « Élections législatives partielles - 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Marie-Carole Ciuntu et Vincent Jeanbrun, deux Val-de-Marnais influents à la région », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Vosges. Législatives 2022 : un ou une nouvelle député (e) quoi qu’il arrive dans la 2e circonscription des Vosges (secteur de Saint-Dié) », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
- Jean-Marie Pottier, « Il faut retenir ces noms au Front national », sur Slate, (consulté le ).
- Marc de Boni, « Législatives : les proches de Philippot, en force dans un futur groupe FN », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Romain Houeix, « Le Front national se fracture autour de l'euro », sur france24.com, (consulté le ).
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