Galerie des Machines

La galerie des Machines est un monument parisien, construit pour l'Exposition universelle de Paris de 1889 et démoli en 1909 situé dans le quartier de Grenelle.

Galerie des Machines
Présentation
Type
Bâtiment détruit (d)
Fondation
Architectes
Ingénieur
Victor Contamin (en)
Démolition
État de conservation
Détruit (d)
Localisation
Adresse
Coordonnées
48° 51′ 13″ N, 2° 18′ 07″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte d’Île-de-France
Localisation sur la carte de Paris et la petite couronne
Localisation sur la carte de Paris
Localisation sur la carte du 7e arrondissement de Paris

Histoire

La galerie des Machines fut construite pour l'Exposition universelle de 1889, au fond du Champ-de-Mars, devant l'École militaire. Ses architectes sont Ferdinand Dutert[1] et Charles Léon Stephen Sauvestre[2].

Les fermes (charpentes) géantes, dont une de plus de 115 mètres, sont construites par la Société des Forges de Fives-Lille et à l'usine Cail, la maçonnerie par l'entreprise M. Manoury. Elle formait une immense nef de verre et métal, sa largeur était de 115 mètres, sa hauteur de 48,324 mètres et sa longueur de 420 mètres avec un immense hall sans appui intérieur[3].

La galerie des Machines offre à l'Exposition de 1889, en espaces utilisables, une superficie d'environ 5 hectares (48 300 m2). On avait calculé, en 1889, que cette construction était assez vaste pour recevoir, sans en être encombrée le moins du monde, quinze mille chevaux en son rez-de-chaussée et autant de cavaliers aux galeries supérieures (l'expérience n'a jamais été faite)[4]. Durant ses vingt années d'existence, la galerie des Machines fut employée à divers usages.

Affiche du Barnum & Bailey Greatest Show on Earth.
Intérieur de la galerie.
La galerie des Machines et la grande roue de Paris, 1905.

Durant l'Exposition universelle de 1900, on y présenta l'Exposition française de l'agriculture et de l'alimentation, dont le clou était un navire à voiles rouge et or, reproduction grandeur nature du vaisseau Le Triomphant, réalisée par la maison Menier, en hommage de la présentation en 1679 au roi Louis XIV de la première production de chocolat français élaboré en Martinique[5]. À côté d'elle fut installée la grande roue de Paris, une des principales attractions de l'Exposition de 1900. Le spectacle Barnum & Bailey Greatest Show On Earth y est donné du au [6].

Dès 1902, Henri Desgrange demande à l'architecte Gaston Lambert d'aménager la galerie des Machines pour y créer une piste de compétition cycliste, l'auto-vélodrome d'hiver, premier vélodrome d'Hiver. La piste en bois de 333 mètres de long et 8 mètres de large a été construite en vingt jours. Inauguré le , le vélodrome, surnommé « La glacière », connaît rapidement un grand succès populaire. En 1905, Gabriel Poulain jouait avec tous les adversaires qu'on lui opposait[7].

Le Concours général agricole s'y tenait jusqu'en 1908. Le , le journal Le Matin y organise une compétition militaire : la Marche de l'armée[8]. La galerie des Machines est transformée en une sorte de vaste cantonnement, où les marcheurs vont se reposer, se restaurer, et aussi se faire soigner.

Lors de la grève générale du , la troupe affectée au maintien de l'ordre y cantonne six bataillons des 4e RI (Rennes), 47e RI (Saint-Malo) et 2e RI (Granville). Dix escadrons de divers régiments de cavalerie du 6e corps, huit escadrons de divers régiments du 7e corps[9].

En 1906, le conseil municipal vote sa démolition, alors que le Sénat et le ministre de l'Agriculture se prononcent pour son maintien. En 1909, la ville annonce la destruction de la galerie des Machines afin de libérer la perspective vers le Champ-de-Mars. Desgrange décide alors d'édifier tout à côté, à l'angle du boulevard de Grenelle et de la rue Nélaton, un nouveau temple du vélo. Le nouveau « Vél' d'Hiv » voit alors le jour.

La disparition de la galerie des Machines a consterné le monde agricole, qui va se trouver privé de la grande exhibition annuelle qui était, pour tous les producteurs et les fournisseurs de l'agriculture, le grand marché annuel où les affaires les plus importantes se traitaient[10]. Au musée d'Orsay de Paris est exposée une maquette au 1/200 de la galerie des Machines.[11].

Autres

Il existe aujourd'hui à Nantes un monument homonyme.

Notes et références

  1. François Lamarre, « Lyon : la nouvelle Halle Tony-Garnier », Les Echos, , p. 48.
  2. « La Tour Eiffel et quelques chiffres », Ouest-France, , p. 17 (lire en ligne).
  3. « Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 », sur Gallica, .
  4. Le Figaro, vol. lundi 8 février 1909, , 6 p. (lire en ligne), p. 1.
  5. « Exposition universelle Paris 1900 : Galeries des Machines et Expositions Rétrospectives » (version du 20 octobre 2007 sur l'Internet Archive), sur lemog.fr.
  6. (en) « Barnum & Bailey's Greatest Show on Earth, 1902 Route », sur Circus Historical Society.
  7. André Perchicot dans le journal Rugby du 9 février 1918.
  8. Le Matin, 28 mai 1904, Gallica.
  9. Le Petit Parisien, 29 avril 1906.
  10. Le Petit Parisien, 2 octobre 1909.
  11. Maquette au 1/200 du palais des Machines, www.insecula.com.

Annexes

Article connexe

Liens externes

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