Le Château d'eau - pôle photographique de Toulouse
Le Château d’Eau - pôle photographique de Toulouse, appelée aussi Galerie du Château d’Eau, est une institution culturelle consacrée à la photographie, fondée en 1974 à Toulouse par le photographe Jean Dieuzaide.
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Pays | |
Coordonnées |
43° 35′ 56″ N, 1° 26′ 13″ E |
Fondateur | |
---|---|
Site web |
Histoire
1974 - 1986 : concrétisation du projet de galerie photographique de Jean Dieuzaide et premières années
Sauvé de la démolition au début des années 1970, le bâtiment est reconverti en galerie consacrée à la photographie, en avril 1974, grâce aux efforts de Jean Dieuzaide, à l'origine du projet, et avec le concours du Cercle photographique des XII. À ce titre c'est historiquement la première galerie publique exclusivement destinée à l'exposition de photographies et la deuxième institution publique consacrée à la photographie en général, après le musée Nicéphore-Niépce, fondé deux ans auparavant.
À l'origine, seul le rez-de-chaussée sert d'espace d'exposition.
En 1984, le sous-sol est aménagé en espace d'exposition complémentaire.
1986 - 2019 : Gestion par l'association PACE
En 1986 la gestion de la galerie est attribuée à l’association PACE (Photographie au Château d’Eau), créée en 1981.
En 1990 un centre de documentation et une seconde galerie sont aménagés respectivement sous les arches du Pont-Neuf et sous une des anciennes rampes d'accès au pont.
Dans les années 2000 et 2010, le centre de documentation dispose d'une bibliothèque d'un peu plus de 13 500 ouvrages spécialisés dans la photographie, comprenant des livres rares mais également un fonds de DVD, VHS, diapositives, ainsi qu'une grande variété de magazines nationaux et internationaux auxquels il est abonné. La galerie du Château d'Eau dispose également d'une collection permanente d'environ 5 400 photographies faisant en moyenne l'objet d'une douzaine d'expositions pédagogiques ou itinérantes par an, à la demande.
Si l'on excepte sa participation au festival d'art contemporain du Printemps de Septembre, la galerie du Château d'Eau enchaîne généralement six périodes d'exposition durant lesquelles deux expositions sont en principe proposées : un artiste confirmé dans l'espace principal et un artiste émergent dans la seconde galerie, ce qui porte la programmation annuelle à une dizaine d'expositions au maximum[1] pour environ 30 000 visiteurs par an.
Des monographies (plus de 330, fin 2011), des ouvrages en coéditions avec de grands éditeurs et des affiches sont proposés à cette occasion. Depuis 1974 avec une exposition consacrée à Robert Doisneau, les œuvres des plus grands photographes internationaux sont présentées aux cimaises, et à ce jour ce lieu est l'un des plus importants consacrés à la photographie en France, et l'une des rares institutions photographiques nationales bénéficiant d'une aura internationale.
Trois directeurs se succèdent d'avril 1974 à fin décembre 2019 à la tête du Château d'eau :
- Jean Dieuzaide, d' à ;
- Michel Dieuzaide, son fils, d' à ;
- Jean-Marc Lacabe, d' à .
Depuis janvier 2020 : Le Château d'eau établissement municipal en régie directe
À partir de , et dans la continuité logique de relations historiquement houleuses entre mairie, association et direction, déjà déplorées par Jean Dieuzaide lui-même[2], la Galerie du Château d’Eau est reprise en régie directe par la mairie de Toulouse en lieu et place de l’association PACE chargée du lieu depuis 33 ans[3],[4],[5]. L’ambition semble l’agrandissement et le rafraichissement (nécessaire) des bâtiments, mais également une réflexion pour une meilleure gestion, selon la mairie, de cette institution et la concrétisation de promesses de longue date faites par Jean-Luc Moudenc aux héritiers Dieuzaide pour la conservation et la valorisation du fonds Dieuzaide acquis après de longues tractations[6],[7] par la municipalité : après plusieurs annonces sur plus d’une décennie[8],[9],[10] pour la création d’un lieu dédié, la mairie charge finalement les Archives municipales de Toulouse[11] et la galerie du Château d’Eau de respectivement conserver, valoriser et faire vivre ce fond.
Le , Christian Caujolle, est nommé conseiller artistique du Château d’Eau[12],[13].
Le 1er février 2021, et à la suite de longs litiges entre les élus de l'équipe Moudenc et le conseil d'administration de PACE au sujet du fonds du Château d'Eau, une collection de 5 400 tirages photographiques (dont 2 200 originaux signés) et 13 500 ouvrages environ, le Tribunal administratif de Toulouse tranche et confirme l'association PACE comme étant l'unique propriétaire[14],[15]. En réaction à cette décision, la Mairie annonce vouloir saisir la Cour de cassation et l'association évoque publiquement la possibilité de déménager à Mazamet si le conflit ne peut être résolu[16].
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Le Château d'eau » (voir la liste des auteurs).
- Lors de grandes expositions monographiques, les deux espaces sont investis.
- Cf : passages sur ce sujet dans la biographie de Jean Dieuzaide : La photographie d’abord.
- Corinne Carrière, « Photographie : quel avenir pour la Galerie du Château d'Eau à Toulouse ? », francetvinfo.fr, .
- Jean-Noël Gros, « Toulouse. La galerie du Château d'eau au tournant de son histoire », ladepeche.fr, .
- Christine Coste, « Un Château d’eau sous tension », Le Journal des arts, .
- J.-M. L. S., « Fonds Dieuzaide : 9 ans d'attente », La Dépêche du Midi , .
- Stéphane Thépot, « Le photographe Jean Dieuzaide retrouvera "son" Château d'eau en 2018 », Le Point, .
- Toulouse. Un «Lieu Z» pour Jean Dieuzaide.
- « Le Lieu Zaide va-t-il voir le jour à Toulouse ? »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Le Journal Toulousain (consulté le ).
- Béatrice Colin, « Le lieu Zaide, un écrin pour les photos de Dieuzaide, ouvrira ses portes en 2018 », sur 20 Minutes, .
- « Le projet est resté en jachère pour des raisons inavouables, élude Michel Dieuzaide. [...] Sa mère, Jacqueline [...] explique qu'elle ne souhaitait à aucun prix laisser les documents sur lesquels elle veille jalousement depuis toujours entre les mains du directeur des archives municipales. François Bordes a finalement été nommé à Paris par le ministère de la Culture en mars dernier. Les négatifs de Jean Dieuzaide pourront donc rejoindre [...] les archives de la ville, alors que les tirages seront exposés au Château d'eau »[7].
- Jean-Marc Le Scouarnec, « Christian Caujolle, un proche de Jean Dieuzaide, nommé au Château d’Eau », sur La Dépêche du Midi, .
- Maëva Robert et Christian Caujolle, Christian Caujolle : « Les photographes n’ont pas épuisé leurs ressources », Ramdam magazine.
- Le droit et la justice protègent l'association "Photographies Au Château d'Eau" (PACE) contre la tentative d'appropriation de son patrimoine par la ville de Toulouse.
- Jean-Marc Le Scouarnec, Pour le tribunal administratif, le fonds du Château d'Eau n'appartient pas à la Mairie de Toulouse, La Dépêche du Midi, .
- Sylvain Duchampt, « Polémique : le Tarn prêt à accueillir les collections photographiques du Château d'Eau de Toulouse », sur France 3 Occitanie, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Le Château d'eau (Histoire du bâtiment avant son utilisation en tant que galerie)
- Liste des centres de la photographie en France
Liens externes
- Site officiel
- (fr + en) Site officiel
- Mairie de Toulouse : Le Château d'eau
- Diagrammes et notice historiques réalisés par le Studio différemment pour le magazine de la ville de Toulouse [PDF]
- [vidéo] Le Château d'eau histoire d'une mutation
- Archive vidéo INA du 9 juin 1974 : Galerie du Château d'eau : salon de la photographie
- Archive vidéo INA du 8 juin 1994 : Les 20 ans de la galerie du Château d'eau
- Le Château d’Eau : de Jean Dieuzaide à Ex nugis seria, la photographie comme art à part entière
- Portail de la photographie
- Portail de Toulouse