Gare de Châteaudun

La gare de Châteaudun est une gare ferroviaire française de la ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille. Elle est située sur le territoire de la commune de Châteaudun, dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.

Châteaudun

Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare en 2010.
Localisation
Pays France
Ville Châteaudun
Adresse Place Armand-Lhuillery
28200 Châteaudun
Coordonnées géographiques 48° 04′ 24″ nord, 1° 20′ 18″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87545756
Site Internet La gare de Châteaudun   sur le site de la SNCF
Services TER Centre-Val de Loire
Caractéristiques
Ligne(s) Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille
Courtalain - Saint-Pellerin à Patay
Voies 4 + voies de service
Quais 2 dont un central
Transit annuel 119 897 voyageurs (2019)
Altitude 141 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Transbeauce Transport interurbain en Eure-et-Loir
Ter Centre Chartres-Tours par cars
C'Bus Réseau urbain
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Elle est mise en service en 1865 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), elle est desservie par des trains TER Centre-Val de Loire.

Situation ferroviaire

Établie à 141 mètres d'altitude, la gare de Châteaudun est située au point kilométrique (PK) 133,248 de la ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille, entre les gares ouvertes de Bonneval et de Cloyes[1].

Gare de bifurcation, elle est également située au PK 18,4xx de la ligne de Courtalain - Saint-Pellerin à Patay[1], partiellement ouverte au trafic des marchandises. Elle était aussi une gare d'échange avec la ligne d'Oucques à Châteaudun des Tramways électriques de Loir-et-Cher[2].

Histoire

La desserte de Châteaudun est envisagée dès 1835 dans un projet de tracé, d'une ligne entre Paris et Tours, conçu par l'ingénieur Corréard et soutenu par les communes concernées. Mais la loi du valide un projet par Orléans, puis d'autres projets mis en œuvre comme la transversale de Tours au Mans font qu'au début des années 1850 la desserte de la ville n'est plus envisagée[3]. C'est la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France (Grand-Central) qui fait renaître l'espoir d'une desserte lorsqu'il s'associe avec la Compagnie des chemins de fer du réseau Sud-Ouest pour demander, en avril 1856, la concession d'une deuxième ligne de Tours, passant par Châteaudun. Mais le Grand-Central est dissous en 1857 et c'est la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) qui, ayant récupérée une partie de ses lignes, se voit contrainte par le gouvernement d'accepter quelques nouvelles lignes dont cette « deuxième ligne de Tours » dont le choix de l'origine se porte sur Brétigny[4].

La gare de Châteaudun est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lors de l'ouverture à l'exploitation de la première section, de Brétigny à Vendôme, de la ligne de Paris à Tours par Châteaudun et Vendôme[5]. La deuxième section, jusqu'à la gare de La Membrolle-sur-Choisille (près de Tours) est ouverte au mois d'août 1867[4].

En avril 1883, elle devient une gare de bifurcation terminus d'une section de la ligne débutant à la gare de Patay sur la ligne de Chartres à Orléans. L'ouverture de la section suivante de Châteaudun à Courtalain a lieu en 1898[6].

Une dernière infrastructure ferroviaire vient desservir la gare en 1921, lors de l'ouverture de la ligne d'intérêt local, à voie métrique et électrifiée, d'Oucques à Châteaudun des Tramways électriques de Loir-et-Cher (TELC). Cela fait de Châteaudun une gare d'échange entre les réseaux[2].

Le réseau TELC est fermé en 1933-1935[2], et la ligne de Courtalain à Patay a son service voyageurs fermé en 1939[7].

En mai 1944, le secteur de la gare est bombardé quatre fois, surtout dans la nuit du 7 au . Vers deux heures du matin, environ quarante avions anglais envoient 500 bombes durant environ un quart d'heure. Il en résulte plusieurs coupures des voies et la destruction du dépôt avec dix-huit locomotives. Des bombes sont également tombées sur des habitations hors du site ferroviaire ; le bilan humain est de 21 morts et d'environ 50 blessés. La ville est libérée le [8].

Fréquentation

Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[9].

Année 2019 2018 2017 2016 2015
Nombre de voyageurs 119 897 97 281 100 024 98 778 109 346
Voyageurs et non voyageurs 149 871 121 601 125 030 123 473 136 683

Service des voyageurs

Accueil

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichets ouverts tous les jours. Elle est équipée d'un automate, disponible 24/24h pour l'achat de titres de transport[10].

Un passage planchéié permet la traversée des voies pour aller d'un quai à l'autre.

Desserte

La gare est desservie par des trains du réseau TER Centre-Val de Loire (exploité sous la marque Rémi depuis 2019), sur les relations entre Paris-Austerlitz et Vendôme ou Châteaudun ainsi qu'entre Châteaudun et Tours à raison de six allers-retours par jour en semaine en direction de Paris-Austerlitz (avec pour deux de ces allers-retours un terminus ou une origine à Vendôme) et deux allers-retours en direction de Tours (avec une origine et un terminus à Voves pour l’un d’entre eux). Il existe également deux allers-retours par jour à destination ou ayant origine la gare de Voves, avec systématiquement une correspondance ferroviaire pour Chartres[10].


A noter qu’en décembre 2020 au nouveau service, il devrait enfin être possible d’effectuer le trajet (Tours) Châteaudun Chartres par le train sans changement en gare de Voves à la suite des travaux effectués dans celle-ci.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[10].

Elle est desservie par des transports en commun routiers : cars TER, cars du Transport interurbain en Eure-et-Loir et bus du réseau urbain.

Dépôt de Châteaudun

La Compagnie du PO crée un dépôt à Châteaudun[11].

Le dépôt est déclassé en 1955 pour n'être plus qu'un poste de relais[12].

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [550/2] Châteaudun - La Membrolle (Tours) », p. 193.
  2. AFAC 2017, p. 4.
  3. AFAC 2017, p. 1.
  4. AFAC 2017, p. 2.
  5. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-950-9421-3-X, BNF 39191508), « 8.10. Brétigny-Vendôme : 28 décembre 1865 », p. 56-57.
  6. AFAC 2017, p. 3.
  7. AFAC 2017, p. 7.
  8. « Châteaudun en 1939-1945 », sur AJPN (consulté le ).
  9. « Fréquentation en gares : Châteaudun », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  10. « Gare Châteaudun », sur SNCF Rémi (consulté le ).
  11. AFAC 2017, p. 9.
  12. L'Année ferroviaire 1955, Paris, Plon, (lire en ligne), p. 186.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

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Paris-Austerlitz Bonneval TER Centre-Val de Loire Cloyes Vendôme
Paris-Austerlitz Bonneval TER Centre-Val de Loire Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Centre-Val de Loire Cloyes Tours
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