Gare de Paris-Gobelins
La gare de Paris-Gobelins, plus communément appelée gare des Olympiades, est une infrastructure ferroviaire de la fin du XIXe siècle installée désormais sous le quartier dit de la dalle des Olympiades, un des quartiers asiatiques de Paris. Elle est située à l'extrémité nord d'un raccordement ferroviaire en cul-de-sac de la ligne de Petite Ceinture prenant naissance au point kilométrique (PK) 17,819 de cette ligne, au sud de la rue Regnault, dans le 13e arrondissement de Paris.
Paris-Gobelins | |
La gare des Gobelins, vue du sud. Les tours sont construites sur une dalle recouvrant les anciennes installations ferroviaires. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Paris 13e |
Quartier | Olympiades |
Adresse | 103 rue de Tolbiac |
Coordonnées géographiques | 48° 49′ 30″ nord, 2° 21′ 58″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Code UIC | 87278234 |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | 1991 |
Historique
Ouverte en 1903, elle avait déjà une longue histoire derrière elle. En effet, à la suite d'un vœu du conseil général de la Seine, une pétition signée notamment par l’usine à gaz de la Maison-Blanche, les entrepôts Trotot et la Raffinerie Say, qui représentent à eux trois un mouvement annuel de 420 000 tonnes de marchandises, est déposée sur le bureau du conseil municipal de Paris le 27 janvier 1880.
Soumis à enquête publique en 1882, un premier projet de gare à établir en bordure de la rue de Tolbiac reste sans suite, n’ayant recueilli qu’un avis médiocrement favorable. Reprise en 1890 à l’initiative du Syndicat de la petite ceinture, le projet n'aboutit pas plus, en raison du refus des pouvoirs publics de participer à la dépense.
La ville de Paris, souhaitant la création d'une « gare aux marchandises complète dans un quartier industriel où de nombreux espaces restent libres encore pour l’installation d’industries nouvelles », prend en avril 1892 l'initiative de céder gratuitement une partie des terrains nécessaires à son établissement ce qui permet au Syndicat de compenser l'absence de subventions de l'État. La gare est déclarée d'utilité publique par décret du 19 mars 1897 et la gare ouverte le 15 mai 1903[1].
Entre 1970 et 1975 cette gare a été détruite et reconstruite sur deux niveaux (gare et halle) dans les structures porteuses constituant les fondations des grandes tours de la dalle. La gare est cependant restée en exploitation durant les travaux. Du fait de l'abandon du chantier charbonnier la gare passe d'une quinzaine de voies à quatre voies plus une voie courte avec portique de chargement dans le niveau gare. L'accès à cette gare par voie ferroviaire se faisant par un tunnel relié à la Petite Ceinture, qui débouche dans une grande tranchée à ciel ouvert donnant également accès aux véhicules poids lourds desservant la gare.
Au , la gare des Gobelins, située sous la dalle des Olympiades dans le 13e arrondissement, était desservie par une circulation quotidienne.
En 1990, cette gare a reçu 460 wagons de marchandises pour 14 600 tonnes, essentiellement des produits alimentaires et des jus de fruit. L’arrêt de la desserte de cette gare par le rail prévue pour le service 1994 fut avancée à fin 1991[2],[3] du fait de la coupure de la ligne de Petite Ceinture dans le secteur pour permettre le début des travaux de la zone d'aménagement concerté (ZAC) alors nommée Seine Rive Gauche[4].
Bien que le niveau « gare » conserve de son patrimoine deux quais restés intacts, il ressemble plus à un parking ; en effet, hormis dans la tranchée à ciel ouvert où les aiguillages sont posés sur ballast, la voie dans son parcours dans la gare est bitumée afin de faciliter le passage des poids lourds.
Depuis 1991, le trafic ferroviaire est interrompu, et seul subsiste un wagon au fond de la gare. En 2005, la gare est cédée par la SNCF à Réseau ferré de France (RFF) . Ce dernier en délègue la gestion à Nexity qui assure la cession du domaine ferroviaire à Icade[5], qui organise des travaux de mise aux normes afin de la transformer en plate-forme logistique[6]. En 2012, les locataires sont en majorité des grossistes en alimentation asiatique. Des associations sont également installées.
Le tunnel reliant la gare à la Petite Ceinture a été investi par les personnes sans-abri les plus célèbres du sud parisien : les tunnelois[7], qui, comme leur nom l'indique, ont élu domicile à l'entrée du tunnel, dans la double tranchée de la porte de Vitry.
Filmographie
La gare a servi de lieu de tournage pour :
- 2014 : Colt 45 de Fabrice Du Welz et Frédéric Forestier.
Notes et références
- « Histoire de la gare de Gobelins à Paris », sur www.guichetdusavoir.org, (consulté le ).
- « La Petite Ceinture est-elle fermée à tout trafic (voyageurs et marchandises) depuis 1934 ? », sur www.petiteceinture.org (consulté le ).
- Faure Jean-Luc, « La gare de Paris-Gobelins et la station des Olympiades: La consolidation moderne des anciennes carrières. », Liaison-SEHDACS n°24, (ISSN 0243-251X).
- Gare aux marchandises des Gobelins (1903), sur petiteceinture.org. Consulté le 20 juin 2013.
- Faure Jean-Luc, « La gare de Paris-Gobelins et la station des Olympiades: La consolidation moderne des anciennes carrières », Liaison-SEHDACS n°24, (ISSN 0243-251x, www.seadacc.com)
- Laurence Albert, « Aux Olympiades, une nouvelle vie pour la gare des Gobelins », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- Article du 11 août 1995 de l’Humanité à propos du film « La Tribu du tunnel » de Florent Marcie diffusé sur Canal+, consulté le 6 mai 2010
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Camus et A. Poulain, « Un aspect de la politique domaniale de la S.N.C.F. : l'opération Gobelins », Revue générale des chemins de fer, Dunod, , p. 133-152 (ISSN 0035-3183)
Articles connexes
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