Gasba
La gasba, ou qaçabah (القصبة en arabe) appelée aussi ajewwaq (ⴰⵊⵡⵡⴰⵇ en amazighe) tamja, tamja ughanim ou tighanimt, chez les populations berbérophones est un instrument de musique à vent traditionnel d'origine berbère. Gasba veux dire ''canne'' en arabe bedouin, Il s'agit d'une flûte de roseau[1] oblique à embouchure libre utilisée principalement dans la et la musique traditionnelle ouest Algerienne allaoui, la musique rifaine (aarfa,reggada) . La gasba est présente a travers tout le mahgreb dans une grande partie de l'Est Algérien, du Zibans, en Oranie et dans les hauts plateaux, au Maroc dans la région du Rif oriental ainsi que dans la majorité du reste de l'Oriental, mais aussi dans la Tunisie limitrophe des Aurès.
Gasba | |
Une gasba Chaoui. | |
Variantes modernes | Taghanimt |
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Variantes historiques | Tamja |
Classification | Instrument à vent |
Famille | flûte |
Facture & jeu
La gasba est une flûte oblique et à ce titre, elle se joue en posant la flûte sur le côté de la bouche. La maitrise de l'instrument demande des années de pratique. La gasba produit un son rauque, à la limite de la vibration. L'artisan utilise une tige de roseau solide et souple. Les Aurès ainsi que le Rif sont réputées pour la qualité de leurs roseaux.
La gasba se caractérise par ses trous de jeu au nombre de neuf correspondant généralement au nombre des anneaux qui la composent. Mais selon la maîtrise du facteur, le nombre de trous de jeu peut être moindre, et les flûtes à sept trous sont populaires.
La gasba rifaine, aussi appelée tamja, est de taille beaucoup plus longue que celle des modèles chaouis. Chez les Rifains, la tamja (gasba pour les arabophones) est jouée de manière beaucoup plus grave que dans les autres. Ceci est notamment dû à la longueur de la flûte qui est plus longue dans le Rif que dans les Aurès par exemple.
Elle est distincte du ney du Machrek plutôt réservé à la musique arabe classique ; la gasba est l'instrument de base de la musique pastorale zénète : elle y joue un rôle de soutien musical pour le chanteur.
Dans la musique algérienne, elle accompagne encore de nos jours des musiciens de raï traditionnels. Le pays Chaoui (d'Annaba à Biskra en passant par Batna, Sétif ou Guelma) connaît aussi un essor de l'utilisation de la gasba avec de jeunes chanteurs et chanteuses qui l'intègrent dans une musique électronique, créant ce que l'on appelle de plus en plus le "chaoui moderne", en opposition au style chaoui plus traditionnel.
Références
- Les mots du bled : création contemporaine en langues maternelles, les artistes ont la parole., France, L'Harmattan, , 237 p. (ISBN 2-7475-6249-2 et 9782747562492, lire en ligne)