Gasteracantha kuhli
Gasteracantha kuhli est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Araneidae[1].
- Plectana acuminata Walckenaer, 1841
- Gasteracantha annulipes C. L. Koch, 1844
- Plectana leucomelas Doleschall, 1859
- Gasteracantha annamita Simon, 1886
- Gasteracantha leucomelaena Thorell, 1887
- Gasteracantha nabona Chamberlin, 1924
Distribution
Cette espèce se rencontre de l'Inde au Japon et aux Philippines[1],[2].
Elle a été observée en Inde[3],[4], au Bhoutan[4], en Birmanie[4],[5], en Thaïlande[5], au Viêt Nam[5], au Cambodge[6], en Malaisie[4], à Singapour[5], en Indonésie[7],[4],[5], aux Philippines[4],[5], en Chine[8] dont à Hong Kong[4], en Corée du Sud[9], au Japon[4] et aux îles Mariannes du Nord à Saipan[10].
Habitat
Cette espèce peut se rencontrer en bordure de rizière sur le Pois d'Angole (Cajanus cajan)[4]. Elle peut également être observée dans les mangroves[11]. En Malaisie, cette espèce est commune dans les parcs et les forêts secondaires jusqu'à une altitude de 1 200 m[12].
Description
La femelle mesure de 7 à 9 mm de long et le mâle de 3 à 5 mm[2].
Description de la femelle
Le céphalothorax est brun jaunâtre, légèrement plus long que large, antérieurement émoussé et revêtu de poils gris. La région céphalique est élevée et la région thoracique descend postérieurement[2]. Les huit yeux sont disposés en deux lignes recourbées[4]. Le quadrangle oculaire est plus large que long et plus large derrière que devant. Les yeux médians sont de taille inégale et les médians postérieurs sont entourés d'anneaux noirs[2]. Les yeux antérieurs du carré intermédiaire sont plus gros et plus rapprochés que les postérieurs[13]. Le sternum, recouvert de poils, présente une forme de cœur, pointe en arrière, brun foncé avec une tache blanche en forme de fer. Le labium est légèrement plus large que long, brun foncé avec un bord pâle. Les maxillaires sont brun jaunâtre, pourvus de scopules distinctes. Les chélicères sont très forts et gros, brun foncé, pourvus d'une bosse proéminente[2]. Les sillon des chélicères présentent trois dents sur le bord antérieur et six sur le bord postérieur[4].
Les pattes sont brun jaunâtre, courtes et fortes. L'extrémité distale des segments présente des bandes brunes transversales indistinctes. Les fémurs des pattes IV arborent une bande brune transverse distincte au milieu, portant des poils[2].
L'abdomen est plus ou moins octogonal, plus large que long[7], et chevauche fortement en avant le céphalothorax[2]. Il est recouvert de duvet et de poils. La partie dorsale est légèrement concave, avec des taches jaunâtres à blanchâtres et quelques paires de grandes sigilla bien visibles[2]. Les quatre sigilla de la rangée antérieure sont ovals et les deux médians légèrement vers l’intérieur. Les deux sigilla latéraux sont placés sur le bord avant et un sigilla est placé entre les deux épines latérales, tous larges et ovales. Les deux sigilla latéraux du bord arrière sont un peu plus petits et plus ovales. Le sigilla externe des cinq médians est situé sur le bord postérieur, les trois autres restant assez rapprochées au milieu et plus à l’intérieur[7]. L’angle du côté avant et les deux du bord arrière sont brun-noir[7]. Les paires de plaques sombres sont noires aux frontières et peuvent être interconnectées ou non[12]. Les quatre épines latérales sont très petites[7]. Les épines médianes et postérieures sont de taille inférieure à l'égale aux épines antérieures mais beaucoup plus larges[2]. La face ventrale est noirâtre, avec des taches éparses jaunâtres à blanchâtres et un tubercule cornu en avant des filières. L'épigyne présente un scape très court[2].
Comportement
Toile
Gasteracantha kuhli construit une toile concentrique, dont elle occupe le centre en permanence, dans les espaces ouverts forestiers suffisamment ensoleillés et venteux[2].
Systématique et taxinomie
Cette espèce a été décrite avec l'orthographe Gasteracantha kuhlii par Carl Ludwig Koch en 1837, dénommée sur la base du nom Epeira kuhlii figurant sur l'étiquette de la collection de Jacob Sturm de Nuremberg[7].
L'orthographe de l'épithète kuhli est utilisée ici en lieu et place de kuhlii initialement donné par Koch en suivant le choix du World Spider Catalog. Le choix du World Spider Catalog s'appuie sur le Bibliographia araneorum (1945-1961) de Pierre Bonnet qui remplaça toutes les terminaisons -ii des épithètes d'espèce dédiées aux personnes par -i (sauf dans les noms originaux des personnes se terminant par i). D'après le World Spider Catalog, la grande majorité des arachnologues a repris la nomenclature de Bonnet et ne souhaite pas modifier les noms communément utilisés depuis 1959 en opposition à l'article 33.4 du Code international de nomenclature zoologique qui indique que ces fins devraient être modifiées selon l'orthographe d'origine. La liste de publications relatives à Gasteracantha kuhli et postérieures à 1959 donnée dans le World Spider Catalog (20/02/2019, version 20.0)[14] indique cependant qu'une majorité d'auteurs utilise l’épithète kuhlii en contradiction, pour cette espèce, avec l'argument avancé précédemment.
Étymologie
Cette espèce est nommée en l'honneur de Heinrich Kuhl.
Publication originale
- C. L. Koch, 1837 : Die Arachniden. Nurnberg, C.H. Zeh’sche Buchhandlung, vol. 4, no 1/5, p. 1-108 (texte intégral).
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Gasteracantha kuhli (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (fr+en) Référence EOL : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Gasteracantha kuhlii C. L. Koch, 1837 (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Taxonomicon : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 (consulté le )
- (en) Référence uBio : Gasteracantha kuhli Song, Zhu & Chen, 2001 (consulté le )
- (en) Référence World Spider Catalog : Gasteracantha kuhli C. L. Koch, 1837 dans la famille Araneidae +base de données (consulté le )
Notes et références
- WSC, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Sebastian & Peter, 2009 : Spiders of India. Universities Press, Hyderabad, India, p. 1-614.
- Basumatary & Brahma, 2017 : Checklist of spiders from Chakrashila Wildlife Sanctuary, Assam, India. International Journal of Zoology Studies, vol. 2, no 5, p. 22-26.
- Barrion & Litsinger, 1995 : Riceland Spiders of South and Southeast Asia. CAB International, Wallingford, p. 1-700.
- Song, Zhang & Li, 2002 : A checklist of spiders from Singapore (Arachnida: Araneae). Raffles Bulletin of Zoology, vol. 50, no 2, p. 359-388 (texte intégral).
- Simon, 1886 : Arachnides recueillis par M. A. Pavie (sous chef du service des postes au Cambodge) dans le royaume de Siam, au Cambodge et en Cochinchine. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. 40, p. 137-166 (texte intégral).
- C. L. Koch, 1837 : Die Arachniden. Nurnberg, C.H. Zeh’sche Buchhandlung, vol. 4, no 1/5, p. 1-108 (texte intégral).
- Giltay, 1935 : Liste des arachnides d'Extrême-Orient et des Indes orientales recueillis, en 1932, par S. A. R. le Prince Léopold de Belgique. Bulletin du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, vol. 11, no 20, p. 1-15.
- Kim & Kim, 2002 : A revisional study of family Araneidae Dahl, 1912 (Arachnida, Araneae) from Korea. Korean Arachnology, vol. 18, p. 171-266.
- Nakatsudi, 1943 : Some Arachnida from Micronesia. Nogyo Daigaku, vol. 2, p. 147-180.
- Muthukumaravel, Amsath & Bose Raja, 2013 : Preliminary Investigation of Spider Fauna in Associated Mangroves of Muthupet at Adirampattinam Coast, Tamil Nadu, India. International Journal of Pure and Applied Zoology, vol. 1, no 4, p. 304-309.
- Tan, Chan, Ong & Yong, 2019 : Phylogenetic relationships of Actinacantha Simon, Gasteracantha Sundevall, Macracantha Hasselt and Thelacantha Simon spiny orbweavers (Araneae: Araneidae) in Peninsular Malaysia. Raffles Bulletin of Zoology, vol. 67, p. 32-55 (texte intégral).
- Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des insectes. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549 (texte intégral).
- WSC, consulté le 20/02/2019, version 20.0
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