Gaz naturel en Russie

En 2013, la Russie est le premier exportateur de gaz fossile, avec 196 milliards de m3 (15,1 % des exportations mondiales). Deuxième producteur mondial, les réserves de la Russie, estimées à 48 000 milliards de m3, sont cependant cinq fois plus grandes que celles des États-Unis, qui produisent chaque année 681 milliards de m3, contre 669 milliards pour la Russie[1]. Le gaz naturel russe joue un grand rôle dans l'économie du pays, qui fournit un quart du gaz naturel consommé en Europe. Cette ressource énergétique rend la Russie et certains états d'Europe occidentale interdépendants. L'Ukraine, par laquelle passe 80 % du gaz russe exporté vers les pays de l'union européenne, joue un rôle de premier plan dans la fourniture du gaz russe. En tant qu'ancien berceau gazier de l'Union Soviétique, ses gisements occidentaux constituent dorénavant un stockage tampon incontournable pour assurer la continuité de l'approvisionnement entre les périodes estivales et hivernales.

Production

En Russie le gaz naturel est principalement extrait en Sibérie et dans la mer de Barents par Gazprom, qui représente plus de 90 % de la production nationale. Issue de la privatisation du ministère soviétique de l'industrie gazière, cette société contrôle près de 16 % des réserves mondiales et est en 2014 la première entreprise russe.

Dépendance européenne au gaz russe

En 2022, l'Union européenne a une dépendance estimée à 40 % au gaz russe[2], avec de grandes disparités entre les pays, par exemple de 20 % pour la France qui possède de nombreux partenariats avec d'autres exportateurs de pétrole comme la Norvège[3], à 60 % pour l'Allemagne.

Le la Russie coupe l'approvisionnement en gaz à la Pologne et à la Bulgarie pour sanctionner leur soutien à l'Ukraine et le refus de payer le gaz en rouble[4].

Réduction de la consommation de gaz et diversification de l'apport gazier dans l'Union européenne

Dans le cadre de la guerre en Ukraine, la Commission européenne a fait des propositions début mars pour réduire la dépendance de l'UE au gaz russe de deux tiers avant la fin de l'année 2022, et de 100% à compter de 2027. Pour y parvenir, les pays membres cherchent tous à diversifier leurs fournisseurs notamment les États-Unis qui se sont engagés à fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année[5]. La commission veut également rendre obligatoire un remplissage des sites de stockage géologique de gaz naturel à 80, puis à 90% à l'entrée de l'hiver[6]. Bruxelles compte aussi sur l’augmentation de la production de biométhane et l’accélération du développement de l’hydrogène. Enfin, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen pourrait atteindre entre 38 % et 40 % d’ici à 2030. Chaque pays membre aura également l’obligation d’économiser entre 0,8 % et 1,5 % d’énergie. Dans ce cadre la France bénéficie par exemple d’un financement européen de 5,8 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments[4].

Gaz naturel pour véhicule

L'utilisation du gaz pour les voitures est encouragée par le gouvernement russe[7].

Notes et références

  1. CIA World Factbook
  2. Romain Imbach, « Quel est le niveau de dépendance des pays européens au gaz et au pétrole russe ? », sur Le Monde, .
  3. « Idée reçue : “le gaz consommé en France vient principalement de Russie” », sur connaissancedesenergies.org, (consulté le ).
  4. Ouest-France, « Pologne et Bulgarie privées de gaz par la Russie : voici la riposte de l’Europe » , sur https://www.ouest-france.fr/, (consulté le )
  5. « Gaz russe : pourquoi l'Europe peut s'en affranchir dans trois ans seulement », sur La Tribune, 2022-03-25cet17:33:00+0100 (consulté le )
  6. « Comment sortir de la dépendance au gaz russe », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. (en-US) Andrew E. Kramer, « Russia Skips Hybrids in Push for Cars Using Natural Gas », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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