George Johann Scharf

George Johann Scharf (né le à Mainburg dans l'électorat de Bavière, alors une principauté du Saint-Empire, et mort le à Westminster) est un peintre, aquarelliste, lithographe et illustrateur scientifique qui a passé l'essentiel de sa carrière en Grande-Bretagne.

George Scharf
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Enfants
Henry Scharf (en)
George Scharf

Origines

George Johann est le fils d'un riche négociant[1]. Il commence son apprentissage en 1801 à Geisenfeld auprès d'un peintre nommé Kiermeyer. De 1805 à 1810, il étudie étudie auprès de Joseph Hauber (de) (1766-1834) à l'académie des beaux-arts de Munich qui devient « académie royale » en 1806 avec la proclamation du royaume de Bavière. En 1808, il effectue un voyage en France et Belgique. En 1811, il entre à l'École des beaux-arts à Paris. Il enseigne la miniature et le dessin et s'initie à la lithographie.

En 1814, il se trouve à Anvers lorsque la ville est encerclée pendant la guerre de la Sixième Coalition. Il s'échappe de la ville et passe au service de l'armée britannique (en) : il est nommé lieutenant du génie. Il est présent à la bataille de Waterloo et accompagne les armées alliées jusqu'à Paris où il réalise des dessins du bois de Boulogne. Au Nouvel An de 1816, il décide de quitter l'armée et de reprendre sa carrière d'artiste à Londres.

Carrière en Grande-Bretagne

En 1817, George Johann Scharf expose pour la première fois à la Royal Academy. De 1833 à 1836, il est membre de la Royal Watercolour Society (Société royale des aquarellistes). Il épouse Elizabeth Hicks, sœur de sa logeuse. Il atteint une honnête aisance dans le paysage et la peinture de genre qu'il transpose en illustrations imprimées. Il peint des événements politiques comme les élections législatives de 1818, et des scènes de la vie quotidienne, appréciées par les imprimeurs allemands de Londres comme Rudolph Ackermann. Il travaille aussi comme illustrateur pour des institutions scientifiques comme la Société zoologique de Londres, la Société géologique et le Collège royal de chirurgie. Il illustre des ouvrages de Richard Owen et William Buckland. En 1830, il transpose en lithographie une aquarelle du géologue Henry De la Beche, Duria Antiquior Le plus ancien Dorset »), qui constitue la première reconstitution artistique de la faune préhistorique. Il grave plusieurs illustrations du récit de voyage Travels into Chile, over the Andes, in the years 1820 and 1821 composé par l'homme d'affaires suisse Peter Schmidtmeyer (es) et le médecin britannique James Paroissien.

Charles Darwin lui demande de réaliser des images des fossiles qu'il avait ramenés d'Amérique du Sud mais ils ne tardent pas à se brouiller, Darwin trouvant les tarifs de Scharf trop onéreux[2]. Au contraire, Scharf pense être mal payé et gagner sa vie moins bien que certains artistes comme Charles Joseph Hullmandel (en). En 1836, il doit se retirer de la Société des aquarellistes parce qu'il n'arrive plus à payer la cotisation mensuelle de 5 shillings. Cependant, à partir de 1834 et probablement grâce à la protection de Richard Owen, il obtient l'autorisation de peindre les animaux du Zoo de Londres et de vendre ses lithographies à l'entrée. En 1836, il vend 441 images en noir et blanc et 205 en couleurs. S'il ne peut pas assurer l'abondance à ses enfants, il leur permet au moins d'assister aux conférences des plus grands savants londoniens de son temps[3].

De 1845 à 1848, Scharf retourne dans sa Bavière natale et séjourne à Mainburg, Munich et Ratisbonne avant de revenir à Londres. Ses dernières années sont marquées par des difficultés financières. Il meurt le à sa maison du 29, Great George Street, à Westminster ; il est enterré au cimetière de Brompton.

Il est le père de l'illustrateur et critique d'art George Scharf (1820-1895) et de l'acteur Henry Scharf (en) (1822-1887).

Galerie

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. Takashi Ito, London Zoo and the Victorians, 1828-1859, Royal Historical Society, Boydell Press, 2014, p. 47.
  2. The Guardian, Art review: George Scharf's London – the growing pains of a metropolis, 26 mars 2009.
  3. Takashi Ito, London Zoo and the Victorians, 1828-1859, Royal Historical Society, Boydell Press, 2014, p. 47-49.

Liens externes

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