George Radu Melidon

George Radu Melidon[n 1] (né le à Roman et décédé le à Roman) était un didacticien, poète, écrivain, journaliste et traducteur roumain de la génération de 1859. Pédagogue par vocation, il militait pour l'idée nationale et a occupé des fonctions importantes au sein du système éducatif des Principautés unies de Moldavie et de valachie et du Vieux Royaume pendant la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Il a contribué à sa réorganisation et à son renouveau.

George Radu Melidon
Naissance
Roman
Décès (à 66 ans)
Roman
Activité principale
écrivain, traducteur, professeur
Auteur
Langue d’écriture roumain
Genres
nouvelle, prose

Vie et carrière

George Radu Melidon est né le [1], ou selon d'autres sources le [2],[3],[4], de Gheorghe et Ecaterina[5],[2] Melidon. Son père était professeur[6], sa mère venait d'une famille de prélats[7]. Son grand frère, Grigore, a étudié à l'Academia Mihăileană de Iași et est devenu professeur au sein de cette institution[2],[8]. Après avoir quitté l'école primaire, George Radu l'a également intégrée[8],[9],[10] afin d'étudier l'histoire et la littérature, avant d'être envoyé à Paris en 1855 pour étudier les mathématiques[11],[12].

Decretul din 9 ianuarie 1862 al domnitorului Alexandru Ioan Cuza prin care îi mulțumește lui George Radu Melidon, numit șef de secție în Ministerul Cultelor și Instrucțiunii Publice.

Sa carrière a débuté en 1856 en tant que bibliothécaire à l'Academia Mihăileană[13]. Son ascension fut rapide : professeur de mythologie, rhétorique et poésie au lycée central de Jassy[8],[9],[10],[14] en 1856, chef de section au ministère des Cultes et de l'instruction publique de Moldavie en 1857[8],[9],[11], puis directeur en 1860[8],[9],[11], directeur général de l'enseignement primaire des Principautés unies de Moldavie et de Valachie en 1862[8],[9],[10]. En 1866, il devint inspecteur scolaire d'une large zone géographique et résident de la ville de Roman[2],[15]. En 1868, il devint le premier directeur du Collège national de Pédagogie Carol I de Câmpulung Muscel[9],[11]. Des problèmes de santé l'obligent, à compter des années 1880, à prendre sa retraite et à se retirer à Roman, où il resta cependant actif en tant que professeur d'histoire remplaçant au Collège national Roman Vodă[16],[8],[9],[11],[17]. Le , il consent une donation à la mairie de Roman, qui jettera les bases de la première bibliothèque publique de sa ville natale, dont il fut également le premier bibliothécaire[9],[18],[19],[20]. L'année suivante, il cesse toute activité didactique[2].

Il était polyglotte, maîtrisait l'allemand, le français, le latin, le grec[9] et s'était familiarisé avec cette littérature populaire „dans le but qu'ensuite elle produise également ces résultats dans la littérature nationale roumaine”.[1]

De ses anciens enseignants à l'Académie, ceux qui ont gardé des liens avec lui furent son professeur de rhétorique Dimitrie Gusti et son professeur d'histoire Theodor Codrescu. C'est dans la maison d'édition de ce dernier à Jassy ("Buciumul român") que le jeune étudiant a publié son premier volume, une traduction de la langue allemande d'un "livre de lectures" (1856)[21] À Dimitrie Gusti Melidon a dédié sa première œuvre originale en 1858[22], mais il fit ses débuts dans la presse au journal Zimbrul dirigé par Theodor Codrescu[23].

Dix ans plus tard, en 1868, en sa qualité de ministre des Cultes et de l'instruction publique de Roumanie et en tant que président de la commission chargée par le roi Carol I de la création de l'école normale de Bucarest[24] Dimitrie Gusti a nommé Melidon en tant que premier directeur de cette institution[23]. La proposition à l'origine de cette nomination émanait de V.A. Urechia, son ancien condisciple de Jassy, qui était directeur au ministère[23],[24] et fin connaisseur de l'activité de Melidon, qu'il considérait comme un célébrateur zélé de la culture roumaine, chef de gare de l'école[25].

C'était un vif polémiste, doué de verve, d'humour et de spontanéité[26] mais aussi un homme sincère qui avait le courage de ses opinions, qu'il exprimait sans hésitation[27].

Les 15 et au monastère de Putna[28], il participa à une rencontre avec des représentants des jeunes étudiants à l'étranger, parmi lesquels Mihai Eminescu, Ioan Slavici et Ciprian Porumbescu[2].

Il avait une épouse du nom d'Elena domiciliée à Bucarest[5] et un fils, Dimitrie [Demetriu]-Radu Melidon, né à Bucarest le [17]. Malade et en butte à des difficultés financières après sa retraite, il dût solliciter l'octroi d'une bourse d'études pour son fils[17].

Il est décédé en 1897 à Roman[5] des suites d'une maladie incurable et fut enterré au cimetière de sa ville natale[18].

Œuvre

Développement de l'éducation nationale

Le professeur Melidon, homme d'une vaste culture et d'un puissant sentiment patriotique[29], fut un militant de l'élévation culturelle et de l'instruction du peuple roumain : dans son Lepturariu Românesc, Aron Pumnul le présente comme un lutteur pour le développement de l'enseignement[11],[12]. Ses mérites ont été incontestables dans la direction des écoles[14].

En 1862 il fut chargé par le ministre de l'Instruction publique en qualité de directeur général de l'enseignement primaire de la rédaction d'un mémoire statistique sur la situation dans laquelle se trouvait l'enseignement public et son administration, mémoire qu'apprécia le prince Alexandru Ioan Cuza[30]. Un nouveau rapport en 1868, celui-ci en qualité d'inspecteur des écoles, dans lequel il dépeint les difficultés de l'enseignement rural, le conduit à être nommé à la tête de l'école normale Carol I[31] Intelligent, cultivé, d'esprit vif et d'une pédagogie pleine de tact, Melidon a su se faire aimer de ses élèves. Sous sa conduite, l'école normale a progressé rapidement et les résultats se sont vus dans le territoire dès que les étudiants de 1871 ont commencé à pratiquer[32].

Il s'est engagé pour l'amélioration du niveau scolaire et a combattu l'idée répandue à l'époque selon laquelle il suffisait de savoir lire et écrire[14].

Pour ses services, il fut décoré de l'ordre "Bene Merenti" et de l'ordre de l'Étoile de Roumanie au grade de cavalier[33].

L'idée nationale et l'œuvre didactique

Dedicace à son ouvrage de 1874

Les idées nationalistes à l'époque du royaume de Roumanie ont trouvé un terrain fertile dans le domaine de l'éducation nationale. Les livres majeurs de ce nouveau courant de pensée furent au nombre de deux : Pedagogia [La Pédagogie] de Simion Bărnuțiu (1870), qui délimita de manière scolastique le terrain pour une pédagogie nationaliste militante et le Manualul invĕțietorului sau Elemente de pedagogie practica în usul șcólelor populare [Manuel de l'élève ou éléments de pédagogie pratique à l'usage des écoles populaires] de George Radu Melidon (1874). Si le premier de ces deux travaux a énoncé l'essence des nouveaux paradigmes d'un nationalisme d'exclusion d'un point de vue ethnique, la manuel de Melidon l'a consacré comme un fondement de l'éducation roumaine. Ainsi de sa position de dirigeant d'une institution centrale de pointe en matière de méthodologie, son œuvre de pédagogie appliquée a joué un rôle de courroie de transmission entre les idées de Bărnuțiu et les pratiques éducatives à travers le territoire[34].

Une fois obtenu le poste de directeur des écoles, Melidon s'est préoccupé du développement de l'éducation dans les villages et de la formation des instituteurs qui ont commencé à mettre en pratique ces desseins, puis quand il est arrivé à la tête de l'école normale Carol I de Bucarest, il a élaboré un programme d'apprentissage[11],[14] et s'est efforcé de transformer son institution en centre modèle de guide méthodologique pour les autres écoles normales du pays.

Melidon considérait l'enseignement rural comme le véritable repère central du roumanisme, calibrait son discours en fonction de ses cibles et investissait le cadre didactique d'un rôle missionnaire. Conformément à ses concepts, cela l'a conduit à trouver une place pour les idées et l'éthique nationalistes et à les promouvoir dans le cadre socio-culturel du village imprégné d'ethos religieux et de morale orthodoxe. Comme incubateur du nationalisme l'école s'efforçait de devenir comme une deuxième église, l'éducation commençait à mentionner des bases de morale chrétienne bien qu'elle ne pût plus rester la prérogative de l'église ou du pope. Les professeurs étaient appelés à enseigner la nation[34]. L'éducation morale des jeunes était dirigée sur deux voies, l'éducation religieuse[34], et l'histoire-géographie pour stabiliser les nécessaires repères chronologiques nationaux[35]. Sans minimiser le rôle de l'éducation religieuse, le centre de gravité de l'enseignement était circonscris à cette éducation nationaliste, qui passait par l'étude de l'histoire[35].

Il faut cependant mentionner qu'au quart de siècle après l'Union des Principautés roumaines, le nationalisme promu par les idées de Bărnuțiu et les directives pédagogiques de Melidon mettait en avant y compris des accents xénophobes, matérialisés en particulier dans les livres de lecture et les manuels d'histoire écrits pour les écoles primaires et dans les messages disséminés dans les écoles élémentaires par les cadres didaciques convertis au rôle d'apôtres du roumanisme[35].

Idée nationale et histoire militante

Couverture de l'histoire nationale pour le peuple (București, 1876)

Mettant en pratique ses idées de pédagogie nationale, Melidon a écrit Istoria naționala pentru poporu sau Némul, sapa, arma, casa și mintea Românilor prin tóte timpurile și locurile [Histoire nationale pour le peuple ou la nation, la pioche, l'arme, la maison et la sagesse des Roumains à travers le temps et l'espace], un manuel qui a symbolisé le type idéal de l'histoire militante[36] et dont le premier but fut d'éveiller la conscience nationale comme condition préalable à la protection et à l'extension de l'unité de l'état national roumain[37], en cherchant à rendre plus vivants et mémorables les faits historiques racontés en les illustrant par divers morceaux de lecture (chants populaires, contes, ballades, proverbes, fables, poésies)[8].

La monarchie héréditaire de Carol I était considérée dans ce contexte comme une garantie de d'une souveraineté étatique roumaine robuste, un coffrage institutionnel dont le rôle était de préserver le pays du peuple roumain[38]. À cette époque, le manuel a péché aussi par les erreurs propres à une forme de narcissisme culturel collectif, un exemple concluant étant l'affirmation de la supériorité du peuple roumain aux autres peuples, à cause de des origines latines supposées pures[36].

Écrits

Les préoccupations de George Radu Melidon furent avant tout didactiques[8]. Parallèlement à ses livres, il a écrit dans des almanachs et d'autres publications de l'époque, des articles sur des thèmes politiques (bien documentés et dans lesquels apparaissait la cause roumaine[29]), sociaux, commerciaux[11]. Il s'est consacré comme militant aux droits politiques et territoriaux des Roumains[11]. Il a collaboré aux journaux Zimbrul, Foiletonul Zimbrului, Foița de istorie și literatură, Foaie pentru minte, inimă și literatură[8],[18],[39], Secolul al nouăsprăzecelea, Trompeta Carpaților, Instrucțiunea publică, Corespondența provincială, Colectorul literar pentru ambe sexe, Vocea Romanului, ainsi qu'à l'almanach de Gheorghe Asachi Almanah pentru români (1856-1858) et qu'à l'Almanah de învățătură și petrecere (1857-1859)[39].

De même, il s'est intéressé aux règles poétiques dans son livre Regule scurte de versificație română [Brèves règles de versification roumaine], qui a représenté à l'époque un saut qualitatif vers une modernisation terminologique et théorique[40] Dédié à son mentor, Dimitrie Gusti, son travail comprend trois sections: règles générales de versification, licences poétiques et défauts de versification, prosodie poétique appliquée à la versification moderne[8] Astfel deși terminologia utilizată a fost de factură greco-romană clasică – venită pe filiera limbilor romanice, a fost adaptată la limba română[40]. Des parties de ce travail sont parues dans Transilvania, dans les numéros 42-46 de 1859 de la revue Foaie pentru minte, inimă și literatură[41].

Melidon a fait partie du cercle d'écrivains autour de Gheorghe Asachi[42] Ses contemporains l'ont décrit comme un homme d'une fantaisie riche, qui, insoumise à quelque discipline littéraire, avait tendance à le mener souvent vers la bizarrerie[43] En poésie, il a cherché à imiter d'autres poètes de son époque, en particulier Grigore Alexandrescu[39]. avec beaucoup de patriotisme militant, d'amours conventionnelles, d'allégories philosophiques, de didactisme[18],[39]..

Il a également écrit en prose, en particulier des écrits de voyage[18] (Călătorie în Moldova de Sus, De la Iași la Roman), marqués par des comparaisons livresques et la mise en valeur des beautés de son pays[44]. À la lecture, Călătorie în Moldova de Sus [Voyage en Basse-Moldavie] est instructif et développe une conscience politique souvent alerte, De la Iași la Roman [De Jassy à Roman] est un journal de voyage fluide, dans lequel sans perspicacité remarquable sont décrits les êtres et les mœurs, les lieux et les institutions publiques, et les péripéties du voyage avec la poste sont racontées plaisamment, sur le ton de la plaisanterie[8].

Comme il a écrit Un vis curioz [Un rêve curieux], vision onirique d'une société roumaine imaginée dans l'avenir[43], Melidon a été classé parmi les utopistes[43] et considéré comme le premier représentant de la science-fiction roumaine[39],[43],[45].

Son activité de traducteur a abouti à plusieurs articles de la presse de l'époque[11], ori traducerea Întâlnirea d. A. de Lamartine cu sultanul Abdul Megid [Rencontre de M. A. de Lamartine avec le sultan Abdul Megid] (paru dans „Zimbrul” en 1851)[8] ou au livre Învețemêntul popular (1871, traduction d'après Léon Lebon)[33]. Il a également traduit de la langue allemande l'œuvre de Schiller[8], Friedrich Philipp Wilmsen (1856, Prietenul tinerimei: Carte de cetire pentru skoalele populare de G. P. Bilmsen)[39]. Il a également écrit un manuscrit, une traduction de la langue grecque, „Viața lui Sulla Romanul dupre Plutarcu, traducere de Georgiu Radu Melidon, directorul Școalei Normale Carol I”, présenté à l'Académie pour sa première[46].

Prietenul tinerimei – traducere din 1856 după Friedrich Philipp Wilmsen (ediția a doua, 1862)

Livres publiés

Divers

  • Récits de voyage
    • Călătorie în Moldova de Sus [Voyage en Haute-Moldavie]
    • De la Iași la Roman [De Jassy à Roman]
    • Un vis curioz [Un rêve curieux] (1857, dans Almanah de învățătură și petrecere)

Œuvres non publiées

Bibliothèque municipale George Radu Melidon de Roman.
  • Questiuni politice [Questions politiques] (1855-1862)
  • Cosmologie
  • Istorie universală [Histoire universelle]
  • Memoriile Unirei [Mémoires de l'Union]
  • Scrieri literare [Écrits littéraires] (1854-1862)

Postérité

Au début du vingtième siècle, une rue proche de l'église „Sfântul Gheorghe” de sa ville natale a pris son nom, que le régime communiste n'a pas conservé[17]. En 1942, sous la direction du professeur Alexandru Epure parut à Roman une monographie sur Melidon.

La bibliothèque municipale de Roman porte son nom, comme une association locale[39].

Le lui a été accordé le titre de citoyen d'honneur de la ville de Roman[47].

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit de son nom actuellement le plus connu, cependant celui de son acte de décès est Gheorghe Radu Melidon. Dans le cadre de sa carrière d'écrivain, il fut identifié par d'autres variantes de ce nom. Ainsi son prénom fut orthographié Giorgiu, Ghiorghiu ou Giorgie, et son nom Melidonu, Meledonu, Meledon ou Milidon.

Références

  1. Aron Pumnul, Lepturariu românesc, vol. IV, deuxième partie, Vienne, 1864, p. 255.
  2. Cristina Panaite, Gheorghe Radu Melidon, întemeietorul primei biblioteci publice din Roman, dans la revue Antiteze, 3(25)2010, p. 36-38.
  3. Epure, 1942, p. 3
  4. Enciclopedia română. Volumul 3 : Kemet-Zymotic (C. Diaconovich), Sibiu, 1904, p. 243 (s.v. Melidon, George).
  5. Certificat de décès de Gheorghe Radu Melidon No 164, registre d'état civil des morts de la ville de Roman, du 11 mai 1897
  6. Epure, 1942, p. 5
  7. Epure, 1942, p. 6
  8. Dicționarul Literaturii Române, de la origini pînă la 1900, Bucarest, Editura Academiei Republicii Socialiste România, 1979
  9. Tomșa, 2014, p. 277
  10. Dicționarul contimporanilor de Dim. R. Rosetti, Bucarest, 1897, p. 128 (Melidon, Gheorghe), 15 novembrie 2014
  11. Vega, Vartolaș, 2005, p. 9
  12. Istoria literaturii române. Vol. 2, p. 758
  13. Epure, 1942, p. 9
  14. Istoria literaturii române. Vol. 2, p. 759
  15. Epure, 1942, p. 15
  16. Epure, 1942, p. 24
  17. Un nedreptățit al vremurilor: George Radu Melidon, Doru Mihăiescu, 17 octombrie 2012, Revista Melidonium
  18. Vega, Vartolaș, 2005, p. 10
  19. Vega, Vartolaș, 2005, p. 13
  20. Vega, Vartolaș, 2005, p. 14
  21. Melidon, 1856 (Prietenul tinerimei. Carte de cetire pentru skoalele populare de G.P.Bilmsen)
  22. Melidon, 1858 (Regule scurte de versificație română)
  23. Melidon, 1874 (Manualul invățietorului sau Elemente de pedagogie practica în usul școalelor populare), p. 7
  24. Melidon, 1869 (Anuariul Institutului Pedagogic: Scoala Normala Primaria. Primul annu scolariu: 1867-68)
  25. Istoria scólelor de la 1800-1864, V. A. Urechia, Tomul 3, Imprimeria Statului, Bucuresci, 1894
  26. Epure, 1942, p. 27
  27. Epure, 1942, p. 30
  28. Epure, 1942, p. 20
  29. Epure, 1942, p. 7
  30. Epure 1942, p. 11
  31. Epure, 1942, p. 16
  32. Epure, 1942, p. 19
  33. Lista de lucrări, Bibliografia românească modernă (1831-1918). Volumul 3: (L-Q), Editura Științifică și Enciclopedică, București, 1989], p. 289, accesat la 17 noiembrie 2014
  34. Rusu, 2014, p. 103
  35. Rusu, 2014, p. 104
  36. Rusu, 2014, p. 108
  37. Rusu, 2014, p. 110
  38. Rusu, 2014, p. 111
  39. Tomșa, 2014, p. 278
  40. (en)A Brief Diachronic Overview Of The Romanian Lexicography Of Literary Terms, Dana-Mihaela Dinu y Mădălina Strechie – Universitatea din Craiova, Cuadernos del Instituto Historia de la Lengua (2010), 5, 211-237, p. 226
  41. N. Laslo „Traduceri românești din Vergiliu - IV AENEIS - (încercare bibliografică și critică)”, în Anuarul Institutului de Studii Clasice, vol. II (1933—1935), Universitatea Regele Ferdinand I din Cluj, p. 39
  42. Istoria literaturii române. Vol. 2, p. 418
  43. Utopiști uitați, Mircea Opriță, 17 mai 2010, proiect de Enciclopedie a anticipației românești, Societatea Română de Science Fiction și Fantasy, accesat 15 noiembrie 2014
  44. Calatoriile, între literatură și viața reală, Mircea Anghelescu, Observator Cultural, Nr. 312 martie 2006, accesat 15 noiembrie 2014
  45. Ioan Luca Caragiale, [preluare cimec.ro din] Dicționarul scriitorilor români (A - C), Mircea Zaciu, Marian Papahagi, Aurel Sasu, București, Editura Fundației Culturale Române, 1995, accesat 14 noiembrie 2014
  46. Manuscrisul 4925 B.A.R. (cca. 1872-1877) nr. 5, f. 102-147 – în Gabriel Ștrempel, Catalogul manuscriselor românești , vol. IV, Editura Științifică, București, 1992, p. 158.
  47. Consiliul Local al Municipiului Roman; Hotărâre privind acordarea unui titlu de “Cetățean de Onoare” al municipiului Roman; 30 aprilie 2015; portalul Primăriei Roman - primariaroman.ro; accesat la 08 mai 2016

Bibliographie

Liens externes

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