Georges Aymé

Georges Albert Aymé (Gray, Paris 5e, ), est un officier général français.

Georges Albert Aymé
Naissance
Gray, Haute-Saône
Décès
Paris, Seine
Origine  Français
Allégeance  France
 État français
 Gouvernement provisoire de la République française
Arme Infanterie
Troupes coloniales
Grade Général de corps d'armée
Années de service 1908 – 1946
Commandement 10e division d'infanterie
Division du Tonkin
Commandant supérieur des troupes d'Indochine
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze
Famille Alix Aymé (épouse)
Marcel Aymé (frère)

Biographie

Né à Gray dans la Haute-Saône, il est le fils d'un brigadier du 1er régiment de dragons Faustin Joseph Aymé (1859-1947) et de Marie Adèle Emma Monamy (1863-1904)[1]. Il est le frère aîné de Marcel Aymé (1902-1967).

Georges Aymé intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1908 (promotion de Mauritanie)[2]. En 1911, il en sort 160e sur 210 élèves et intègre le 7e régiment d'infanterie coloniale (RIC) en qualité de sous-lieutenant. En , il passe au 3e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) en Côte d'Ivoire (Afrique-Occidentale française où il devient lieutenant le .

Il est cité à l'ordre de l'armée le  :

« A fait preuve d'énergie et d'initiative et de brillantes qualités manouvrières au cours des opérations dans le Hale (Côte d'ivoire) et en particulier dans l'attaque du village de Dampleu. »

Première Guerre mondiale

Rapatrié en métropole en , il intègre le 1er régiment de marche d'infanterie coloniale le . En , il est promu capitaine dans le même régiment devenu le régiment d'infanterie coloniale du Maroc. Il est blessé à la cuisse devant Ypres le , puis à la poitrine au cours de la bataille de Verdun, le .

Pendant la tentative de reprise du fort de Vaux, le capitaine Aymé obtient une citation à l'ordre de l'armée[3] :

« Officier d'une énergie et d'un sang froid exceptionnel n'a pas hésité pour exalter le courage de ses hommes avant un assaut de monter sur le parapet de la tranchée pour haranguer sa troupe. Le blessé grièvement et dans l'impossibilité de marcher a néanmoins conservé le commandement de sa compagnie pendant deux jours dans un élément de tranchée où le ravitaillement était rendu impossible par le feu des mitrailleuses et par un bombardement continu. Déjà blessé et trois fois cité au cours de la campagne. »

 Journal officiel du .

Fin , le capitaine Aymé est transféré au Tchad (AEF). Il est de retour en métropole le .

Entre-deux guerres

Le , il est promu lieutenant-colonel, au sein de la 3e division d'infanterie coloniale.

Il se marie à Paris, le avec Alix Angèle Marguerite Hava[4].

Colonel le , il prend le commandement du 1er régiment colonial en Indochine. De à fin 1939, il est secrétaire-général du Conseil supérieur de la Défense nationale.

Seconde Guerre mondiale

Le , il est promu général de brigade à la tête de la 3e division d'infanterie coloniale. Le , le général Aymé prend le commandement de la 10e division d'infanterie.

Durant la bataille de France, il est cité à l'ordre de l'armée :

« Commandant la 10e division, officier général jeune, actif et ardent. Ayant reçu l'ordre de tenir sans esprit de recul sur l'Aisne, a résisté le aux violent assauts de l'ennemi, obtenant de ses troupes qu'elles se sacrifient pour remplir leur mission. A réussi à conserver dans nos lignes quelques éléments qui avaient échappé à l'étreinte ennemie. »

Du camp de Rivesaltes, il rejoint les troupes coloniales sur les côtes de Somalie. En , il prend le commandement du point d'appui de Saïgon et de la division de Cochinchine-Cambodge. Fin , il est nommé au commandement de la division du Tonkin à Hanoï, en remplacement du général Pellet.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis , il est promu commandeur de l'ordre le [5].

Le , il est promu, par le régime de Vichy, général de corps d'armée commandant supérieur des troupes d'Indochine en remplacement du général Mordant, atteint par la limite d'âge[6],[7].

En août 1944, le régime de Vichy s'écroule en France métropolitaine, et le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), présidé par le général de Gaulle, incarne désormais le pouvoir au sein de la République française. De fait, Georges Aymé devient le principal collaborateur de Mordant, chef officieux des réseaux de résistance contre les Japonais et représentant clandestin en Indochine du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)[8],[9].

Il est arrêté par la Kenpeitai à Hanoï à la suite du coup de force japonais du et fait prisonnier de guerre[8],[10]. Il est libéré après la capitulation japonaise.

Il est admis en 2e section (retraite) le [11]. Georges Aymé meurt à l'hôpital du Val-de-Grâce (5e arrondissement de Paris) le [12] de suites d'une maladie aggravée au cours de son internement. Il est reconnu « mort pour la France »[13].

Décorations

Commandeur de la Légion d'honneur (arrêté du 18 juillet 1941)
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze (deux citations à l'ordre de l’armée et deux citations l’ordre de la division)
Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze (une citation à l'ordre de l’armée)
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (une citation à l’ordre de la division)
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
Insigne des blessés militaires

Notes et références

  1. Acte de naissance no 122/1889 de la commune de Gray.
  2. Jean Boÿ, « Historique de la 93e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1908-1911), promotion de Mauritaine » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 3.
  3. « Verdun », dans Historique du régiment d'infanterie coloniale du Maroc (1914-1930) : 1er régiment de France, 88 p. (BNF bpt6k64524209, lire en ligne), p. 23.
  4. Acte de mariage no 1308/1931 de la commune de Paris (17e arr.).
  5. « Georges Albert Aymé », base Léonore, ministère français de la Culture.
  6. Philippe Devillers, Histoire du Viêt-Nam de 1940 à 1952, Paris, Seuil, coll. « Les collections Esprit. Frontière ouverte », , 479 p. (BNF 37430021, SUDOC 10097693X), p. 118.
  7. Georges Gautier, La fin de l'Indochine française : 9 mars 1945, Hanoï au soleil de sang, Paris, Société de production littéraire, (lire en ligne), p. 89
  8. Guillaume Zeller, Les cages de la Kempeitaï. Les Français sous la terreur japonaise, Indochine, mars-août 1945, Paris, Éditions Tallandier, , 316 p. (EAN 9791021032910, BNF 45642286, SUDOC 233724133, lire en ligne)
  9. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », p. 750-751
  10. Georges Gautier, La fin de l'Indochine française : 9 mars 1945, Hanoï au soleil de sang, Paris, Société de production littéraire, (lire en ligne), p. 145
  11. Journal officiel du .
  12. Acte de décès no 72/1950 de la commune de Paris (5e arr.).
  13. Jean Boÿ, « Historique de la 93e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1908-1911), promotion de Mauritaine » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ) : « Le général de corps d’armée Georges, Albert Aymé vient de l’Infanterie coloniale. Il meurt pour la France, au Val-de-Grâce, des suites de ses blessures. », p. 4.
  14. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la Révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 9-183 p. (ISBN 2913044476), « Les décorés de la Francisque »

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail du monde colonial
  • Portail de l’Armée française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.