Georges Barthélémy (homme politique, 1897-1944)
Georges-Eugène-Germain Barthélémy[1] est un homme politique français né le à Béziers[2] et mort assassiné le à Puteaux.
Pour les articles homonymes, voir Georges Barthélemy et Barthélémy.
Député de la Seine Quinzième législature de la Troisième République française Seizième législature de la Troisième République française | |
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Maire de Puteaux | |
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Marius Jacotot (d) Firmin Aury (d) |
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Décès |
(à 47 ans) Paris |
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Parti politique |
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Biographie
Élu conseiller municipal de Puteaux aux élections municipales de 1929, sur une liste SFIO, il devient maire de cette ville l'année suivante, puis se présente comme député aux élections législatives de 1932, opposé notamment au leader communiste André Marty. Élu, il est député du Quatrième secteur de la Seine de 1932 à 1942, et accomplit une œuvre considérable à la tête de la ville, la dotant de nombreux équipements publics sportifs, culturels et hygiéniques, ainsi que de nombreuses cités HLM.
Il s'investit au Parlement sur les questions économiques mais également sportives[1]. À l'occasion des Olympiades populaires organisées en 1936, il déclare notamment que le sport constitue « le meilleur moyen d'arrêter la dégénérescence physique et morale de la race ».
Rapporteur de la commission du suffrage universel à la Chambre des députés, ce socialiste se singularise par un anticommunisme virulent. Rapporteur du projet de loi de déchéance des députés communistes après le pacte germano-soviétique, puis de la résolution relative à son application[1], il déclare au cours de la séance du : « Tous sont plus ou moins coupables, mais il y a des chefs comme Thorez, Catelas et tant d’autres qui devraient être traduits immédiatement devant les tribunaux militaires pour ensuite, non pas subir le feu du peloton d'exécution, ce serait leur faire trop d'honneur, mais être poussés sous le couperet ».
Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain et s'engage pleinement dans la voie de la collaboration, restant maire de Puteaux sous l'occupation. Il est nommé membre du Conseil national le , avant d'en être écarté le suivant, en même temps que d’autres personnalités issues de la gauche. Son attitude à cette époque lui vaut d'être présenté en 1944, dans les Cahiers antiracistes de Bernard Lecache, comme un collaborationniste sollicitant les voix antiracistes avant-guerre[3].
Le , il est mitraillé par deux[1] hommes devant la mairie de Puteaux[4]. L'attentat, non revendiqué, est imputé à des résistants communistes[3],[5]. Mortellement blessé, il est transporté à l'hôpital Marmottan où il meurt[6].
Notes et références
- « Georges Barthélémy », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le )
- « Acte n°578 (vue 100/214), registre des naissances de l'année 1897 pour la ville de Béziers », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le )
- Simon Epstein, Un paradoxe français, Albin Michel, , 624 p. (ISBN 978-2-226-21348-8, lire en ligne), « Les antiracistes à Vichy », p. 82
- L'Œuvre et Paris-Soir du 11 juillet 1944 sur Gallica.
- Jean Maitron, Claude Pennetier, Justinien Raymond, « Georges-Eugène-Germain Barthélémy », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr.
- Jacques Perrier, La Libération dans les Hauts-de-Seine : 1944-1994, 50e anniversaire, Cyrnéa, , 188 p. (lire en ligne), p. 140-141
Bibliographie
- « Georges Barthélémy (homme politique, 1897-1944) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Article connexe
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