Georges Giraud

Georges Julien Giraud, né le à Saint-Étienne et mort le à Bonny-sur-Loire, est un mathématicien français, spécialiste de théorie du potentiel, équations aux dérivées partielles, intégrales singulières (en) et équations intégrales[1]. Il est surtout connu pour sa solution du problème de la dérivée oblique, et aussi pour l'extension aux équations intégrales singulières de dimension supérieure à deux de la notion de symbole d'une intégrale singulière introduite précédemment par Solomon Mikhlin (en)[2].

Georges Giraud
Naissance
Saint-Étienne
Décès (à 53 ans)
Bonny-sur-Loire
Nationalité française
Domaines mathématicien
Institutions Université Clermont-Ferrand (maintenant Université Blaise-Pascal)
Formation École normale supérieure (Paris)
Directeur de thèse Charles Émile Picard
Renommé pour Théorie du potentiel, équations aux dérivées partielles, intégrales singulières (en), équations intégrales
Distinctions Prix Francœur (1919)
Prix Gustave Roux (1923)
Prix de la fondation Hirn (1925 et 1935)
Grand prix des sciences mathématiques (1928)
Prix Houllevigue (1930)
Prix de la fondation Lasserre (1930)
Prix Saintour (1933)
Prix des Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa (1935)

Informations biographiques

Georges Giraud entre à l’École normale supérieure en 1909, il obtient l’agrégation de sciences mathématiques en 1911. Il commence une carrière d’enseignant en 1914 au lycée de Caen. En 1915 il obtient un doctorat en sciences et est collé professeur à la faculté des sciences de l(université de Clermont-Ferrand. Il y enseigne jusqu’en 1931. Sa santé fragile le contraint à une retraite prématurée, mais il continue des travaux de recherche jusqu’à sa mort[1].

Giraud a travaillé surtout dans le domaine des équations aux dérivées partielles, et notamment sur les équations elliptiques aux dérivées partielle de second ordre, une classe d’équations de première importance en physique mathématique, en sciences de l’ingénieur et en géométrie, car leur solutions décrivent une variété de phénomènes hétérogènes stationnaires comme la température ou les champs électriques dans certains espaces. Il est considéré comme l’un des fondateurs et l’un des principaux contributeurs de la théorie des équations singulières multidimensionnelles et des opérateurs intégraux[1].

Honneurs et distinctions

Comme Élie Cartan l'écrit dans la notice nécrologique : « Georges Giraud a été plusieurs fois lauréat de notre Académie »[3]. L'œuvre scientifique de Georges Giraud était largement reconnue et il a obtenu de nombreux prix, principalement de l'Académie des sciences.

  • 1919 Prix Francœur « pour ses travaux sur les fonctions automorphes »[4].
  • 1923 Prix Gustave Roux également « pour ses travaux sur les fonctions automorphes »[5],[6].
  • 1924 Prix de la Fondation Hirn « pour l'ensemble de ses travaux »[7],[8].
  • 1935 Prix de la Fondation Hirn (une deuxième fois) « pour ses travaux sur les singularités dans les problèmes aux limites de la théorie des équations aux dérivées partielles »[9],[10].
  • 1928 Grand Prix des sciences Mathématiques « pour ses travaux sur les équations aux dérivées partielles »[11],[12].
  • 1930 Prix Houllevigue « pour ses travaux sur les équations aux dérivées partielles »[13],[14].
  • 1933 Prix Saintour « pour ses travaux sur les équations aux dérivées partielles et les équations intégrales »[15],[16].
  • 1935 Prix des Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa qui lui est attribué avec Guido Ascoli et Pietro Buzano<[17],[18].

Georges Giraud donne le Cours Peccot en 1918-1919 avec pour titre Sur les fonctions automorphes d’un nombre quelconque de variables[19]

Membre correspondant de l’Académie des Sciences depuis [20],[21]. Membre de la Société mathématique de France depuis 1913[22].

Publications (sélection)

Articles

Livres

  • Georges Giraud, Sur une classe de groupes discontinus de transformations birationnelles quadratiques et sur les fonctions de trois variables indépendantes restant invariables par ces transformations Thèse, Paris, Gauthier-Villars, , viii+167 (zbMATH 46.0621.02, lire en ligne).
  • Georges Giraud, Leçons sur les fonctions automorphes. Fonctions automorphes de n variables, fonctions de Poincaré, Paris, Gauthier-Villars, coll. « Collection de monographies sur la théorie des fonctions », , 123 p. (zbMATH 47.0366.01, lire en ligne)
  • Georges Bouligand, Georges Giraud et P. Delens, Le problème de la dérivée oblique en théorie du potentiel, Paris, Hermann, coll. « Actualités Scientifiques et Industrielles » (no 219 (6)), , 78 p. (zbMATH 61.1263.01) — Compte-rendu dans : Francis Dominic Murnaghan, « Review: G. Bouligand, G. Giraud and P. Delens, Le Problème de la Dérivée Oblique en Théorie du Potentiel », Bulletin of the American Mathematical Society, vol. 42, no 11, , p. 794 (DOI 10.1090/S0002-9904-1936-06438-4, lire en ligne).
  • (it) Guido Ascoli, Pietro Burgatti et Georges Giraud, Equazioni alle derivate parziali dei tipi ellittico e parabolico, Florence, Sansoni Editore, , iv + 186 (JFM 62.0547.04, lire en ligne).

Articles liés

Notes et références

Notes

  1. Tampieri 2014, p. 88-89.
  2. Il annonce son résultat dans une courte communication (Giraud 1936), sans preuve et sans mentionner le travail antérieur de Mikhlin (en). C'est Mikhlin qui a donné la première démonstration de ces formules dans (Mikhlin 1965, p. 9), complétant ainsi sa théorie en dimension 2.
  3. Cartan 1943, p. 518
  4. « Prix Francœur », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Paris, vol. 169, séance du 22 décembre 1919, p. 1202 (lire en ligne).
  5. « Prix Gustave Roux », CRAS, Paris, vol. 177, séance du 17 décembre 1923, p. 1412 (lire en ligne).
  6. « Notes », Bulletin of the American Mathematical Society, vol. 30, nos 5–6, , p. 280–284 (DOI 10.1090/S0002-9904-1924-03925-1, lire en ligne).
  7. « Fondation Hirn », CRAS, Paris, vol. 179, séance du 22 décembre 1924, p. 1547 (lire en ligne).
  8. « Notes », Bull. AMS, vol. 31, nos 5–6, , p. 280–284 (DOI 10.1090/S0002-9904-1925-04060-4, lire en ligne).
  9. « Fondation Hirn », CRAS, Paris, vol. 201, séance du 16 décembre 1935, p. 1289 (lire en ligne).
  10. « Notes », Bull. AMS, vol. 42, no 3, , p. 172–175 (DOI 10.1090/S0002-9904-1936-06270-1, lire en ligne).
  11. « Grand Prix des sciences mathématiques », CRAS, Paris, vol. 187, séance du 17 décembre 1928, p. 1239 (lire en ligne).
  12. « Notes », Bull. AMS, vol. 35, no 2, , p. 279–283 (DOI 10.1090/S0002-9904-1929-04731-1, lire en ligne).
  13. « Prix Houllevigue », CRAS, Paris, vol. 191, séance du 15 décembre 1930, p. 1233 (lire en ligne).
  14. « Notes », Bull. AMS, vol. 37, no 3, , p. 157–163 (DOI 10.1090/S0002-9904-1931-05122-3, lire en ligne).
  15. « Prix Saintour », CRAS, Paris, vol. 197, séance du 11 décembre 1933, p. 1529 (lire en ligne).
  16. « Notes », Bull. AMS, vol. 40, no 3, , p. 204–208 (DOI 10.1090/S0002-9904-1934-05817-8, lire en ligne).
  17. « Notes », Bulletin of the American Mathematical Society, vol. 41, no 3, , p. 177–181 (DOI 10.1090/S0002-9904-1935-06071-9, lire en ligne).
  18. Tonelli 1936, p. III
  19. Liste chronologique des intitulés des cours Peccot depuis 1889 Collège de France.
  20. « Élections », CRAS, Paris, vol. 203, séance du 14 décembre 1936, p. 1308 (lire en ligne).
  21. « État de l'Académie des Sciences. Liste des membres », CRAS, Paris, vol. 208, , p. 9 (lire en ligne)
  22. « Vie de la société », Bulletin de la Société Mathématique de France, vol. 74, , p. 1–3 (lire en ligne)

Notices biographiques

  • (it) Leonida Tonelli, « Prefazione », dans Guido Ascoli, Pietro Burgatti et Georges Giraud (éditeurs), Equazioni alle derivate parziali dei tipi ellittico e parabolico, Firenze, Sansoni Editore, (JFM 62.0547.04, lire en ligne), p. III–IVPreface de Leonida Tonelli du livre (Ascoli, Burgatti et Giraud 1936).

Travaux liés aux contributions scientifiques de Georges Giraud

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