Georges Leclanché
Georges Leclanché, né le à Parmain (Seine-et-Oise) et mort le à Paris, est un ingénieur puis industriel français.
Naissance | |
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Décès |
(à 42 ans) Rue de Laval (d) |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ) |
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Père |
Léopold Leclanché (d) |
Pour les articles homonymes, voir Leclanché (homonymie).
Biographie
Il est le fils de Léopold Leclanché, avocat, en 1848 commissaire du gouvernement de la Somme, puis de l'Aisne, et d'Eugénie de Villeneuve. La situation politique de l'époque oblige ses parents à s'exiler comme leurs amis Victor Hugo ou Ledru-Rollin en Angleterre. Il fait ses études en Angleterre et ne revient en France que pour entrer à l'École centrale des arts et manufactures de Paris en 1856. Il en sort ingénieur avec la promotion en 1860.
Carrière
Employé des chemins de fer, il fait des recherches sur les piles électriques, tout d'abord à base de carbonate de cuivre. Il travaille à la mise au point de la transmission électrique de l'heure pour la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Les piles employées ne lui donnant pas satisfaction, il fait des recherches électrochimiques et étudie en laboratoire la pile au carbonate de cuivre.
En 1863, la situation politique étant à nouveau tendue, il fuit la France du Second Empire et choisit de s'exiler en Belgique, à Bruxelles où il installe un petit laboratoire dans une remise. Il crée d'abord une première pile le : c'est une pile au carbonate de cuivre. Il l'améliore puis met au point la première pile qui sera vraiment fabriquée en série, utilisant le zinc métallique et le dioxyde de manganèse : c'est la pile Leclanché[1],[2].
Son invention est primée en 1867 à l'Exposition universelle de Paris. Cette dernière sera adoptée par l'Administration belge des télégraphes et par les Chemins de fer néerlandais et deviendra la pile Leclanché.
À la chute de Napoléon III (1870), il rentre en France et s'installe à Paris où il s'associe avec Ernest Barbier qui anime la fabrique des piles dites « Leclanché-Barbier ». Il est pratiquement le seul fabricant de piles en France. Ensuite, en 1876, Leclanché gélifie l'électrolyte de sa pile en ajoutant de l'amidon au chlorure d'ammonium[3], ce qui permet de rendre la pile transportable.
Il meurt à l'âge de 42 ans d'un cancer des voies aérodigestives supérieures[4] le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (42e division)[5].
Évolution de la pile et du nom
Après la mort de Georges, son fils Max travaille à perfectionner la pile en introduisant un sac poreux autour de l'électrode positive. Mais de nombreux concurrents apparaissent, dont Wonder en France et l'entreprise périclite. Elle change plusieurs fois de mains, passe sous le giron de la société Fulmen et se fond finalement dans le groupe CGE.
Le nom Leclanché est utilisé par une société yverdonnoise fondée en 1909, qui a acquis en 2006 la société allemande Bullith, devenue « Leclanché Lithium GmbH », basée à Willstätt, toujours dans le domaine des piles.
Références
- Georges Leclanché, Notes sur l'emploi des piles électriques en télégraphie, pile constante au peroxyde de manganèse à un seul liquide, Paris, Imprimerie de Hennuyer et fils, (lire en ligne)
- Georges Leclanché, Notice sur la pile Leclanché : précédée de quelques considérations sur l'emploi des piles électriques en télégraphie, Paris, Jamin, Bailly et cie, ..., coll. « Burndy Library », (lire en ligne)
- Biographie de Leclanché dans l'encyclopédie Universalis
- Georges Leclanché
- Registre journalier d'inhumation, 26 octobre 1882, n°2451, page 10
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie sur le site Leclanché.ch
- Georges Leclanché sur le site de pause lecture au Québec
- Société Leclanché
- Historique des piles (lycée Carnot à Dijon)
- Émile Reynier (1884), « Piles électriques et accumulateurs. Recherches techniques. », sur Bibliothèque Interuniversitaire Scientifique, Jussieu. Edition originale: Librairie Centrale des Sciences, Mathématiques, Physique, Chimie, Electricité, etc. J. Michelet, Paris, (consulté le )
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