Georges Méric de Bellefon

Georges Raoul Marie Alix Méric de Bellefon ( - ) est un officier français d'artillerie, lieutenant, qui a servi durant la Guerre de Corée puis en Indochine. Il est mort des suites de blessures reçues au combat, le , à Kon Hayol, dans le Sud Annam.

Georges Méric de Bellefon
Naissance
Décès  27 ans)
Kon Hayol (Indochine)
Origine France
Arme Artillerie
Grade Lieutenant
Années de service 1948 – 1954
Commandement Lieutenant au 2e Bataillon du Régiment de Corée
Conflits Guerre de Corée
Guerre d'Indochine
Faits d'armes Mort des suites de ses blessures
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre des T.O.E.

Biographie

Né dans une ancienne famille de tradition militaire [1] originaire du Quercy[2], fils du général Henri-Roger-Marie Méric de Bellefon (sl) (1888–1960), commandant l'École de cavalerie de Saumur (1940-1944), et d' Éliane de Vauzelles, Georges Méric de Bellefon prépare les écoles militaires au Prytanée national militaire et entre à Saint-Cyr (Promotion Général Frère, 1948-1950) [3]. À sa sortie de l'École, il est affecté au 68e Régiment d'Artillerie d'Afrique, basé a Sarrelouis dans le cadre des Forces françaises en Allemagne.

En Corée puis en Indochine

Volontaire pour la Corée, il débarque à Yokohama le avec le Détachement de renfort No 6 (DR 6) et rejoint le Bataillon français de l'ONU, commandé par le lieutenant-colonel Borreil [4] qui vient de remplacer le général Monclar [5]. Lieutenant, il commande une section de mortier de 81 [6].

Après l'armistice qui mit fin à la guerre de Corée (), il se porte volontaire pour l'Indochine et embarque pour Saïgon avec son bataillon sur le USS General W. M. Black ().

En Indochine, il sert comme lieutenant au 2e bataillon du régiment de Corée qui forme l'ossature du Groupement Mobile 100 (GM 100) dont la mission était alors « d’assurer le contrôle des Hauts Plateaux dans les secteurs de Kontum, Pleiku et Ankhé » [7].

Le , au cours d'une embuscade menée par les forces Viet-Minh à dix kilomètres de Kon Tum, Méric de Bellefon est mortellement blessé à la tête de sa section qui comptera six tués et treize blessés [8]. Il avait vingt-sept ans [9].

Citation à l'ordre de l’armée

Nommé chevalier de la Légion d'honneur, le lieutenant Méric de Bellefon sera honoré par la citation à l'ordre de l'Armée suivante : « Officier d'élite qui s'était déjà distingué au cours des combats menés en Corée par le Bataillon Français de l'O.N.U. À son arrivée en Indochine, a pris le commandement d'une section de fusiliers-voltigeurs de l'ancien Commando Bergerol [10] et participe aux opérations menées par son unité depuis . Le à Kon Hayol (plateaux montagnards), s'est trouvé engagé dans une forte embuscade tendue par deux compagnies rebelles alors que sa section éclairait la marche de sa compagnie. Réagissant immédiatement, a entraîné audacieusement sa section à l'assaut, attaquant personnellement à la grenade un fusil-mitrailleur adverse qui paralysait toute manœuvre. Grièvement blessé par une rafale, s'est traîné jusqu'au poste radio pour renseigner les unités voisines. Par son attitude héroïque et son exemple a galvanisé ses hommes, renversé la situation et permis d'infliger un échec cuisant à l'adversaire qui a abandonné sur le terrain 6 cadavres entre nos mains, et emportant de nombreux tués et blessés. A ainsi permis l'identification d'une importante unité rebelle jusque-là mal localisée » [11].

Georges Méric de Bellefon est parrain de la promotion 2016-2018 des élèves des classes préparatoires du Prytanée national militaire de La Flèche.

Décorations

Documents et références

Notes

  1. De la famille Méric de Bellefon et de Sandrail sont également issus : (i) Jean Pierre Victor Méric de Bellefon (1804-1859), élève au Prytanée militaire, engagé volontaire comme simple soldat lors de l'Expédition d'Espagne (1823), qui s'illustra lors de la Guerre de Crimée. Colonel commandant le 91e Régiment d’Infanterie de Ligne (1855), il meurt des suites de ses blessures à la bataille de Montebello le 20 mai 1859. Commandeur de la Légion d'honneur. Pour une biographie détaillée, voir : Baron de Bazancourt, La campagne d'Italie de 1859, 1re partie, Amyot éditeur, Paris, 1860, page 142  ; (ii) Antoine Henri Jean Méric de Bellefon (1878-1918), Saint-Cyr (promotion Marchand, 1898-1900), chef d'escadrons de cavalerie, mort pour la France (15 mai 1918). Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme. Voir : Base de données de la Légion d'honneur Léonore
  2. Henry J.G. de Melleville, Armorial historique de la noblesse de France, Paris, 1845, page 157
  3. Site de la Promotion Général Frère
  4. Constance Lemans - Le Bataillon français de l’ONU (BF/ONU) en Corée 1950-1953 - Archives ECPAD, page 15
  5. Sur cette unité et son légendaire commandant, voir : Kenneth Hamburger, Le rôle du « bataillon de Corée » dans la guerre de Corée, in : Revue historique des armées, N° 246, 2007, pages 65-76, (En ligne)
  6. Voir: Résumé des opérations auxquelles ont participe les forces françaises de l'ONU et le bataillon français de 1950 à 1953, page 17, d’après: Jean-François Pelletier, Le Bataillon français de l'O.N.U en Corée (Historique 1950-1953), Éditions des Argonautes, Les Jonquerets de Livet , 2004
  7. Voir: Jean-François Mouragues, Derniers combats. 5 jours en enfer, ou la fin du GM 100 en Indochine. 24-28 juin 1954, page 3
  8. Voir : Site de l'Association Nationale des Anciens et Amis des Forces Françaises de l'ONU, du Bataillon et Régiment de Corée
  9. Voir : Mémorial des Morts pour la France de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr
  10. Cette unité mixte, composée de partisans vietnamiens et de soldats français, avait pris le nom de son premier chef, le lieutenant Pierre Bergerol (1921-1947), polytechnicien (1941, artillerie), tué au combat le 12 septembre 1947 à My Dong Trung (Cochinchine), chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre. Voir l'article du colonel (ER) Roger Bonijoly, sur le site de la Base documentaire artillerie (En ligne)
  11. Citation à l'ordre de l'Armée accompagnant la nomination au grade de Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Voir : Mémorial Genweb
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