Gerd Arntz

Gerd Arntz, né en 1900 à Remscheid, mort en 1988 à La Haye, était un dessinateur et graphiste allemand.

Gerd Arntz
Naissance
Décès
(à 87 ans)
La Haye
Pseudonyme
A. Dubois
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Distinction
H.N. Werkmanprijs (d) ()
Archives conservées par
Site web

Vie et œuvre

Gerd Arntz est né en 1900 à Remscheid dans une famille d'industriels de confession protestante[2]. N'ayant pas souhaité accomplir une carrière d'entrepreneur, il entama en 1919 une formation à l'école d'art de Düsseldorf. Il adopta rapidement des convictions socialiste, ce qui fit de lui un artiste engagé pour la cause du prolétariat. Il eut également des prises de position pacifistes.

Ses premiers travaux célèbres furent produits dans les années 1920, lorsque Arntz, qui était politiquement orienté à gauche et visait une amélioration de la structure sociale, intégra le Groupe des artistes progressistes ("Gruppe progressiver Künstler" (de))[3] organisé autour d'Heinrich Hoerle (1895–1936) et de Franz Wilhelm Seiwert (1894–1933). Son ambition était de produire une représentation graphique des rapports sociaux, et plus particulièrement de ceux qui concernent la guerre et le capitalisme[4]. Son art était destiné à agir directement sur la société, au moyen d'un style directement constructiviste. Il poursuivit ce projet jusque dans les années Trente, notamment en considération du fascisme qui se développait alors en Europe.

Il émigra aux Pays-Bas en 1934, où il créa en la célèbre linogravure nommée Le troisième Reich.

Statistique picturale, Isotype, pictogrammes

Cette volonté de représentation critique des rapports sociaux conduisit Arntz à travailler à un symbolisme censé être universellement compréhensible. En particulier, il réfléchit à la mise en place d'un langage d'images aisément interprétable (l'ISOTYPE, ou International System Of Typographic Picture Education), qu'il élabora en collaboration avec le philosophe et économiste viennois Otto Neurath[5]. Il vécut en Autriche de 1929 à 1934, où il dirigea la section graphique du Musée autrichien d'économie sociopolitique (Österreichisches Gesellschafts- und Wirtschaftsmuseum), et où il élabora la « Méthode viennoise de statistique picturale » (Wiener Methode der Bildstatistik) sous la direction de Neurath[6]. C'est dans ce but qu'il mit en place une technique de représentation par pictogramme.

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH00242 » (consulté en )
  2. Gerd Arntz et Kees Broos, De tijd onder het mes : hout- & linoleumsneden 1920-1970, Nijmegen, SUN,
  3. Anastasia Simoniello, « La force transcendante de l’utopie, Les "Progressistes de Cologne" sous la République de Weimar », 20/21 : Art et mythe, Paris, Presses Universitaires de Paris Ouest, , p. 125-134
  4. Uli Bohnen et Kees Vollemans, Politieke prenten tussen twee oorlogen, Nijmegen, SUN,
  5. Marie Neurath et Robin Kinross, The transformer : principles of making Isotype charts, Londres, Hyphen Press,
  6. Anastasia Simoniello, « La quête neurathienne d’une pictographie universelle », Disques et sémaphores, le langage du signal chez Léger et ses contemporains, Paris, RMN, , p. 83-89

Liens externes

  • Gerd Arntz Web Archive : Accès aux œuvres graphiques de Gerd Arnzt
  • Gerd Arntz : Exposition virtuelle à l'International Institute of Social History d'Amsterdam
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