Germaine Poliakov

Germaine Poliakov, née Rousso le à Constantinople (l’actuelle Istanbul) dans l'Empire ottoman et morte à 101 ans le à Massy[1], est une enseignante de musique française, et survivante de la Shoah.

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Germaine Poliakov
Germaine Poliakov en 1961.
Biographie
Naissance
Décès
(à 101 ans)
Massy
Sépulture
Nom de naissance
Germaine Rousso
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
Distinction

Biographie

Germaine Rousso est née le 15 décembre 1918 à Constantinople, l’ancien nom historique (jusqu’au 28 mars 1930) de l'actuelle ville d’Istanbul, alors capitale de l'Empire ottoman. Elle est la fille de Nissim, François Rousso Rousseau ( - 1964) et de Irma Mondolfo (1884 - 1957)[2]. Sa famille émigre en France alors qu’elle est âgée de deux ans[3].

Seconde Guerre mondiale

Elle échappe à la Shoah[4],[5],[6] en se cachant à Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze), où elle est monitrice[7] d'une colonie cachée d'enfants juifs qui échappent ainsi à la déportation et à la mort, et où elle donne naissance à trois de ses enfants, en 1942, 1943 et 1944[8],[3],[9].

Musicienne

Germaine Poliakov fonde la chorale Accord à Massy dans l'Essonne en 1960[10].

Famille

De son premier mariage avec Ralph Weyl (1922-2004), naissent trois enfants[2].

En 1947, elle épouse en secondes noces l’ancien résistant et futur historien Léon Poliakov, avec qui elle a un fils, en 1960[11].

Leur mariage durera jusqu’à la mort de Léon Poliakov à Orsay en 1997[12],[13],[14].

Elle s'éteint dans sa 102e année à son domicile de Massy.

Œuvres

  • Initiation à la lecture mélodique : une nouvelle approche du solfège (préface de Maurice Martenot), Paris, Bordas, 1979 (ISBN 2-04-010251-5)
  • Chanter d'abord : solfège, initiation débutants : livre du maître, Paris, Rideau rouge, 1984[15],[16]39593840h
  • Chanter d'abord : solfège, initiation débutants : livre de l'élève, Paris, Rideau rouge, 1984[17]
  • Louis Lewandowski (musique), Germaine Poliakov (mise en lettres latines, trad. et annot.), Psaume 92 (v. 13-16) : liturgie hébraïque [pour chœur à 4 voix mixtes], Lyon, À Cœur joie, coll. « À Cœur joie. Le Chant sacré », no 557, 1979, 2 p.[18],[19]

Décoration

Notes et références

  1. « Avis de décès de Madame Germaine POLIAKOV », sur SERVICES FUNÉRAIRES DE L'YVETTE (consulté le )
  2. (en) Family Card. Ralph Weyl Germaine Rousso. farhi.org.
  3. Eliel Markman. Germaine Poliakov-Rousso: une vie engagée
  4. Laquièze Adrienne. Comité Français pour Yad Vashem.
  5. (en) USC Shoah Foundation Institute Testimony of Germaine Poliakov. United States Holocaust Museum.
  6. (en) Adrienne Laquièze. videoguidelimousin.fr. Audio.
  7. Musée d'art et d'histoire du Judaïsme. Rapport d'activité 2015, p. 29.
  8. Lévy née Kahn Juliette "dite Taupe ou Jeanine Collet".memoresist.org.
  9. Claude Lanzman, Discours au Mémorial, in Les Temps modernes, Gallimard, 2006/1, n° 635-636), p. 416 (ISBN 9782070776924).
  10. Chorale Accord. Massy.
  11. Germaine Rousso Poliakov sur ajpn.org, consulté le 19 mars 2020
  12. Rencontre/Hommage à Léon Poliakov (1910-1997). Jeudi 24 mars 2016. Mémorial de la Shoah. Paris.
  13. Histoire du peuple juif -Un historien pionnier: Hommage à Léon Poliakov (1910-1997). Akadem. YouTube. Intervention de Germaine Poliakov.
  14. Paul Zawadski. Libre Opinion. La Croix, 18 décembre 1997. Zawadski conclut : « Il a donc fait histoire à partir d'une mémoire juive, et, converti aux sciences de l'homme, il incarna par le travail d'une vie soutenue par la présence indéfectible de Germaine, sa femme, la belle exigence d'universalisme éthique du judaïsme. »
  15. Chanter d'abord.
  16. BNF 39594294
  17. BNF 39593840
  18. Psaume 92. Traduction de Germaine Poliakov.
  19. BNF 39744883
  20. Décret du 14 novembre 2012. legifrance.gouv.fr.

Annexes

Bibliographie

  • Eliel Markman, Germaine Poliakov-Rousso : une vie engagée, chez l'auteur, 2012 (notice Rachel).

Article connexe

Liens externes

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