Ghadamès
Ghadamès (en arabe : غدامس) est une ville et une oasis du désert en Libye, à 650 km de Tripoli, à la frontière de la Tunisie et de l’Algérie. Une des premières villes fortifiées du Sahara, son architecture est conçue pour résister au climat extrême du désert. L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».
Ghadamès غدامس | ||
Mosquée de Ghadamès | ||
Administration | ||
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Pays | Libye | |
Région | Tripolitaine | |
District | Nalout | |
Démographie | ||
Gentilé | Ghadamsi, Ghadamsie | |
Population | 7 000 hab. | |
Géographie | ||
Coordonnées | 30° 08′ nord, 9° 30′ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Libye
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Ancienne ville de Ghadamès *
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Une ruelle de Ghadamès | |
Pays | Libye |
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Type | Culturel |
Critères | (v) |
Numéro d’identification |
362 |
Zone géographique | États arabes ** |
Année d’inscription | 1986 (10e session) |
Classement en péril | 2016 |
Géographie
Ghadamès se trouve à la frontière entre l'Algérie et la Libye, à 6 km au nord de la ville algérienne de Debdeb.
Histoire
Il existe des traces d’habitation du paléolithique et du néolithique (environ 10 000 ans)
- 19 av J.-C. : Une garnison romaine s'y établit. La ville est baptisée Cidamus.
- 70 : Valerius Flaccus.
- IVe et Ve siècles : Cidamus devient un évêché sous l’empire byzantin.
- 667 : Invasion arabe.
- 1911 : Victoire de l'Italie face à l'empire ottoman; Ghadamès est sous contrôle de la puissance coloniale italienne
- 1943 : Ghadamès est prise par les Français libres. Dégâts importants dans la ville pendant la Seconde Guerre mondiale.
- 1951 : La ville est cédée à la nouvelle Libye.
- 1955 : Départ des dernières troupes françaises.
- 1986 : Les vieilles maisons sont abandonnées pour la nouvelle ville. Le site de la vieille ville est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de L'UNESCO.
- 2011 : En juin, la ville historique est pilonnée par les forces de Mouammar Kadhafi pendant la guerre civile[1]. L'UNESCO réitère sa demande de protection du site historique[2].
Architecture
Toutes les maisons sont faites en toub, briques d'argile et d'écorces de palmiers, sur deux étages. Le passage d’une maison à l’autre se fait par des allées couvertes par les toits attachés les uns aux autres. La circulation de l’air, nécessaire par chaleurs extrêmes, se fait par des lucarnes percées sur les toits.
La ville est constituée de sept quartiers. On passe de l’un à l’autre en franchissant une porte en bois. Il existe plusieurs enclos à l’air libre qui étaient les lieux de rassemblement et les places des marchés.
Même si la vieille ville est désertée, les vieux ghadamsis s’y retrouvent encore pour discuter à l’abri du soleil, quand la température atteint 50 °C à l'ombre, en savourant des dattes accompagnées d’un verre d’eau.
Fondation légendaire
Les razzias quotidiennes amenaient les cavaliers à parcourir le désert sur des centaines de kilomètres. Un jour, la jument assoiffée d’un des cavaliers refusa d’avancer et se mit à frapper le sol jusqu'à ce que l’eau jaillisse sous ses sabots. Elle fut baptisée « Source de la jument ». Un conflit éclata parmi les cavaliers et ceux qui se séparèrent du groupe revinrent à la source miraculeuse pour y édifier la ville.
Chaque année, au mois de novembre, trois jours durant, un festival où se succèdent spectacles et danses fait revivre le ksar.
Culture
- Musée de Ghadamès, musée archéologique.
Notes et références
Liens externes
- Nora Lafi, Ghadamès, cité oasis entre Empire ottoman et colonisation, in La Libia tra Mediterraneo e mondo islamico, Federico Cresti (Ed.) (2006) p.55-70
- Photos de la médina de Ghadamès
- Voir Itinéraire d'un compagnon de la Libération - Geoffroy de Bagneux, duc de Ghadamès Geoffroy Rosset, L'Harmattan, 2018
- Ressource relative à l'architecture :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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