Gian Battista Sommariva
Gian Battista Sommariva (né en 1762 à Sant'Angelo Lodigiano, près de Milan, et mort en 1826) est un avocat, homme politique et mécène italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.
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(à 63 ans) Milan |
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Louis Gaëtan Sommariva (d) |
Biographie
Né probablement à Sant'Angelo Lodigiano[1], d'une famille de fermier, Gian Battista Sommariva étudia le droit, et devint avocat, grâce à un bienfaiteur[1].
Il est dit qu'il commença comme assistant de barbier[2]
En 1796 il rejoint Milan et devient conseiller communal (it)[1].
Avocat lors de l'invasion des Français en Lombardie, il adopta les idées nouvelles et devient secrétaire du Directoire de la République cisalpine[3], dont il devint directeur en 1799.
Lorsque les Autrichiens débarquent en Lombardie, il fuit vers Paris, et devient ami avec Napoléon[1].
Après le succès des Français, il revient à Milan.
Sa carrière politique fut brutalement stoppée en 1802 après sa candidature au poste de vice-président de la République d'Italie, Napoléon lui ayant préféré Francesco Melzi d'Eril[1].
Francis Haskell dit qu'il offrit un collier de diamants à Joséphine, épouse de Napoléon, qui le refusa, et une montre très coûteuse à Talleyrand qui l'accepta.
Après son retrait de la vie publique, il tente de retrouver son prestige dans la haute société en se tournant vers les Arts[1].
Amateur de Beaux-Arts, il consacra une partie de sa fortune à monter des collections, aujourd'hui conservées dans l'une de ses demeures près du lac de Côme[3]. La collection intéresse aussi bien des pièces d'antiquité que contemporaine.
Son premier fils, Emilio, meurt en 1811 en combattant en Espagne. Son second fils, Luigi Gaetano, hérite de toute la richesse de son père mais meurt subitement en 1838[1], laissant un enfant de huit ans qui décède l'année suivante. La veuve de Luigi, Émilie Sellière, hérite à son tour d'une partie de la fortune, se réservant la chapelle familiale à Tremezzo où se trouve la dépouille de Gian Battista[1]. Elle lègue sa belle bibliothèque (3 000 volumes) à la ville de Nancy[4].
Bibliographie
- Catalogue de la galerie du comte de Sommariva, comprenant la collection de tableaux de l’école d’Italie,…, Paris,
- (it) Francis Haskell, « Un Mecenate italiano dell’arte neoclassica francese », Arte e linguaggio della politica e altri saggi, , p. 103-122
- (it) Fernando Mazzocca, « G. B. Sommariva o il Borghese mecenate : il “cabinet” neoclassico di Parigi, la galleria romantica di Tremezzo », Itinerari : contributi alla storia dell’arte in memoria di Maria Luisa Ferrari, , p. 145-293
- (it) Fernando Mazzocca, Villa Carlotta, Milan, Electa,
- Francis Haskell, De l’Art et du goût, jadis et naguère, Paris, Gallimard, , 510 p.
- (it) Gabriella Tassinari, « Incisori in pietre dure e collezionisti a Milano nel primo ottocento : il caso di Antonio Berini e Giovanni Battista Sommariva », Le gemme incise nel Settecento e Ottocento : continuità della tradizione classica, , p. 27-49
- (it) Clotilde Fino, « Luci senza ombre su G. B. Sommariva : il possidente, l’affarista, il collezionista, il padre », Quaderni dell’archivio storico di Lodi, vol. 17,
- Anne Lafont (dir.), « Stéphanie-Félicité Du Crest, Catalogue pittoresque du cabinet de tableaux de Monsieur le comte de Sommariva, 1820. Nancy, bibliothèque municipale, Ms 766, p. 3-14, extraits choisis. », Plumes et pinceaux : discours de femmes sur l'art en Europe (1750-1850). Anthologie, Dijon, Presses du réel / INHA, (lire en ligne)
- (it) Lucia Pirzio Biroli Stefanelli, La collezione Paoletti : stampi in vetro per impronte di intagli e cammei, Rome, Gangemi, 2007-2012
- Jérôme Delatour, « Un catalogue en camées : le Museo du comte Sommariva », Sous les coupoles, (lire en ligne)
- Claire Haquet, « Roméo, Juliette, Gigola et Sommariva », Epitomé, (lire en ligne)
Notes et références
- (en) Sommariva sur http://www.villacarlotta.it consulté le 3 août 2007
- (en) The Gombrish Archive
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- « CCFr | Fonds et sous-fonds : Comtesse Sommariva », sur ccfr.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
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- (en) Grove Art Online
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