Alberto Ginastera
Alberto Evaristo Ginastera, né le à Buenos Aires et mort le à Genève[1], est, avec Heitor Villa-Lobos, Carlos Chávez et Silvestre Revueltas, l'un des plus illustres compositeurs latino-américains du XXe siècle. Il fut l'élève de Carlos López Buchardo à Buenos Aires,
Naissance |
Buenos Aires, Argentine |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Genève, Suisse |
Activité principale | Compositeur |
Enseignement | Conservatorio Nacional |
Biographie
Alberto Ginastera enseigne la composition au Conservatorio Nacional à partir de 1941, mais, censuré par la dictature de la Révolution argentine, quitte son pays en 1970 pour s'établir en Suisse[2]. Surtout porté vers l'écriture d'œuvres de grande envergure (opéras, symphonies, cantates, concertos), Ginastera laisse également de la musique de chambre, des partitions pour piano et quatre recueils de chants.
Dès 1967, le compositeur estimait que son oeuvre se divisait en trois périodes qu'il qualifiait respectivement de "nationalisme objectif" (1935-1947), de "nationalisme subjectif" (1948-1957) et de "néo-expressionnisme" à partir de 1958. Gilbert Chase expliquait :
"Le nationalisme objectif de Ginastera est caractérisé par une présentation des expressions et sujets argentins, d'une manière directe et manifeste, avec des éléments mélodiques attachés à la tonalité. À la fois le rythme et la mélodie sont modelés sur des genres argentins du chant populaire et de danse connus sous le nom de mùsica criolla (d'origine européenne), bien que les citations littérales soient rarement employées."
Il est inhumé au cimetière des Rois à Plainpalais (Genève).
Principales œuvres
Opéras
- Don Rodrigo, op. 31 (1964)
- Bomarzo, op. 34 (1967), interdit en Argentine jusqu’en 1972[3]
- Beatrix Cenci, op. 38 (1971), sur la pièce The Cenci (1819) de Percy Bysshe Shelley
Ballets
- Panambí, op. 1 (1934–1936)
- Estancia, op. 8 (1941)
Musique orchestrale
- Obertura para el "Fausto" criollo, op. 9 (1943)
- Ollantay: 3 mouvements symphoniques, op. 17 (1947), inspirés d'un poème inca et créés le sous la direction d'Erich Kleiber.
- Variaciones concertantes, op. 23 (1953), créé le à Buenos Aires par l'orchestre de l'association des amis de la musique sous la direction d'Igor Markevitch.
- Pampeana no 3, op. 24 (1954)
- Concerto per corde, op. 33 (1966)
- Estudios Sinfonicos, op. 35 (1967)
- Popol Vuh, op. 44 (1975–1983, œuvre commandée par Eugene Ormandy pour le Philharmonia Orchestra et inachevée, la neuvième et dernière partie n'étant pas écrite du fait de la mort du compositeur), inspiré d'un mythe maya sur la création du monde. Il a été créé le par Leonard Slatkin.
- Glosses sur des thèmes de Pablo Casals, pour cordes, op. 46 (Genève, 1976), sur une commande pour le festival Casals de Puerto Rico, créé le avec l'orchestre des jeunes du festival, sous la direction d'Alexander Schneider.
- Glosses sur des thèmes de Pablo Casals, pour orchestre, op. 48 (1977), créé le avec l'orchestre national symphonique sous la direction de Mstislav Rostropovitch
- Iubilum, op. 51 (1980)
Musique concertante
- Concerto pour harpe, op. 25 (1956)
- Concerto pour piano no 1, op. 28 (1961)
- Cadenza e varianti
- Scherzo allucinante
- Adagissimo
- Toccata concertata
- Concerto pour piano no 2, op. 39 (1972)
- 32 variazioni sopra un accordo di Beethoven
- Scherzo per la mano sinistra
- Quasi una fantasia
- Cadenza
- Finale prestissimo
- Concerto pour violon, op. 30 (1963)
- Concerto pour violoncelle no 1, op. 36 (1968)
- Concerto pour violoncelle no 2, op. 50 (1980)
Piano
- Danzas argentinas, op. 2 (1937)
- Milonga, op. 3
- Tres piezas, op. 6 (1940)
- Malambo, op. 7 (1940)
- "Petite danse" d’après le ballet Estancia, op. 8
- Doce preludios americanos, op. 12 (1944)
- Suite de danzas criollas, op. 15 (1946)
- Rondó sobre temas infantiles argentinos, op. 19 (1947)
- Sonate pour piano no 1, op. 22 (1952)
- Sonate pour piano no 2, op. 53 (1981)
- Sonate pour piano no 3, op. 54 (1982)
- Piezas Infantiles (1934)
- Danzas argentinas Para los ninos
- Moderato for Alex
- Passage Paisaje for Georgina
- Toccata pour piano (1970)
Orgue
- Toccata, Villancico y Fuga, op. 18 (1947)
- Variazioni e Toccata sopra Aurora lucis rutilat, op. 52 (1980)
- Variación 1 : Maestoso
- Variación 2 : Tempo giusto
- Variación 3 : Impetuoso, l'istesso tempo
- Variación 4 : Vivacissimo
- Variación 5 : L'istesso tempo
- Variación 6 : L'istesso tempo
- Variación 7 : Sereno
- Variación 8 : Estatico
- Variación 9 : Quasi allegretto
- Variación 10 : Pastorale
- Variación 11 : Andantino poetico
- Variación 12 : Lento
- Toccata - Finale : Tema
Musique vocale ou chorale
- Dos canciones pour voix et piano, op. 3 (1937)
- Psalm 150, op. 5 (1938)
- Cinco canciones populares argentinas, pour voix et piano, op. 10 (1943)
- Las horas de una estancia (Ocampo), pour voix et piano, op. 11 (1943)
- Lamentaciones de Jeremias Propheta, op. 14 (1946)
- Cantata para América Mágica, pour soprano et orchestre de percussion, op. 27 (1960)
- Bomarzo op. 32 (1964), cantate
- Milena, Cantate no 3 pour soprano et orchestre, op. 37 (1971)
- Turbae (« Foules »), pour soliste, chœurs et orchestre, op. 43 (1975)
Musique de chambre
- Duo pour flute et hautbois, op. 13 (1945)
- Pampeana no 1, pour violon et piano, op. 16 (1947)
- Quatuor à cordes no 1, op. 20 (1948)
- Pampeana no 2, pour violoncelle et piano, op. 21 (1950)
- Quatuor à cordes no 2, op. 26 (1958)
- Quintette pour piano, op. 29 (1963)
- Quatuor à cordes no 3, op. 40 (1973)
- Puneña no 2, op. 45, « Hommage à Paul Sacher » pour violoncelle seul (1976)
- Sonate pour guitare, op. 47 (1976)
- Sonate pour violoncelle et piano, op. 49 (1979)
Œuvres sans numéro d’opus
- Concierto Argentino, pour piano et orchestre (1937)
- Symphonie no 1 "Sinfonia porteña" (1942)
- Symphonie no 2 "Sinfonia elegíaca" (1944)
- Impresiones de la Puna - Flauta y cuerdas
- "Amiro canta" - Canción
- Sonatina para arpa
- Canciones infantiles para piano
- "La Cenicienta" pour deux pianos
- "La moza de los ojos negros" - Soprano et piano
- Canciones y danzas argentinas para violín y piano
Notes et références
- « Alberto Evaristo Ginastera | enciclopedia.cat », sur www.enciclopedia.cat (consulté le )
- « Alberto Evaristo Ginastera », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
- Anaïs Fléchet, « Esteban Buch, L’Affaire Bomarzo : Opéra, perversion et dictature », Revue d’histoire moderne et contemporaine, nos 59-2, , p. 205-206 (lire en ligne)
Liens externes
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