Ginger Coyote

Ginger Coyote a grandi dans l'Iowa. Son père décède alors qu'elle est très jeune. Transgenre, elle s'affirme très tôt dans sa différence sans que ses comportements soient ouvertement discutés dans sa famille. Elle suit une scolarité normale. Elle étudie également le piano et la clarinette. A l'âge de 17 ans, ayant obtenu son diplôme et son permis de conduite, sur conseil d'un frère plus âgé, elle part s'installer à San Francisco. Elle y commence une hormonosubstitution mais n'a pas recours à des opérations de chirurgie esthétiques, sur lesquelles elle porte un regard critique : « Vous allez faire tout ces trucs, ça va coûter de l'argent - et avoir l'air de ça n'achète pas le bonheur ». Elle s'implique dans la scène Punk de San Francisco mais milite peu pour la transidentité : « quand je (...) traînais dans la scène punk, j'étais plus intéressée par le côté féministe et par être traitée comme une femme, pas comme une bizarrerie ou un transsexuel ». En 1998, à la suite de la vente du bâtiment où elle résidait, elle quitte San Francisco pour s'installer à Los Angeles[1].

En 1977, il n'existe dans la région de San Francisco qu'un seul magazine, Search & Destroy, consacré à la scène punk. Le trouvant trop élitiste, Ginger Coyote crée Punk Globe (en), dont le ton s'inspire du fanzine anglais Sniffin Glue[2]. À l'origine composé de feuilles photocopiées, le magazine est produit dans une imprimerie du Chinatown de San Francisco à partir de 1978. À son apogée, il est tiré à 25 000 exemplaires[3]. Le magazine diffuse, entre autres, la première interview de Faith No More et des Dead Kennedys [2]. En 1979, Ginger Coyote fait partie de l'équipe de campagne de leur chanteur[4], Jello Biafra, lors des élections municipales de San Francisco et elle le soutient dans les colonnes du magazine[5].

Vers 1988, à la suite de la création du groupe White Trash Debutantes, Ginger Coyote publie le fanzine à un rythme moins soutenu. À partir de 1998, elle en reprend la publication, cette fois ci sur le web[3]. En 2015, elle publie The Best of Punk Globe Magazine, une compilation des meilleurs articles et interviews qui y sont parus.

White Trash Debutante, un groupe punk dans lequel elle officie comme chanteuse, joue pour la première fois le 18 octobre 1989 au Covered Wagon de San Francisco, à l'occasion de son anniversaire. Le groupe fait plusieurs tournées aux USA, au Mexique, au Canada et au Japon, il apparaît dans plusieurs émissions télévisées dont le Jerry Springer Show[3]. Il intègre aussi des personnes âgées, notamment Punk Rock Patty dont les reprises d'ACDC entrent dans la légende[6].

En 2006, elle fait partie du groupe Four on the Floor avec Jayne County (qu'elle présente comme son mentor[1]), Cherry Vanilla et Holly Woodlawn[2]. Elles enregistrent Rock'n'Roll RepubliKKKan[7], un titre créé par les débutantes et réécrit par County pour rallier certains rockers (dont Gene Simmons de Kiss) et Transgeneration, un chant célébrant les personnes transgenres[8].

Divers apparitions de Ginger Coyote :

• 2005 - Tweek City (film)[10]
• 2006 - Phone Sex (documentaire)[11]
• 2009 - Chatterbox Biography of a Bar San Francisco 1986-1990 (documentaire)[12]
• 2011 - Last Fast Ride: The Life, Love and Death of a Punk Goddess (documentaire)[13]
• 2011 - Bloodied But Unbowed: Uncut (documentaire)[14]
• 2013 - (en) White Trash Debutantes at SF Punk Prom Reality Check TV.(Documentaire)
• 2016 - (en) Ginger Coyote Punk Rock Doc Onefingerfilms.(Documentaire)
• 2017 - Turn It Around: The Story of East Bay Punk (Documentaire)[15]
• 2017 - Dazed (court métrage)[16]
• 2018 - Women of Rock Oral History Project at the Sophia Smith Collection, Smith College (entretien) [17]

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