Glassworks
Glassworks est une œuvre du compositeur américain de musique minimaliste Philip Glass. Cet ensemble de six pièces a été composé en 1981 pour deux flûtes, deux saxophones sopranos, deux saxophones ténors, deux cors, piano/synthétiseur, altos, violoncelles. En 2001, Phil Glass a réalisé une version pour orchestre de Glassworks.
Glassworks | |
Genre | Musique minimaliste |
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Musique | Philip Glass |
Durée approximative | environ 40 minutes |
Dates de composition | 1981 |
Partition autographe | Dunvagen Music Publishers |
Création | 1982 (studio) (sur scène) New York |
Historique
Philip Glass indique : « Glassworks a été mon premier enregistrement à CBS. Cette pièce a été écrite pour le studio d'enregistrement, et non la scène, bien que de nombreux morceaux aient ensuite trouvé leur place dans le répertoire du Philip Glass Ensemble. Pièce en six mouvements, Glassworks avait pour but de présenter ma musique à un public plus vaste que celui déjà familier ». La première interprétation intégrale sur scène de l'œuvre n'est réalisée que le par Brad Lubman et son Ensemble Signal, au Poisson rouge à New York avec Michael Riesman au piano[1],[2].
Une ambiguïté réside dans le titre de l'œuvre qui peut en effet être interprété comme travaux de Glass ou travaux en verre.
Structure
Philip Glass précise que chacun des six mouvements peut être joué séparément :
- Opening (6 min 24 s)
- Floe (5 min 59 s)
- Islands (7 min 40 s)
- Rubric (6 min 04 s)
- Façades (7 min 21 s)
- Closing' (5 min 57 s)
L'exécution de l'ensemble des mouvements dure une quarantaine de minutes.
On peut remarquer une certaine symétrie symbolique dans la structure de l'œuvre: Opening/Closing; Floe/Rubric; Islands/Facades.
- Opening
Le premier mouvement intitulé Opening est joué par un unique piano. Pendant les dernières secondes, on peut entendre le son du cor entamant le second mouvement. La mélodie est complexe et répétitive (principe de la musique minimaliste dans laquelle Philip Glass joue un rôle important). Ce thème principal est une introduction au reste de l'œuvre. Il présente l'ambiance des autres mouvements, un calme dynamique.
Du point de vue technique, Opening suit un rythme binaire régulier, à tempo assez rapide. La main gauche enchaîne une série de noires reprenant les notes jouées de la main droite sur un rythme plus rapide. Une troisième voix ponctue le tout d'accords discrets. Le thème de cette ouverture sera repris pour le dernier mouvement Closing. Cette composition est un exemple d'utilisation de la polyrythmie, où s'oppose au chiffrage binaire de l’œuvre exécuté au piano par la main gauche une mélodie jouée exclusivement en rythmes ternaires par la main droite.
- Floe
Le second mouvement, Floe est écrit pour quatre saxophones, les deux flûtes, les deux cors et les synthétiseurs. Les saxophones créent un rythme répétitif (a, a, b), les flûtes enchaînent des arpèges ascendants rapides, accompagnées par un synthétiseur dont la tonalité se rapproche du clavecin. Un orgue électrique effectue des arpèges rapides descendants. Enfin, les cors rythment l'ensemble, battant la pulsation par de puissants accords.
Au niveau de la structure, ce mouvement commence par un doux solo des deux cors. Le reste des instruments arrive quasiment en même temps. Le tout est brisé aux trois quarts du mouvement par un nouveau solo des cors; rappelant l'initial. À nouveau, la masse instrumentale se reforme petit à petit cette fois-ci. La fin est « brillante » et « lumineuse ». Le thème sera repris pour Rubric.
- Islands
Il s'agit du mouvement le plus long de Glassworks. Il est interprété par tous les instruments, où un saxophone ténor a été remplacé par une clarinette basse. Tous ces instruments effectuent une suite d'arpèges mystérieux et inquiétants. Ce mouvement est assez sombre comparé aux autres.
- Rubric
Il apporte un souffle d'agitation confuse reprenant le thème de Floe. Ce mouvement en est comparable en tous points. Seule la structure change, apportant plus de « repos ».
- Facades
Ce mouvement est très proche de Islands. Le thème y est quasi identique, ainsi que la composition instrumentale. En revanche, l'ambiance est un tout petit peu plus « claire ».
- Closing
Ce mouvement reprend le thème de Opening, cette fois-ci en version multi-instrumentale. Le piano apparait vers le milieu; jouant précisément le premier thème. Les autres instruments se joignent ensuite, pour enfin s'effacer, laissant place à la clarté du piano.
Discographie
- Glassworks chez Sony avec le Philip Glass Ensemble dirigé par Michael Riesman, 1990.
- Glassworks pour orchestre, Sony Records, 2001.
- Glassworks, Live at Le Poisson rouge, par l'ensemble Signal dirigé par Bradley Lubman avec Michael Riesman au piano, Orange Mountain Music, 2010.
Notes et références
- (en) Allan Kozinn, « Brad Lubman Revives Philip Glass’s ‘Glassworks’ », The New York Times, 4 février 2011.
- (en) Glassworks, Live , New Sounds no 3157, John Schaefer sur WNYC le 9 avril 2012.
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